Et comme si je n'avais pas assez souffert, ma sœur a eu l'idée que l'on aille manger à un restaurant. Par chance, j'ai pu avoir le temps de me changer en faisant un détour chez moi. Un col roulé gris foncé avec une jupe brune m'arrivant aux genoux et un long veston noir aux boutons d'or.
Je sais ce que vous allez me dire « on est pas dans un magasine Vogue, espèce de narcissique ». Mais bon, qu'est-ce que vous vous attendez de la part de moi ? Plongée dans mes pensées, cela me prend du temps avant que je me rende compte qu'on toque sur la porte de ma chambre.
— C'est qui ? demandais-je en finissant mon trait d'eyeliner pour ensuite poser le crayon sur le bureau.
— C'est moi, je peux entrer ? réclame de savoir ma mère.
— Ouais, va s'y entre.
Elle ouvre la porte de ma chambre, habillée d'une magnifique robe bleue et blanche. On dirait une tenue sortie tout droit de Mamma Mia, de mon avis.
— Écoute, je sais que tu as une relation épineuse avec Blythe, mais j'aimerais que tu ne le provoque pas. Tout à l'heure, tu avais cherché le trouble en le traitant de singe.
Et le fait qu'il m'est poussé dans l'eau ne lui dérange pas ? Parce qu'on dirait qu'elle priorise le gars dont je hais le plus au monde que moi. J'imagine que le fait qu'il s'agit du petit ami de ma sœur à une chose à avoir avec ce favoritisme.
— Et ce soir, ton père a une annonce à faire au restaurant. Alors ne cherche pas à le nuire, Nora.
— Très bien. Je tâcherai à contrôler mes émotions, la rassurais-je d'un ton doux en me levant de ma chaise.
Elle me remercie, déposant un baiser sur mon front. Nous sortons de ma chambre pour rentrer dans la voiture de ma mère avec tout le monde sauf mon père. D'après ma mère, il devrait arriver en retard au dîner, comme à son habitude. On embarque dans la voiture, les même place que tout à l'heure.
Ma sœur et mon ennemi s'embrasse, tel deux aspirateurs qui s'aspirent tout les deux leurs déchets. Le manque de lumière permet de camoufler la scène, mais les bruits me dégoutent. Surtout les peaux mouillés qui se collent et se décollent, beurk. On arrive devant un restaurant chic après un long trajet, rentrant à l'intérieur sans plus attendre. On dirait un bar de jazz, à première vue, dû à son côté calme et vieillot.
Un serveuse nous place à une table ronde, me trouvant entre ma mère et Logan. Un siège est vide à côté de ma génitrice, étant la place de mon père. Bien sûr, Opale et Blythe s'assoient l'un à côté de l'autre. Le silence est lourd à la table, tandis que j'analyse mes ongles rongés. Si seulement Bridget était là, je ne serais pas là à attendre la vie passé.
— Veuillez excusez mon retard, le travail est demandant ces temps-ci, s'excuse mon père en embrassant ma mère sur les lèvres avant de revenir dans une position normale.
La nourriture est déposer sur notre table, le silence revenant petit à petit. Je sentais qu'un pied me donnait des coups dans le tibia. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il s'agit de mon connard d'ennemi. Je jette un regard dans sa direction, un sourire sur ses lèvres. Avant même que Blythe donne un autre coup de pied, mon frère brise le silence.
— Alors, comment va ta sœur, Kaminski ? demande-t-il d'un ton calme.
Le rictus sur ses lèvres s'efface en un claquement de doigts, sa main se refermant en un poing. En regardant mon frère, je sens un feu ardent dans ses pupilles. Ce dîner promet d'être délicieux, si vous voulez ma pensée.
— Et toi, comment va ton bras depuis que j'ai failli le briser ?
— Je t'ai posé une question, alors tu vas y répondre, Kaminski.
Il soupire, voyant son poing se serrer. L'air est devenu glacial, un record dans un repas de famille. Logan a su percer une brèche dans l'armure de mon ennemi, ce qui n'est pas commun de voir.
— Elle va bien, surtout que tu n'es pas dans les parages pour la faire chier, répond le brunet en prenant une bouchée de sa nourriture.
— Les garçons, votre language, sermonne mon père avec fermeté.
— Blythe, c'était un accident, merde...continue mon frère ne semblant pas avoir entendu mon paternel.
Les yeux de mon ennemi renferme un incendie, prêt à sortir des issues. Ma sœur regarde les deux en silence, prêtant au moindre geste de violence que les deux peuvent s'envoyer.
— Un accident...? Un accident ?! répète Kaminski d'une rage profonde mais controlée. Tu lui a brisé sa putain de vie pendant trois ans pour dire que c'est un ACCIDENT ?
— Blythe, mange tes pâtes et ferme la. Logan, ferme la aussi, ordonne mon père d'une manière froide.
Pourtant, les deux ne semblent pas l'écouter, tel une musique en arrière plan. Ce fameux incident doit avoir un lien avec le soir où mon frère a littéralement été tabassée. Ça me rappelle la dispute que l'on a eu à l'hôpital lorsqu'on s'est croisé dans un couloir. Je préfère ne pas me rappeler de ce soir, surtout en cet instant. Sans que je m'y attende, les deux se lèvent en même temps.
— Bordel...souffle mon père en se levant et se plaçant entre les garçons. Messieurs, combien de fois vous ai-je demander de fermer vos gueules et de poser votre cul sur vos chaises ? Beaucoup trop de fois.
Il se tourne vers Blythe qui semble sur le point de briser de nouveau la gueule de Logan.
— Tu vas partir plus tôt, Kaminski.
— Mais...
— Il n'y a pas de mais. Tu prends tes affaires et tu te casses, jeune homme, explique froidement mon père.
Mon rival soupire, prenant toutes ses affaires. Il ne fit même pas un bisou d'au revoir à ma sœur, sûrement qu'il avait peur que mon paternel le frappe jusqu'à la mort.
— Au revoir, Monsieur et madame Avellino. À toi aussi, dupek, nous souhaite-t-il en posant un dernier regard sur moi.
Je croise mes bras sur ma poitrine, sentant que mes yeux ressortent une émotion d'indifférence face à lui.
— J'espère que ta petite baignade t'a plus, trucizna, dit-il en laissant apparaître un sourire arrogant sur ses lèvres.
Puis il partit hors du restaurant, nous laissons seulement la famille. Carlos et Logan se rassoit à leur place, laissant l'atmosphère pesante sur nous. Nous mangions notre plat principale, et arriver au dessert, mon paternel s'éclaircit la gorge.
— Léonora, j'ai quelque chose à t'annoncer...
De la manière dont il l'a dit, ça sent mauvais.
— Oui papa ?

VOUS LISEZ
𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)
Romance(𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐮𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 "𝐁𝐫𝐞𝐚𝐤 𝐮𝐬 𝐚𝐩𝐚𝐫𝐭") Étant la fille aînée d'un chef de la mafia philippine, Léonora se voit obligé de se marier de force. Pour l'honneur de sa famille, elle pourrait faire tout ce que ses...