|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖 ||

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Assise devant mon tableau, je peins avec de fins pinceaux. On dirait que ça fait des heures que je dessine tout ce qui passe à travers mes doigts, et cela se confirme lorsque je vois que quatre heures a passée. Merde, j'ai oublié de manger. Une habitude que je ne perdrais jamais, visiblement. Alors que je m'apprêtais à me retirer de cette chaise confortable, la porte s'ouvre sans aucun avertissement.

— Décidément, on ne t'a pas appris le respect, Kaminski, le fais-je remarqué en jetant mon regard vers lui.

— Ouais ouais, bref. Ce soir, tu sors de ta coquille, m'annonce Blythe en replaçant sa chemise blanche.

Cette fois, je me mets debout, devant lui. Mes bras se croisent sur ma poitrine. Est-ce qu'il croit qu'il va gagner cette guerre ? Parce que si c'est oui, son œil peut bien se foutre où je le pense.

— Et pourquoi je ferais ça ?

— Peut-être parce que tu ressembles à un zombie et que sortir voir des personnes te fera reprendre ton apparence humaine.

— Je passe mon tour. Maintenant, laisse-moi tranquille, dis-je en direction de ma chaise.

Toutefois, le brunet attrape mon poignet. De nouveau, mes yeux sombres se posent sur lui. Son visage est léger, tout en étant sérieux.

— C'était pas un choix, Avellino. C'est un ordre, m'explique-t-il.

À travers mes dents, je soupire. D'un geste brusque, mon poignet se retire de sa poigne faible. Pour une raison qui m'échappe, un sourire en coin s'empare de ses lèvres. Et ne croyez pas que c'est un air coquin, car il s'agit plutôt de la moquerie.

— J'ai compris pourquoi tu faisais ta difficile. Enfaite, tu joues un rôle pour finir en sac à patates, suppose monsieur je sais tout d'un sourire joueur.

— Je te jure que si tu dis ça encore, je te coupe les couilles dans ton sommeil et je les envoie à tes parents dans une boîte avec un ruban rose.

Il commence à rire sans interruption, trouvant à coup sûr cette idée farfelue. Moi, je reste avec un visage neutre, le regardant tel l'imbécile qu'il l'est. Après une longue bataille qui dura cinq minutes, j'accepte sa proposition. C'est bon, je vais foutre un doigt dans mon œil. Et je veux dire, si c'est une petite fête, je ne vois pas comment ma mort peut arriver.

— Mais à une condition ; on va chercher ma meilleure amie, imposais-je d'un ton sérieux.

Je m'attendais à ce que des minutes s'ajoute à notre débat. Et c'est ce qui aurait dû arriver, en général. Toutefois, sa réponse m'étonne.

— Si ça peut te motiver à venir, alors j'accepte. Maintenant, va te préparer et on part, m'explique de manière bref le bavard.

En le bousculant par l'épaule, je vais en direction de ma chambre, ne sentant pas l'envie de socialiser. Après mettre préparer avec une tenue confortable mais élégant, j'envoie un message à ma blondinette préférée.

VOUS :
Salut ma belle ! Ce soir, on sort et on part...enfaite jsp c'est où mais on va quelque part. Ça te dit de te joindre à nous ?

BEE :
Bien sûr ! Mais tu as bien écrit « nous » ? Blythe se joint à l'aventure ??

VOUS :
Blythe m'a obligé à sortir, à vrai dire.

BEE :
Et tu n'as pas débattu avec lui ? Parce que, te connaissant bien, tu refuses facilement lorsque Kaminski te propose quelque chose.

VOUS :
J'ai abandonnée la bataille, here is the reason. Je te laisse, l'autre connard doit sûrement m'attendre. À tantôt ma belle !

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant