BLYTHE
Allongé dans le lit à regarder Fight Club sur la télévision, mon cerveau ne cesse de me parler. Et il me crie d'appeler Léonora. De lui expliquer la vérité de A à Z. De montrer que son pire défaut est de ne pas être attentive aux autres. De lui ouvrir les yeux sur les vraies activités de Logan.
Parce que, de vous à moi, son frère est loin d'être un ange. Avec tout ce qu'il a fait à ma sœur, ce connard mérite les abysse de l'enfer. Cela faisait une bonne heure qu'elle était partie, et j'espèrais que rien ne s'est passé. Soudain, j'entends la porte s'ouvrir puis claquer violemment, faisant m'arracher un sursaut. Après, s'ensuit un sanglot.
Un lourd sanglot. Léonora. Sans attendre, je me lève du lit, mes pensées devenant bouillantes de scénario horrible. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Arriver devant la porte, je la retrouve contre la porte, mise en boule et les bras entourant sa tête. Je m'agenouille devant elle, lui laissant un espace pour respirer.
— Léonora, qu'est-ce qui s'est passé ? demandais-je d'une voix douce, ce qui diffère de d'habitude.
Elle ne me répond, les sanglots envahissant sa gorge. Et pourtant, celle-ci me surprit. Léonora s'approche de moi, jetant ses bras autour de moi et mettant son front contre ma clavicule. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Est-ce que j'ai pris de la drogue sans savoir ?
Pendant un long moment, je n'ose pas mettre mes bras autour d'elle. À tout moment, la noiraude me casse les bras tel des pâtes sèches. Et croyez-moi, ce n'est pas agréable, j'en ai fait l'expérience. Puis je l'entoure avec mes bras, essayant de la rapprocher de moi le plus possible. Si elle se rend compte de ce qui se passe, je suis mort.
— Léonora, s'il y a un problème, je veux que tu me le dises sur le champ.
— Mon père est à l'hôpital...on a voulu l'assassiner, m'explique-t-elle dans un sanglot pour ensuite continuer. On part demain, à l'aube.
J'hoche la tête, mes pensées étant floue par notre contact physique et cet tentative de meurtre.
— Tout va bien ce passer, princ...
J'eus à peine le temps de terminer ma phrase que Léonora me repousse, attrapant avec brutalité mes épaules. Le tsunami envahi toujours ses yeux, le blanc devenant de plus en plus rougeâtre.
— Oses m'appeler princesse et j'enfonce ta langue au plus profond de ta gorge, menace-t-elle d'un ton glacial et agressif.
— Je...compris...
Elle se lève, partant à toute vitesse vers la salle de bain. Je suis toujours à genoux, faisant le processus de ce qui vient d'arriver. Léonora Avellino, la fille qui veut voir ma mort, m'a donné un câlin. Et juste à y penser, cela fait de la chaleur dans le bas de mon ventre. Ce qui est étrange. Vraiment étrange.
LÉONORA
Je ne sais pas ce qui m'a prit. Je crois que mon corps a réagit de cette façon comme dans le passé. Chaque fois que je passais une journée peu agréable, on se retrouvait chez lui et on se donnait des câlins. En même temps, mes problèmes s'échappaient de ma bouche pour ensuite s'évaporer dans l'air.
Les choses ont beaucoup changé en trois ans. Avant je voulais traîner avec lui. Maintenant, je veux le voir se faire casser la gueule par le monde entier. Après m'être douché, je sors, un pyjama vert pâle complet au motif de fleur. Blythe regarde toujours son film avec des personnes qui se battent vingt-quatre sur vingt-quatre.
De mon côté, je prends mon téléphone déposé sur le comptoir de la salle de bain, m'adossant contre le cadre de la porte. Il faut que je parle à quelqu'un, et ce ne sera certainement pas Kaminski que je choisirai.
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𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)
Romance(𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐮𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 "𝐁𝐫𝐞𝐚𝐤 𝐮𝐬 𝐚𝐩𝐚𝐫𝐭") Étant la fille aînée d'un chef de la mafia philippine, Léonora se voit obligé de se marier de force. Pour l'honneur de sa famille, elle pourrait faire tout ce que ses...