(TW : Crise de panique, mention de prostitution et émétophobie)
BLYTHE
Quatorze appel. Quatorze appel que j'ai tenté de la contacter et pourtant rien. Pas même un message pour dire qu'elle va bien. L'adrénaline grandit de plus en plus dans sa dose, tel une drogue puissante se glissant entre mes veines. Putain. tu es où, trucizna ?
Si dieu existe, je le supplie de ne prendre son âme trop tôt. De ne pas l'amener dans le royaume d'Hadès trop tôt. Et si elle mourrait ? Et si je ne pouvais plus jamais la voir ? J'essaie vite de faire taire ses pensées, mais elles ne cessent de refaire surface.
Mon corps se sent pris d'assaut par des picotements, de même qu'un violent vertige. Non, non, non, arrête Blythe, calme-toi. Mais l'anxiété ne fait qu'augmenter en flèche, provoquant une douleur dans ma poitrine. Mon cœur semble se tordre comme un torchon de cuisine, en même temps de se cogner partout dans ma cage thoracique.
La pièce tourne, tourne et tourne, à en perdre la tête. Par précaution, je m'adosse contre le mur, avant de m'asseoir abruptement. Ma respiration se raccourci, se fait difficile, se transforme en une nausée constante. On dirait que je siffle, le bruit me faisant penser à une bouilloire ayant atteint une température trop importante. Putain, je vais crever. Je vais crever ? Merde, merde, merde. Je veux pas mourir, moi. Pas avant que je lui parle du contenu des lettres.
Comme si mon état ne faisait pas assez pitié, des tremblements s'infiltre en moi, de même que des sueurs froides m'accompagnent. La douleur dans ma poitrine devient si intense que je vomis, espérant que cela puisse la réduire. Mais je me suis trompé. Rien ne change.
Des larmes s'ajoutent à mon visage, qui est déjà dans un état lamentable. Pareil pour les sanglots. Je ne peux pas la perdre, pas encore. S'il vous plaît, ne me l'arracher pas. Je vendrai mon âme s'il le faut, mais ne me prenez Léonora. Ne prenez pas ma meilleure amie. Ne prenez pas mon chaos.
— Blythe ? Blythe ! s'exclame ma sœur en s'asseyant à mes cotés. Calme-moi, tu fais une crise.
Plus facile à dire qu'à faire, Blair Witch. Ses mains se posent sur ma mâchoire, redirigeant ma tête en direction de la sienne.
— Je veux que tu prennes de profondes respirations, comme ce qu'on a apprit, d'accord młodszy brat ? m'ordonne-t-elle d'une voix douce, caressant ma peau endolori.
Je voulu répondre, mais l'incapacité de parler est toujours présente. On dirait qu'un Anaconda se serre autour de mon cou. Je pris une grande inspiration, malgré la douleur dans ma poitrine. Après quelques respirations et claques mentales, je sens une légère amélioration. Certes, il faut oublier l'idée de courir un marathon, car je ne ferai pas long feu.
Après avoir nettoyé le surplus de vomi sur mes lèvres, je pose ma tête contre l'épaule de ma sœur. Celle-ci caresse mes cheveux, me félicitant de m'être calmer. On dirait un gamin avec sa maman, mais j'en ai rien à foutre.
— Tu te sens mieux ? me questionne-t-elle en me rapprochant d'elle.
J'hoche la tête, entourant mes bras autour de sa taille.
— Explique moi ce qui a déclenché cette réaction, Bly, réclame Blair.
— J'ai essayé de contacter quatorze fois Léonora, après qu'elle soit partie sans prévenir. Mais rien. Et du coup j'ai imaginé plein de scénarios terrible...
— Je te comprends. Moi aussi ça m'arrive de me faire des idées farfelues comme toi. Mais je suis sûr que Nora est entrain de prendre l'air dans son coin. Avec tout ce qui s'est passé, elle devait avoir son moment en solo.
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𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)
Lãng mạn(𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐮𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 "𝐁𝐫𝐞𝐚𝐤 𝐮𝐬 𝐚𝐩𝐚𝐫𝐭") Étant la fille aînée d'un chef de la mafia philippine, Léonora se voit obligé de se marier de force. Pour l'honneur de sa famille, elle pourrait faire tout ce que ses...