|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒 ||

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BLYTHE

Je fus le premier à me réveiller, et aussi le premier à remarquer que mes bras entouraient sa taille. Avant que vous me traitiez de pervert, sachez que nos dos étaient face à face avant que je m'endors. Sans attendre plus longtemps, je me retire avec lenteur pour ne pas la réveiller.

— Je peux savoir ce que tu fais ? demande-t-elle d'une voix encore endormie mais sérieuse.

Et je l'ai réveillé. Eh bien, ce fut un plaisir de vous connaître. Avant que je crève, vous pouvez détruire mon téléphone, s'il vous plaît ?

— Euh...je dors, répondis-je en m'enfonçant dans ma connerie.

Claque mentale numéro un. Léonora se tourne vers moi, le bout de mes doigts frôlant ses seins, alors que je ne m'étais pas entièrement retiré. On est passé à un poil de fesse de la catastrophe !

Nos visages sont à quelques centimètres, ce qui a pour effet de faire rosir mes joues. Qu'est-ce qui me prend ? Reprend-toi en main ! Surtout quand je remarque chaque minuscule détail dont je n'avais jamais remarqué d'elle auparavant. Putain qu'elle est belle...Toutefois, mes pensées sont percé par sa mauvaise humeur apparente.

— Si je te menace avec un flingue sur les couilles, t'arrêtera de faire le malin ?

Je déglutis face à cette idée dont un homme n'aimerait jamais être confronté. Pourtant, je décide de la jouer sûr de moi. Ma carte préférée.

— Tu n'as même pas d'arme en ce moment.

Soudain, un objet se presse contre mon intimité, et je comprends son message ; ne me fait pas chier ou je t'explose tes bijoux de famille.

— Tu peux répéter ? Tu articules comme d'la merde, m'ordonne-t-elle d'un sourire prétentieux.

Je soupire.

— Tu as une arme sur toi.

Son sourire s'agrandit. Elle sort du lit, entrant dans la salle de bain à toute vitesse. À travers les murs, j'entends le bruit de l'eau tombant sur le sol de la douche. Ma dignité vient de s'envoler loin. Pendant ce temps, je regarde mon téléphone, voyant que Ryle m'a envoyé des textos pendant la nuit.

RYRY :
Eh Blatte, t'aurais un conseil pour faire une bonne impression avec une fille ?

RYRY :
Blatte ?

RYRY :
Pourquoi tu réponds pas ? Parce que si Léonora t'as tué, j'aurais au moins aimé qu'elle me prévienne.

RYRY :
Bon, eh bien souhaite-moi bonne chance.

RYRY :
Salut, je sais qu'il est tard, mais sache que mon rendez-vous s'est très bien passé.

J'avais oublié qu'il a eu le coup de foudre pour Bridget. Et mon ami a porté ses couilles pour lui proposer de se voir pour manger dans un restaurant. Pour éviter de le laisser sans réponse, je lui répond.

VOUS :
Il s'est passé un truc spécial ?

RYRY :
Non, pas vraiment. On a beaucoup discuté, et elle est vraiment intéressante à connaître. Elle veut aller à l'université pour devenir une professeur de science. D'ailleurs, pourquoi tu n'as pas répondu à mes textos ?

VOUS :
J'étais tellement fatigué que je me suis endormi plus tôt. Mon téléphone devait être à coup sûr en silencieux.

RYRY :
Je vois. Pendant un instant, je croyais que Léonora t'avait assassiné !

Derrière mon écran, je glousse, me disant que cette idée est peut être possible. Je continue à converser avec lui, avant que Léonora sort de la salle de bain­. Et pour une raison inconnue, mon cœur se heurte violemment contre ma poitrine dès que je la vois. Après quelques secondes, je comprends avec clarté la cause de ce déraillement ; ses cheveux mouillés, son habit basique mais adorable et ses fines mèches qui attaquent son visage. Je ne le dirais jamais assez, mais dieu sait qu'elle est belle.

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant