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Pdv Bucky :

Quelques heures plus tot:


"Alors, tu ne comptes pas me dire pourquoi on est là ? Demanda Steve avant de manger une frite."


On s'est échoué dans un fast food au milieu de New York. Ça fait longtemps que je ne suis pas sorti en ville comme ça et c'est plutôt perturbant de voir autant de gens autour de nous. Je veux dire, des gens normaux.


"Je suis sur que tu le sais déja.

-Natasha m'a envoyé un message.

-Et qu'est ce qu'elle a dit ?

-Que tu t'étais probablement défilé sous la menace de Tony pour ne pas assister à un déjeuner avec Constance et tous les autres.

-Je ne veux pas poser problème, c'est tout.

-Je sais."


Il bu une gorgée de soda et chercha ses mots une seconde.


"Tony est..

-Sur protecteur.

-Ouais...

-Mais il a raison de l'être. Constance a l'air d'être une fille vraiment bien.

-Bon, tu me racontes ?

-Quoi ?

-Vous vous etes revu non ? Apparement, vous aviez l'air d'avoir déja discuté d'après Natasha.

-Oui, cette nuit.

-Et ?

-Je faisais du sport au sous sol quand j'ai entendu de la musique dans la salle de danse. Je suis allé voir ce que c'était et je suis tombé sur elle..."


Je la revois tourner sur elle même avec cette petite robe blanche et ses cheveux détachés. Elle était si jolie... On aurait dit un ange.


"Je ne veux pas lui faire du mal.

-C'est elle qui a proposé pour ce midi non ?

-Oui mais c'est moi qui ait commencé avec cette lettre débile.

-Une lettre ?

-Après cette nuit ou elle à ressenti ma terreur nocturne, je lui ai adressé un ou deux mots pour m'excuser.

-Je vois...

-Je lui ai demandé quand je ne devais pas etre en bas pour ne pas la croiser et la laisser respirer.

-Elle à répondu ?

-Oui, elle a dit que je ne devais pas me restreindre pour elle et que j'étais chez moi au même titre qu'elle.

-Alors pourquoi on est venu ici ?

-Parce que c'est pas une bonne idée qu'on se côtoie. J'aurais pas du envoyer cette lettre, je ne devrais pas etre au QG.

-Constance dit qu'elle peut gérer, c'est toi qui te trouve des fausses excuses.

-Je ne me trouve pas des fausses excuses.

-Bien-sur que si. Tu ne veux pas laisser les autres t'approcher.

-Ce n'est pas vrai.

-Tu le fait même avec moi. On court ensemble le matin et tu ne décroches jamais un mot. C'est pour cette même raison que tu t'enfermes dans ta chambre.

-J'ai assez d'une psy Steve.

-Sois honnête avec toi même."


Détournant le regard vers l'extérieur du restaurant, je réfléchis une seconde. Je sais qu'il a raison, ce n'est une surprise pour personne c'est juste que... A l'entendre, je dois absolument changer ça mais je n'en ai pas envie. Si je veux vivre et mourir seul en quoi c'est le problème des autres ?


"Vous continuez de vous envoyer des lettres ?

-Je n'ai pas répondu.

-Tu vois ?

-Elle te réponds, elle va dans ton sens et soudain tu vois que c'est concret donc tu files."


Lui adressant un regard noir, je serra les dents sans savoir quoi dire. Ma psy et lui se sont donné le mot, ce n'est pas possible autrement.


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Quand je suis rentré au QG, je suis parti dans ma chambre et j'ai réfléchis pendant plusieurs heures. Ce n'est qu'a la tombée de la nuit que j'ai finalement pris un bout de papier et que j'ai commencé à écrire. Je m'excuse encore et lui explique pourquoi je n'aurais pas du établir un lien avec elle. Tony a raison, je ne dois pas l'approcher.

La pliant soigneusement sur le chemin de l'aile Ouest, je tournais chacun de ces mots dans ma tete. Le fait que j'ai envie de bruler cette lettre pour ne pas en subir les conséquences me donnent raison.

Me baissant devant sa porte de chambre, je glissa le papier sous le seuil de la porte et m'en alla sans attendre. Je descends dans les salles communes et attrape une bouteille d'alcool sans savoir pourquoi. Je n'ai pas beaucoup parlé à Constance, c'est pas comme si je mettais fin à une relation de plusieurs années ?

Pourtant, je m'assois derriere le bar à même le sol et vide cette bouteille à même le culot. Je crois que ce qui me fait autant chier, c'est de voir s'en aller la seule personne qui me faisait croire que je n'étais pas quelqu'un d'abominable.

Mais c'était la seule chose à faire de toute facon...


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Me réveillant en sursaut sur le sol des salles communes, je mis un certain temps à retrouver mes esprits. J'ai la nuque raide, j'ai l'impression que je vais dégueuler mais ce n'est pas à cause de l'alcool. J'y suis insensible depuis des décennies.

C'est le manque de sommeil.

J'ai mal au dos, j'étais très mal installé sur ce carrelage. C'est une chance que personne ne m'ait vu, ça aurait pu etre très gênant. Si j'en crois la lune, il est encore très tot. Peut etre 3 heures du matin ? Je me leva sans attendre et maquilla les traces de ma nuit agitée. Je jeta les bouteilles en verre vide et remis mes cheveux correctement derriere mes oreilles. Je ne les ai toujours pas coupés...

Une fois que la scène pitoyable derriere le bar était nettoyée, je monta les escaliers et rejoins ma chambre pour dormir. Je me sens mieux qu'hier, ma petite cuite m'a fait du bien apparement. Je me sens un peu plus léger en tout cas... Ça ne durera pas parce que Constance finira par répondre en crachant toute sa haine mais bon, au moins j'aurais dormi pour m'y préparer.

J'entra sans croiser personne et souffla un grand coup en me frottant les yeux. Je ne sais pas pourquoi j'ai autant besoin de dormir. Mon sommeil était plutot bon cette nuit, ça n'a pas de sens. Il y a encore quelques mois, je ne dormais pas du tout et j'étais bien plus frais qu'aujourd'hui.

M'arrêtant brusquement en m'asseyant sur mon lit, je fixa ma table basse en croyant halluciner. Il y a une assiette avec quelques crêpes et un mot posé à coté de lui. Il y a même un pot de Nutella et une cuillère à coté de l'assiette.

C'est Constance...

Ouvrant le mot, je vis une simple phrase écrite à l'encre bleue.


"Tu ne te débarrasseras pas aussi facilement de moi..."














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Notre dernier souffle ( Bucky Barnes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant