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Frappant encore et encore dans des sacs de sable, je n'arrêtais pas de penser a cette conversation avec ma psy. Je n'ai toujours pas répondu à Constance et je ne suis pas sur de le faire. Ça m'empêche de dormir et ça commence à m'agacer.

Tout le monde est parti se coucher il y a deux heures et j'ai fini par venir au sous sol me défouler un peu. Steve m'a dit que c'était quelque chose qu'il faisait souvent pour se vider la tete alors j'essaye. Pour l'instant, ce n'est pas fameux. Je me torture en cherchant les mots que je dois écrire ou non.

Peut etre que je réfléchis trop....

Je retrouve petit à petit mon souffle et ferme les yeux une seconde. C'est à ce moment que je l'entendis. Cette musique de fond, faible mais audible jusqu'ici. C'est le son d'un piano et d'un violon qui se mélange et reviennent comme un écho.

Constance...

Ne réfléchissant pas, je sortis de la salle de boxe et avança vers cette mélodie de plus en plus forte. Ça vient du sous sol aussi, ce n'est pas à l'étage. Il y a une porte entre ouverte qui laisse passer un filet de lumière dans le couloir. Elle doit etre ici et je me fis la réflexion que je n'avais jamais été dans cette pièce. Elle était toujours éteinte et vide quand je passais devant.

M'approchant de la porte, je vis cette silhouette en robe blanche avec de fine bretelle tourner sur elle même. C'est une salle de danse avec un parquet lustré et un grand miroir. Constance, les cheveux virevoltant dans les airs danse et montre une grâce et une douceur décuplée. Les filles m'avaient déja dis qu'elle passait beaucoup de temps ici et je ne m'étais pas vraiment demandé pourquoi elle allait au sous sol. Maintenant, je le sais...

Sur ses pointes de danseuses, elle laisse sa robe voler quand elle tourne sur elle même. Elle est magnifique... Je ne crois pas qu'elle m'ait entendu, elle n'a pas semblé perturbée par mon arrivée. C'est quand la musique s'arrêta et que ses gestes ralentirent qu'elle finit par tourner vivement la tete vers moi. Elle semble surprise et fait quelques pas en arrière en se mordant la lèvre.


"Excuse moi, je ne voulais pas te faire peur.

-Ce n'est rien..."

Se mordant la joue, elle enroula sa main sur son bras gauche en me regardant un instant. Je ne devrais pas rester là, c'etait de la curiosité mal placée.

"Je m'appelle Constance.. dit-elle avant que je ne m'en aille.

-Oui, je sais qui tu es."

Elle parti en direction de son téléphone pour baisser la musique qui venait de se lancer automatiquement sur les enceintes. Je suis toujours dans l'encadrement de la porte à chercher mes mots comme un gamin.


"J'étais en salle de boxe, j'ai entendu de la musique.

-Je croyais que c'était Steve...

-Steve ?

-Parfois, lui aussi vient se vider de ses mauvaises pensées en frappant sur des sacs de sable."


Oui, c'est lui qui m'a conseillé de le faire...


"Je croyais que tu nous différenciait facilement.. Enfin, je veux dire avec nos émotions ou un truc du genre.. Dis-je non sur de moi."


Elle s'assieds dos au mur d'en face et prit une bouteille d'eau pour en boire quelques gorgées. Puis, elle me souria en pinçant les lèvres. Ses jambes étendues devant elle, elle hocha doucement la tête.


"Je vous différencie simplement par l'intensité de vos émotions... Si tu parviens à atténuer tes ressentiments, tu ne me donnes plus cet avantage et je ne sais plus où tu es à chaque moment."


Notre dernier souffle ( Bucky Barnes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant