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"Tu as vu ce qu'il s'est passé !"


Comme une puce électrique, Constance me prit les mains sous les yeux de tout le monde avec un grand sourire. Elle semble si heureuse, les gens qui nous regarde sourient en voyant son euphorie.


"Pourquoi tu as dansé avec Barnes ?"


Perdant son sourire, Constance venait tout juste de percevoir cette colère qui grandissait en moi depuis que je les avais vu ensemble. Elle tourne la tete pour voir les gens autour de nous et lache mes mains pour laisser retomber les siennes sur son tulle. Sa joie s'est évanouis et je m'en voudrais presque mais... Ma rage prend le dessus. Je ne veux pas voir ma Constance avec ce type.


"Je ne pensais pas que ça te contrarierait..."


Regardant les gens qui écoutaient d'une oreille autour de nous, je me dis que cette conversation n'avait pas à être partagée à qui que ce soit. Je pris sa main dans la mienne et l'emmena en dehors des salles communes pour rejoindre un endroit calme. J'entra dans mon laboratoire et ferma la porte derrière nous. Cette petite princesse à la peau blanche crochète une main à son bras en ne sachant pas relever les yeux vers moi. Je n'ai pas envie qu'on partage une dispute. Ça n'est jamais arrivé et je n'entends vraiment pas commencer ce soir.


"Qu'est ce que tu ressens pour lui ?

-Je ne sais pas.

-Qu'est ce que lui ressens pour toi alors ?"


Je sais qu'il est parfois dure pour elle d'isoler sa propre émotion quand elle fait face à quelqu'un. Elle a toujours eu du mal à savoir ce qu'elle ressentait vraiment mais par contre, elle a toujours su ce qui traversait la tête des autres. C'est à cause de l'influence de l'émotion des autres que j'ai si peur pour elle. Elle pourrait tomber amoureuse de quelqu'un sans savoir que ce n'est pas ses propres émotions qu'elle ressent. Je ne veux pas qu'elle fasse de bêtise.


"Trésor ?"


Relevant la tete vers moi, elle me vit basculer légèrement la tete sur le coté. J'essai d'être un adulte, d'instaurer le dialogue...


"Pour lui, je suis... Commença t-elle en cherchant ses mots. Je suis quelqu'un d'unique. Il a une telle admiration pour moi."


Prenant une grande inspiration, je recula d'un pas pour m'adosser à la porte du labo. Je me tiens volontairement loin d'elle pour qu'elle ressente du moins possible l'intensité de ma colère qui ne cesse de monter.


"Quand je suis avec lui, j'ai l'impression d'etre si... spéciale. Si tu pouvais ressentir ne serait-ce que le quart de ce qu'il ressent quand il me voit, je suis sure que tu comprendrais."


Ce connard de 100 ans est entrain de tomber amoureux de ma fille ?


"Constance, tu as 16 ans...

-Pourquoi tu me dis ça ?"


Elle n'a pas vécu dans le monde extérieur, elle n'a entendu parler d'amour que par les livres et les films. Qu'est ce qu'elle sait des dangers extérieur ? Pour se protéger, sa mémoire à juste effacé toutes ces années ou elle était enfermée avec sa mère. Elle ne se souvient pas de ses parents biologique, elle ne se rappelle plus cet appartement miteux dans cette base militaire désaffectée. Tout ce dont elle se souvient, c'est du coccon dans laquelle elle n'a pas appris à avoir peur. Je n'ai pas fais mon travail de père, je ne lui ai pas appris à reconnaitre un danger parce que je faisais tout ce qui était possible pour les lui éviter.


Notre dernier souffle ( Bucky Barnes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant