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Theme song : Experience - Ludovico Einaudi

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"Mademoiselle Rommanof ? Fit Steve en proposant sa main à la grande rousse."


Constance et moi les regardions en ne sachant pas ce qu'ils prévoyaient de faire. Une ballade se lance sur les enceintes du QG et je vois Natasha afficher un grand sourire. Il l'invite à danser comme je lui ai appris à le faire en 1940. Je me rappelle ce petit gringalet qui me demandait conseille pour avoir une petite amie et espérer partager une histoire avec quelqu'un. A l'époque on avait le sens des coutumes, les danses qu'on partageait étaient réelles, authentiques.

La grande rousse prit la main de Steve dans la sienne et ils se dirigèrent vers la grande baie vitrée pour sortir. Constance qui n'avait pas encore compris ce qu'ils faisaient les suivirent avant de s'arrêter à l'encolure de la baie vitrée. Elle regarde cette estrade en bois décorée par des guirlandes lumineuses et des fleures grimpantes. Je ne savais même pas qu'il y avait cette piste de danse à l'extérieur. Petit à petit, plusieurs couples se formèrent sur la piste de danse et je resta planté là à coté de cette magnifique jeune femme sans savoir quoi dire. Le Bucky que j'étais en 40 aurait sauté sur l'occasion pour aller danser. A cette époque, j'aurais fais mon possible pour que cette petite brune tombe sous mon charme.


"Tu danserais avec moi ? Demanda t-elle finalement"


Détournant le regard vers elle, je cacha ma surprise. Je m'apprête à lui dire non mais son visage si fin et si doux me fait hésiter. Elle à les yeux qui pétillent à l'idée d'aller danser. C'est sa première soirée, sa première fois en tant que jeune femme banale.

Tony est à l'autre bout de la pièce, il discute avec des hommes et semble avoir arrêté de nous surveiller de loin. Mais... Je ne peux pas faire ça..


"Tony n'apprécierait pas...

-Je t'en prie..."


Pincant les sourcils, Constance me supplia avec un sourire.


"Je ne suis même plus sur de savoir danser... Avouais-je.

-Je te guiderais..."


Elle me sourit puis me proposa sa main de la même manière que Steve l'avait fait.


"Monsieur Barnes, me feriez vous l'honneur de m'accompagner ?

-Ce n'est pas aux femmes d'inviter les hommes à danser d'habitude.

-Nous sommes en 2024 Bucky... Et j'ai vu ça dans un film alors...

-D'accord... Dis-je amusé, allons-y."


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La musique résonne autour de nous, un rythme entraînant qui me fait oublier le monde extérieur. Constance et moi dansons au milieu d'autres couples, et c'est comme si nous formions une seule entité, une synchronisation parfaite. Chaque mouvement, chaque pas, chaque tour est une déclaration silencieuse de notre connexion. C'est une danse que je n'ai pas partagée depuis des décennies, une sensation que j'avais crue perdue à jamais.

Constance est comme une chef d'orchestre, guidant chacun de nos mouvements avec une grâce innée. Je la regarde, fascinée par la manière dont elle mène cette partition, et j'ai l'impression que notre duo est au cœur de tout. Les autres semblent s'aligner sur notre rythme, s'inspirant de la magie qui se dégage de nous.

Mais alors que la danse se poursuit, je commence à remarquer des mouvements plus désordonnés autour de nous. Un à un, les couples commencent à se délier, à quitter la piste de danse alors que la musique ne fait que s'intensifier. Je sais que tout le monde nous regarde mais étrangement, cela ne m'inquiète pas. Tout ce que je vois, c'est le joyau que j'ai entre les mains : Constance.

Dans ses yeux, je découvre un éclat qui rivalise avec la lumière des projecteurs. Rien d'autre ne compte. La danse se transforme en un espace où seuls nous deux existons. Même si le monde autour de nous commence à s'effacer, je sais que nous continuons à créer quelque chose d'unique, quelque chose qui transcende le temps.

Sa main dans la mienne, je me permet de faire glisser ma paume le long de son avant bras. Mes sens sont en éveille, je n'ai pas touché quelqu'un comme je touche constance depuis des décennies. Chaque décharge électrique, chaque picotement sous mes doigts quand je touche sa peau douce me fait recommencer encore et encore sans jamais m'en lasser.

C'est à moi qu'elle sourit, à l'homme que je suis alors qu'elle connait tout, mon passé, mes actes, la couleur de mon coeur. Nos corps se rapprochent jusqu'a ce que mon bassin rencontre le sien. Mon visage à quelques centimètre du sien, je regardais ses yeux foncés en me sentant si envouté que je n'étais plus capable de détourner le regard. Notre danse ralentit jusqu'a ce que nos pas s'arrêtent définitivement. Je suis charmé par sa clarté, par l'effet qu'elle me fait et par l'illusion qu'elle me donne.

Je ne suis pas le soldat de l'hiver.


"Qu'est ce que tu ressens ? Demanda t-elle dans un souffle."


Je la regarde, et c'est comme si soudainement, tout autour de moi s'effondrait. Le QG n'existe plus, tous ces gens ont disparu de la piste de danse, nous sommes seul et je suis incapable de dire depuis quand. Ses yeux brillants d'une intensité presque surnaturelle, semblaient lire en moi des vérités que je n'avais jamais su articuler. Mon cœur se serre, puis s'ouvre et je sens... je sens tout. Chaque émotion, chaque pensée se mêlant à elle, comme si nos esprits se fondaient l'un dans l'autre.

C'est étrange, une sensation à la fois enivrante et terrifiante. Comme si quelque chose se brisait en moi pour être reconstruit en elle. Je ressens cette connexion, cette force invisible qui m'enlace, m'enchaîne à elle. Il y a cette chaleur douce, cette lumière qu'elle dégage, cette admiration et ce besoin de l'avoir avec moi à chaque seconde.

Son être entier devient le mien, ses émotions se glissent dans mes veines. Je sens cette fascination pour moi, cette sensation de protection et cette idée absurde que je suis celui qu'elle à choisi. On ne fait plus qu'un, il n'y a plus de frontière entre nous. Chaque battement de son cœur résonne en moi et je ne sais plus distinguer mes propres pensées de celles qu'elle me fait ressentir.


"Je... "


Je tente de parler, mais les mots me manquent. Elle sait déjà, je le sens. Elle me sourit et je comprends.

Nous sommes liés.

Puis soudain, le rugissement des applaudissements m'arracha à ce moment suspendu. Je détournai le regard de Constance pour me rendre compte du spectacle que nous venions d'offrir, sans même le réaliser. Tout le monde nous regardait, certains avec admiration, d'autres avec surprise. Nous avions captivé l'audience, chaque personne présente, sans même chercher à le faire.

Mais parmi tous ces regards, il y en avait un que je ne pouvais ignorer. Tony Stark. Son regard dur, fixé sur moi, me fit l'effet d'un coup de poing en pleine poitrine. Il avait compris. Je pouvais le lire dans ses yeux. Il avait compris ce que je n'avais moi-même réalisé que quelques instants plus tôt. Cette admiration sans faille que je ressentais pour Constance, cette jeune fille de 16 ans, sa fille. Il savait que quelque chose en moi s'était éveillé, un attachement, une fascination presque involontaire.

Je restai figé, incapable de détourner les yeux de lui. Les applaudissements continuaient, résonnant dans la salle, mais tout ce que je pouvais entendre, c'était le silence pesant entre Tony et moi. Cet échange de regard qui voulait dire : je sais ce que tu as fais.














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Notre dernier souffle ( Bucky Barnes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant