Chapitre 9 - Vrais visage

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Ma tasse de thé à la main, je le boit en silence tandis que la Reine me scrute sous tous mes angles. Pourquoi m'a-t-elle convoqué si elle ne parle pas ? Ma tension monte de plus en plus. Puis finalement elle commence à parler.

- Dommage que vous n'étiez pas aux présentations Miss Blackwood.

- En effet, je pose ma tasse sur la table.

Je suis ravie que vous ayez trouvée un bon parti. Qui plus est, c'est le charmant duc de Hastings.

- Oui, nous nous apprécions, bien entendu.

Elle me regarde tendrement avant de reprendre.

- Vous ressemblez tellement à votre grand-mère ma chère. Elle doit vous manquer.

- Tous les jours, je lui souris. J'aurai aimé qu'elle soit là aujourd'hui.

- C'est tout à fait normal. Sachez que si vous voulez parler d'elle, la porte du palais vous sera toujours ouverte.

- Je vous remercie votre Majesté.

L'entrevue avec la Reine terminée, je retrouve Jane qui m'attend devant la diligence. Je remercie l'homme qui m'a raccompagné, avant de monter dans la diligence. Jane me pose tout un tas de questions, dont je sais que ma mère me posera exactement les mêmes.

Une fois chez-nous, je dis à Jane que je suis fatiguée et que j'aimerais être seule. Je lui demande de prévenir ma mère. Une fois dans ma chambre, je me pose sur mon lit. Cet après-midi m'a fatiguée comme si j'avais marché pendant des heures. Mentalement je suis à bout.

Une forte fatigue s'empare de mon corps, alors je demande à ce qu'on me porte à manger dans ma chambre. Je m'endors en repensant à ma ruse avec le Duc.

Le lendemain je me sens beaucoup mieux, alors maman a décidé d'inviter les Bridgerton à la maison. Je me demande comment ça va se passer étant donné qu'avec Anthony nous nous sommes disputés hier.

Je suis dans le salon en attendant qu'ils arrivent. Bertrand nous annonce qu'ils sont là, je remarque que seuls Hyacinth, Grégory, Bénédict et Daphné sont présents. Au moins je pourrais avoir une conversation avec Daphné. Nous nous disons bonjour et je vois bien que ma meilleure amie est distante. Alors que ma mère veut faire visiter les jardins aux Bridgerton, je décide que c'est le bon moment pour lui parler.

- Daphné, pouvons nous parler ?

- Vous voulez parler de quoi ? Du fait que vous m'ayez volé mon prétendant ou que m'ayez menti ?

- Daphné, vous n'étiez aucunement engagé avec le duc. Je ne vous ai rien volé.

- Vous savez qui à demandé ma main à mon frère ce matin ? Non ? Lord Berbrooke. Alors oui, le duc était ma seule chance de lui échapper.

- Daphné, si j'avais su..

- Vous n'auriez rien fait Elizabeth. Vous ne pensez qu'à vous depuis des années. Vous ne méritez même pas que le duc vous courtise.

Nos familles arrivent quelques secondes après, je n'arrive pas à croire qu'elle est dit de tels propos. Les Bridgerton partent ensuite de la maison, nous disant à ce soir, car nous allons tous à l'opéra.

J'aurais voulu l'aider. Simon aurait dû faire ce pacte avec Daphné et non avec moi. Je m'en veux de l'avoir fait souffrir. Je reste seule pratiquement toute la journée, remettant en cause mes choix. Mais il est à présent l'heure de se préparer pour l'opéra. Après quelque temps j'ai finalement opté pour une robe verte foncée avec une bande dorée au niveau de la taille, cette même bande se trouve également au niveau des manches. Mes cheveux sont coiffés en chignon et je porte des bijoux de famille.

Nous sommes dans la diligence et ma mère voit bien que je ne suis pas dans mon assiette, elle me pose beaucoup de questions, mais je crois qu'en je répond qu'à la moitié. Je réfléchis trop et mon cerveau est en surchauffe.

Arrivées à l'opéra, toutes les personnes que nous croisons se retournent vers nous. Enfin surtout vers moi. Je dois dire que je préfère qu'on me regarde bizarrement plutôt qu'on me courtise. On m'a toujours regardé de cette façon, alors ça ne change pas de d'habitude.

Alors qu'on se dirige vers notre balcon Lady Danbury, nous interpelle, elle est accompagnée de Simon.

- Bonsoir Lady Blackwood et Miss Blackwood.

- Bonsoir Lady Danbury, Votre Grâce, dis-je

Nous aimerions vous accueillir à notre balcon, si vous le souhaitez, nous dit-elle

Nous acceptons volontiers, répond ma mère

Les deux femme passent devant tandis que Simon et moi sommes derrière. Les regards se tournent une nouvelle fois vers nous. Je remarque que Daphné et Anthony nous regardent de haut en bas. Si seulement je pouvais leur expliquer.

Arrivés dans la loge ma mère et Lady Danbury discute de la Reine et du Roi, pour ma part je suis dans mes pensées. Je sens soudain une main se poser sur la mienne, je tourne la tête et je vois que Simon me regarde.

- Vous semblez ailleurs Elizabeth.

- Je le suis.

- Que se passe-t-il ?

- Anthony et Daphné m'évitent parce que nous avons un attachement qui nous lie tous les deux.

- Si ce sont vos véritables amis, ils vous reparlerons.

- Je l'espère.

- En attendant vous pouvez toujours me parler.

- Merci Simon

Nous nous sourions, soudain les lumières s'éteignent et l'opéra commence. Je dois dire que la chanteuse principale : Siena Rosso, a un véritable talent. Elle chante divinement bien, elle nous transporte dans son univers. Qui plus est, elle nous donne des frissons. Simon se tourne vers moi.

- Avez-vous froid ?, chuchote-t-il

Non, c'est juste cette chanteuse qui me donne des frissons.

Il me sourit, et nous continuons de regarder la pièce.

Pov Simon

Après avoir passé la soirée en compagnie d'Elizabeth, je me suis rendu compte qu'elle était extrêmement peinée qu'Anthony et sa sœur ne lui parle plus. Me voilà donc sur la route pour rejoindre la maison des Bridgerton en espérant trouver le vicomte pour lui parler.

Je toque à leur porte et leur majordome m'ouvre la porte. Je lui demande si le vicomte est présent, et il me conduit jusqu'à son bureau. Je ne croise aucun membre de la famille et c'est tant mieux. Je patiente dans son bureau jusqu'à qu'Anthony me fasse don de sa présence.

- Que voulez-vous, Hastings, je suis pressé.

- J'aimerais vous parler d'Elizabeth.

- Comme je lui ai dit, elle ne peut pas éprouver de l'intérêt pour vous et inversement. Je sais pertinemment que vous ne voulez pas vous marier, alors pourquoi la faire souffrir ?

- Ecoutez Bridgerton. Elizabeth est une des femmes les plus intelligente et une des plus réfléchis que j'ai rencontré au cours de ma vie. Elle est assez grande pour décider de ce qui est bon pour elle et de qu'il ne l'est pas. Tout comme moi.

- Je la considère comme ma sœur et vous êtes mon ami !

- Aucun sentiment ne se contrôle et encore plus l'amour. Vous le savez puisque vous allez voir cette chanteuse d'opéra, je marque une pause. Allez lui parler et présentez-lui des excuses, elle est bien triste sans ses amis.

Anthony ne sait plus quoi dire, alors je me lève et je me retire du bureau. Alors que je me dirige vers la sortie, je remarque que Daphné me regarde du haut des escaliers. Je la regarde une seconde avant de continuer ma route

Je monte dans la diligence et le cocher me demande où nous allons, je lui indique le parc où Elizabeth m'attend, pour continuer notre ruse, qui marche à la perfection jusqu'à présent. J'espère que ça durera jusqu'à mon départ. Même si ça m'embête de laisser Elizabeth seule.

De l'amitié à l'amour - BridgertonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant