Chapitre 22 - Vérités ou trahison ?

149 4 0
                                    

Il n'y a pas de honte à avoir peur. On a tous peur de quelque chose. Le secret c'est d'identifier d'où elle vient, parce-qu'une fois qu'on a mis un visage dessus, on peut lutter, on peut vaincre ses peurs, on peut même les apprivoiser et en faire des forces. Voici ce que me disait grand-mère depuis mon plus jeune âge, aujourd'hui dès que j'ai peur je me dis cette phrase et en général j'arrive à me calmer.

Mais à cet instant précis, alors que l'homme qui m'a brisée, détruite et abimée et présent dans le domaine pour en découdre avec moi, cette simple phrase n'arrive pas à me calmer.

J'ai peur de ce qu'il pourrait faire ou même dire, j'ai peur que Simon me voit d'une autre manière et j'ai peur qu'il ne veuille plus de moi.

Alors que Simon est déjà en train de se rhabiller pour aller voir le monstre qui m'a élevé, je décide enfin de me lever, je ne prends pas le temps d'enfiler des vêtements. Je sors le document que j'avais caché, attrape un crayon qui était posé sur le bureau puis signe le document. Je remplis le document pour le cacher à nouveau. J'enfile mes vêtements et me retourne vers Simon qui me regardait avec incompréhension.

- Qu'est-ce donc ce document Elizabeth ?

- Simon je pourrais tout vous expliquer une fois que mon géniteur sera parti de cette maison.

- Mais..

- Je vous demande de me faire confiance. S'il vous plaît...

- Je vous fais confiance Elizabeth.

Je l'embrasse une dernière fois, comme pour lui promettre que tout ira bien. Même si je sais pertinemment que ça ne sera pas le cas. Nous sortons ensuite de notre chambre pour se diriger vers le hall d'entrée. J'essaie de rester calme et de contrôler ma respiration qui commence à s'accélérer. Malgré le contact de la main de Simon dans la mienne je n'y parvient pas. C'est lorsque je vois l'homme qui nous attend de pied ferme en bas des escaliers que ma respiration se coupe. Je dois être forte. Il le faut.

- Que nous vaut l'honneur de votre visite Monsieur Blackwood ?, demande Simon.

Je vais vous raconter une histoire. Voyez-vous je me suis rendu au domaine de la grand-mère d'Elizabeth cet après-midi pour récupérer un document très important. Malheureusement à la place de ce document se trouvait une vulgaire lettre. Une lettre que cette femme, il me pointe du doigt, à écrite pour sa maudite grand-mère.

- Ce document me revient de droit ! De toute manière il est déjà signé vous ne pouvez plus rien contre moi.

- De quel document parlez..., commence Simon.

En êtes-vous sûre Elizabeth ? Vous voulez peut-être que je dise à votre époux qui vous êtes réellement ? Voyez vous cher Duc de Hastings, la femme qui vous avez épouser, que vous croyez peut-être comme innocente n'est autre qu'une vulgaire câtin.

- Je vous interdit de..dis-je en pleurant.

Ma pauvre Elizabeth, vous êtes sale et vous le serez toujours.

- Je ne vous permet pas de parler ainsi à ma femme !, hurle Simon. Sortez de chez-moi. Maintenant. Si vous voulez vous approcher d'elle, il vous faudra me passer sur le corps.

- Vous allez le payer très cher !

Mon géniteur franchit la porte, une fois qu'il est hors de portée je m'écroule au sol, tremblante comme une feuille en automne. Je ne pourrais jamais me débarrasser de lui et de son diabolisme. Je pleure encore et encore sans pouvoir m'arrêter. J'ai mal à la poitrine, non en fait j'ai mal au cœur.

Simon se met devant moi, prends ma main gauche pour la mettre sur mon cœur. Après quelques minutes j'arrive à me calmer. Il m'aide à me relever et me ramène dans notre chambre. Je m'assois au bord du lit, tandis qu'il me tend une tasse avec du thé. J'en bois quelques gorgées, puis je décide de lui avouer toute la vérité, s'il ne veut plus de moi je comprendrais.

De l'amitié à l'amour - BridgertonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant