De l'amitié à l'amour - Bridgerton

Chapitre 13 - Combat

Je n'ai pas dormi de la nuit. Mon esprit rejouer sans cesse la scène qui s'est déroulée hier soir. Mon père s'en prend à moi quand ma mère n'est pas dans les parages. Et si quand elle était là, il s'en prenait à elle ? Je n'ose même pas imaginer.

J'ai demandé à Jane qu'elle me tienne au courant des moindres faits et gestes de cet homme. Par chance il s'absente toute la journée, alors je peux enfin sortir de ma chambre. J'ai pris la décision de porter une robe à manches longues en tissu assez léger de couleur vert clair, pour éviter qu'on ne voit mes bleus. Les manches sont également amples, qui se resserrent au niveau des poignets. Le décolleté est carrée avec un fine broderie dorée qui se prolonge jusqu'à la taille, où une ceinture assortie souligne ma silhouette. Mes cheveux sont attachés en un chignon et je porte des bijoux en argent discret.

Je prends mon déjeuner, seule dans la salle à manger. Le calme arrive à me détendre. J'essaie de réfléchir à un plan pour partir loin de cette maison et de l'homme qui m'a élevé, mais rien ne me vient à l'esprit. Ma réflexion m'en a coupé l'appétit, adieu la crème brûlée. Je sors de table et me dirige dans la bibliothèque, je reprends ma lecture de Jane Austen.

Après 30 minutes à lire, Bertrand me prévient que le duc m'attend dans la halle d'entrée. Je pose mon livre et part à sa rencontre, en espérant qu'il ne me trouve pas bizarre. Lorsque j'arrive dans le hall, je remarque qu'il regarde le tableau que grand-mère à peint quand je devais avoir 6 ou 7 ans. Je m'approche de lui.

- C'est un très beau tableau.

- La personne qui l'a peint l'étais tout autant. Il me ramène à l'époque où nous vivions à la campagne.

- Il y a une sorte de tranquillité et de sérénité que je ne retrouve pas dans les autres tableaux comme celui-ci, me dit-il.

Nous restons quelques minutes à le contempler. Par moment nos mains se frôlent. Je ne comprends pas ce qu'il se passe ainsi que le sentiment que je ressens actuellement dans mon cœur. Tout ceci est étrange.

- Nous devrions y aller Elizabeth, nous allons être en retard.

- Oui..pardon.

Simon m'aide à monter dans la diligence, je contemple le paysage qui défile au travers la fenêtre. Pour tout dire, j'évite surtout qu'il me pose des questions. Heureusement que ma lèvre est guérie car je n'aurais pas pu lui raconter comment elle a été blessée.

Le trajet se fait encore une fois dans le silence. La diligence s'arrête, Simon sort en premier puis m'aide à descendre à mon tour. Nous entrons dans le lieu où va se dérouler le combat, une pancarte trône dans la pièce avec écrit : "Combat d'aujourd'hui entre Will Mondrich et Billy Gillespie". Je me tourne vers Simon pour lui demander.

- Est-ce votre ami qui va combattre ?

- En effet, et je serai là pour l'encourager.

- Mais que vous êtes serviable, plaisante ai-je

Je vois Daphné et Anthony arriver, pour se diriger vers le Prince, on dirait bien qu'elle a trouvé un nouveau prétendant. Simon m'amène dans un coin où il y a moins de monde. En effet, les hommes se bousculent pour parier sur quelle personne va gagner le combat. Simon nous dirige vers une sorte de tente, où à l'intérieur s'y trouve un homme.

- Mon ami ! Comme je suis heureux que vous soyez venu.

- Je n'aurais pas manqué ça. Laissez-moi vous présenter Elizabeth Blackwood, dit Simon.

- Est-ce la femme dont vous parliez l'autre jour ?, demande l'homme

- En effet. Hum.. Elizabeth je vous présente mon ami Will. Will Mondrich.