♕ 𝐂ʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 26

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✨Salut la team, Comment allez vous ?

Je voulais prendre un moment pour m'excuser de mon absence, j'ai été un peu souffrante et très prise ces derniers temps. 😅

J'espère que la suite de ce roman saura vous séduire. N'hésitez pas à laisser un petit "j'aime" et un commentaire, votre soutien m'est précieux.☺️✨

Sur ce, je vous souhaite une merveilleuse lecture et à très bientôt pour de nouvelles péripéties !

T_linda





Syana

L'ai-je vraiment tuer ? Pourquoi ne réagit elle plus ? Est-ce moi qui lui ai infligé tout ça ?

Ainsi je me questionne sur mon acte qui me rapproche d'un animal blessé. Un malaise m'envahit d'avoir commis cet acte, mais la rancœur que je ressens envers ma mère a atteint son paroxysme.

Bien que mon esprit soit assailli par des remords, je ressens enfin une libération d'un fardeau insupportable. Pas le moindre élan de compassion pour son état pitoyable, je l'a regardé avec une haine dévorante.

La douce enfant qu'ils ont connue a disparu depuis longtemps. Ces gens ne se soucient que de leurs propres intérêts, indifférents à mon bien-être.

J'ai longtemps espéré qu'ils évoluent et m'acceptent telle que je suis, mais mes espoirs se sont évanouis avec le temps.

Une fleur qui s'épanouit a besoin de soleil et d'eau, mais si on la prive de ces éléments, elle commence à se flétrir jusqu'à se réduire en poussière.

Voilà ce que mes sentiments envers ma prétendue famille sont devenus. Un goût amer de sable s'est installé dans ma bouche, où ma salive a déserté mon palais.

Je scrute mes mains ensanglantées avec une fascination mêlée d'effroi, redoutant la créature que je suis en train de devenir.

Ai-je toujours été cette bête sombre au fond de moi ? Est-ce là ma véritable essence ?

Ma mère agonise dans son propre sang, et moi, je reste là, spectatrice de son lent déclin. Un sourire carnassier se dessine sur mes lèvres à la simple vue de cette sorcière rendant son dernier souffle.

April, quant à elle, est figée, choquée par le spectacle qui se déroule devant ses yeux. J'ai commencé à rire comme une hystérique tandis que les bras robustes de mon mari m'enserraient encore plus contre son torse. Mes éclats de rire, entrelacés avec mes larmes, résonnaient dans cette pièce insonorisée.

- Tu es complètement folle ! Tu viens de mettre fin aux jours de ta mère ! s'exclame mon père, avec une haine perceptible dans son regard émeraude.

- Enfin, quel soulagement ! Cette vieille sorcière est enfin partie !

- Tu réalises ce que tu dis ! On parle de ta propre mère !

- Qui ça, elle ?! Rétorqué-je en désignant le corps sans vie de sa femme, que j'ai fraîchement éliminée de mes propres mains.

- Espèce de taré, qu'attends tu pour faire interner ta femme, Monsieur Akerman ? Elle vient de commettre l'impensable en tuant sa mère sous nos yeux ! Eh oh je vous parle ! Enfermez cette femme derrière les barreaux, elle n'est plus ma fille ! J'aspire ardemment qu'elle y demeure pour l'éternité !

Mon mari, qui jusqu'à présent était resté silencieux, éclate soudainement de rire, provoquant l'incrédulité de mon père, de ma sœur et d'April, qui le regardent avec des yeux écarquillés.

- Eh bien monsieur Lockwood, est-ce que tu te permets de me donner des instructions, maintenant ? Aux dernières nouvelles, Syana est ma femme et j'en suis fier, car la femme qui gît à nos pieds est la pire des insectes rampants que je connais dans ce bas monde ! Sa fin a été bien trop brève à mon goût, c'est tout ce que j'ai à dire !

- Je ne suis plus étonné par une telle attitude émanant d'un assassin de ta trempe ! Vous êtes véritablement un couple de malfaiteurs ! Qui se ressemble, s'assemble, n'est-ce pas ?

- Cher beau-père, je te renvoie ce compliment ! Ta femme et toi, vous êtes semblables. Pas d'inquiétude, tu seras le prochain sur la liste.

Mon mari répond avec une détermination inébranlable qui fit pâlir mon père.

- Qu'a-t-il, monsieur Lockwood ? Tu es devenu complètement blanc en un instant ! N'aie crainte, si tu es sage, tu finiras par mourir très rapidement.

- Arrête Erwan, tu le terrifies ! Rétorque Kazimir en se mettant entre nous trois, son regard empreint de gravité.

- Kazimir, il le mérite amplement ! Répond mon mari avec une résolution inébranlable, ses iris scintillant d'une colère intense.

Mon père s'approche du Russe, le poing serré dans une main. Lorsqu'il atteint le grand brun, il tente de le poignarder, mais je vois April qui veut s'interposer.

Avec une rapidité et une agilité insoupçonnée,je les pousse tous les deux et me retrouve à recevoir les coups d'un scalpel chirurgical, probablement laissé par un infirmier sur l'une des tables.

Il me transperce à deux reprises au niveau du cœur avant de s'effondrer sous les balles d'Erwan. Trois détonations résonnent contre cette vermine : deux dans la tête et la dernière qui se loge dans son cœur.

Je tombe à genoux, crachant du sang, à cause de cet ingrat qui n'est plus mon père après de tels actes.

Ma sœur est introuvable, elle a sans doute pris la fuite pour échapper au destin tragique de nos parents, désormais étendus sur le sol de la chambre 5032. Avant que mon corps ne s'effondre, je tombe sur le torse solide de mon homme, dont le parfum est mon seul réconfort dans ce chaos.

Je ressens la force de ces bras qui me soutiennent, tandis que le bourdonnement dans mes oreilles s'intensifie, rendant les paroles échangées entre mon mari, April et Kazimir de plus en plus floues et indistinctes.

Je vois une multitude d'infirmières s'agiter frénétiquement devant nous, lorsque le sifflement de Kazimir fait surgir un groupe d'hommes armés.

Le Russe esquisse un sourire avant de déclarer d'une voix profonde :

- Si vous souhaitez éviter d'être impliqués dans cette affaire, je vous conseille de vous hâter de remettre la pièce en ordre, comme si de rien n'était. Et n'oubliez pas de vous occuper de ma belle-sœur ; si je constate que vous avez failli dans votre tâche, je viendrai vous éliminer un par un.

Son propos a eu l'effet escompté : les infirmières se précipitent vers moi tandis que les corps de mes parents sont emportés vers la morgue.

Le flux sanguin que j'ai perdue ne me permet pas de suivre le fil de la conversation ; seule la réponse de mon mari a réussi à m'arracher un sourire.

- Je suis là, Syana, à tes côtés pour l'éternité. Tu n'es plus seule désormais.

Suite à ça, je sombre dans les profondeurs de mon subconscient, tourmentée par l'incertitude de mon présent.

Black SwanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant