⚠️Avertissement : Ce chapitre renferme un langage grossier susceptible de heurter certains lecteurs et lectrices. Si vous êtes sensibles, je vous conseille de passer les paragraphes concernés. Merci de votre compréhension.
PDV Inconnu
Je suis vautré dans mon fauteuil en cuir italien, d'une qualité remarquable, un cigare entre les doigts d'une main. Je laisse échapper des volutes de fumée par mes narines, l'esprit en errance.
Tout se passe comme je l'avais prévu : mon frère jumeau a rendu l'âme. Un rival de moins, il ne me reste plus qu'à me débarrasser de cet américain pour que je puisse enfin rejoindre la femme que j'aime depuis si longtemps.
Je continue à échafauder un plan dans mon esprit, tout en orientant mon siège vers une vue imprenable sur Manhattan. Le tableau qui se déploie devant moi m'invite à esquisser un sourire féroce. Un crépuscule éblouissant, paré de mille couleurs, se reflète sur les vitraux des gratte-ciels.
Ma contemplation est interrompue par l'apparition d'une femme à la chevelure dorée, élancée, aux yeux d'un vert profond.
Elle s'élève sur des talons de dix centimètres, vêtue d'un tailleur bordeaux très court, dont la jupe laisse entrevoir un aperçu de sa lingerie lorsqu'elle s'installe face à mon bureau. Son visage, d'une pâleur éclatante, affiche une expression maussade.
Son visage irradie d'une beauté authentique. Seuls ses lèvres sont rehaussées d'un rouge éclatant. Les pans de sa chemise blanche laisse entrevoir sa poitrine voluptueuse, soulignée par une lingerie en dentelle très flatteur.
Mes yeux se posent sur chaque parcelle de son corps, imaginant les caresses de nombreux hommes sur elle. Ce simple constat me ramène à ses iris verts éclatants, semblable à des pierres précieuses.
La sulfureuse blonde prend contenance et s'écrie :
- Il faut absolument que tu m'assistes, Abroad ! Tu es censé avoir enlevé ma sœur comme prévu. Elle a éliminé mes parents, et je suis contrainte de vivre avec mon amie.
- Ne te lamente pas, Soline ! Tout arrive à ceux qui savent patienter.
- Sauf que tu omets un petit détail, mon ami ! Son mari n'est pas idiot, il finira par démasquer ta ruse, tôt ou tard !
- J'en fais mon affaire personnelle, cesse de t'inquiéter sur ce sujet chérie. Je la tranquillise en contournant mon bureau pour m'installer à ses côtés.
- Notre projet a porté ses fruits, Soline. Tes parents ont eu des obsèques qui leur rendent hommage.
- Ce n'est pas assez, je désire qu'ils disparaissent tous les deux ! Elle exhale, ses traits révélant une colère intense.
- C'est hors de question, Soline. Je ne mettrai pas fin aux jours de Syana pour toi ! J'ajoute en la fusillant du regard.
Étrangement, elle incline la tête en fixant ses souliers. Une forme de soumission qui ne m'irrite absolument pas. Satisfait de sa réponse, je soulève délicatement son menton avec mon pouce et mon index pour arrimer son regard dans le mien.
Suite à ça, je lui glisse à l'oreille d'une voix chargée de désir :
- Sais-tu satisfaire un homme au lit, Soline ?
- Est-ce que je te donne l'impression d'être une vierge invétérée ? me lance-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine voluptueuse.
- Pas du tout. Tu as l'air plutôt d'une chienne en chaleur prête à écarter tes cuisses au premier venu.
- Tu es insupportable !
- Seule la vérité fait mal, ma belle. Tu es une femme très expérimentée et un ami a besoin d'une femme pour la nuit.
- Je refuse.
- T'ai-je laissé le choix ? Rafaël, ramène toi !
Un grand brun aux yeux vairons franchit l'encadrement de la porte. Il porte un costard noir, avec une chemise blanche légèrement déboutonnée qui laisse entrevoir son torse robuste.
Ses pieds sont chaussés d'élégantes Vittorio Veneto, tandis qu'une montre Rolex argentée brille à son poignet droit. Cet Italien, au tempérament ardent, n'a que peu d'affection pour des femmes comme Soline. Je me demande quelle sera sa réaction face à ma requête.
Ce charmant méditerranéen, à la peau dorée par le soleil, arbore sur sa main gauche un tatouage captivant : trois roses rouges flamboyantes entourant une tête de mort qui trône en son centre.
Rafaël Alfonso est mon allié de confiance, celui sur qui je peux toujours compter. C'est l'ami idéal que j'ai toujours désiré. Zane Ramirez n'a été qu'un simple instrument dans l'élaboration de ce stratagème.
Mon unique préoccupation est de retrouver mon cygne noir. Elle m'appartient, et personne, pas même un imbécile comme Erwan Akerman, ne pourra me la soustraire.
La paume de mon ami sur mon épaule me tire de mes pensées. Je me racle la gorge avec délicatesse avant de lui lancer d'un ton autoritaire :
- Soline sera ton vide couilles pour aujourd'hui.
Mes mots tombent comme un couperet, plongeant la salle dans un silence pesant. L'Italien, brisant ce calme troublant, rétorque d'une voix dure :
- Je préfère être gay que de toucher à la pute du quartier !
La réplique de mon ami irrita la belle blonde, qui le dévisagea avec froideur :
- Je n'ai aucune envie de te retrouver entre mes cuisses, espèce d'imbécile ! J'ai connu bien mieux que toi dans mon lit.
- Ça se voit, vu ta tenue ! Une personne sensée ne te toucherait pas, sauf pour te sauter.
Une fureur intense se dégage de Soline, prête à frapper Rafaël, qui lui renvoie un regard malicieux.
Il la cloue sur place avec une réplique mordante, qu'il lui balance sans détour :
- Tu es vexée d'être qualifiée de ce que tu es réellement ! Une femme qui se vante de ses exploits au lit est une fille facile, tout comme un homme qui se comporte de la sorte est un vrai salaud ! J'ai toujours eu des relations sérieuses dans mon existence ! Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer !
- Tu en fais des tonnes, Rafaël ! Apprends à te détendre un peu, la vie est trop courte pour ne pas en profiter, mon pote !
- Ce n'est pas de l'exagération, mais simplement la réalité ! Je ne baise pas une femme, je lui fais l'amour ! Je ne me contente pas d'avoir une relation physique avec une femme, je partage un moment d'amour avec elle !
- Oh là là, quel poète tu es ! Je taquine mon ami en levant les sourcils avec un air moqueur.
- Espèce de nigaud, si ça ne te dérange pas tant que ça, fais-le donc toi-même. Regarde, elle n'attend que ça de ta part !
Sa réplique a le don de me provoquer un fou rire monumentale.
- Pourquoi pas, j'ai besoin d'éjaculer dans une chatte. Lui dis-je en affichant un sourire charmeur à l'intention de la ravissante blonde en tailleur court qui me fixe avec ses grands yeux pétillants de désir.
Je traîne cette dernière derrière moi alors que je quitte mon bureau, sous le regard stupéfait de Rafaël.
Lorsque mon corps passe l'embrasure de la porte mon ami m'interpelle en ces termes :
- Si tu prévois de passer à l'acte, n'oublie pas le préservatif, espèce de salaud !
- Compte sur moi.
Elle et moi nous dirigeons vers une porte située dans le même couloir que la salle que nous venons de quitter, celle du fond.
Quelques enjambées plus tard, je saisis la poignée et nous entrons. Je fais la promesse à ma complice d'une nuit de délices qui ne sera pas prête de s'achever.
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Black Swan
RomanceLa famille de Syana Lockwood l'a toujours considérée comme le vilain petit canard. Toutefois, son existence prend un nouveau tournant inattendu lorsque ses parents décident de l'unir au millionnaire le plus célèbre de New York, Erwan Akerman, en éch...