***** CHAN *****
Je n'avais pas pû dormir de toute la nuit, ce qui ne change pas d'habitude. Et j'avais arrêté de prendre ces somnifères ; d'ailleurs, je les avais tous jeté. Et depuis que j'avais arrêté de dormir, étrangement, je me sentais bien, je n'avais plus des cauchemars. Évidemment, je buvait du café pour me sentir en forme pendant la journée afin que mes heures de sommeil manqués ne me rattrapent pas. J'avais pris l'habitude, chaque nuit, de faire un grand nettoyage, évidemment, sans réveiller ma mère qui dormait paisiblement. Au moins ainsi, j'avais de quoi m'occuper afin de ne pas mourir d'ennuie. L'appartement n'étant pas très grande, je finissais vers trois heures du matin, après m'être assuré que tout soit níquel. N'ayant plus rien à faire, je me posai ensuite sur le balcon, d'où j'observais la vie nocturne de Séoul. Même à cette heure, il y avait des gens qui faisaient leurs affaires, comme s'il n'était pas très tard la nuit. Les boutiques étaient encore très ouvertes, des vendeurs de nuits, les bars, les boîtes de nuit, etc. Je voyais toutes ces personnes, qui au lieu de dormir, se promenaient, s'amusaient, vendaient, et inconsciemment, je les assimilais à moi, à ma situation. Et je restai ainsi, sans rien dire, jusqu'à qu'à l'aube.
En soupirant, j'allais préparer le petit déjeuner pour ma mère, qui ne tarderait pas à se réveiller. Elle se réveillait toujours à la même heure, faisait la même routine, avant d'arriver dans la cuisine. Et moi, je faisait tout pour ne pas casser ses habitudes, qui, certe étaient ennuyeux et un peu agaçant pour moi, mais qui aidait à ce qu'elle garde la tête sur les épaules, qu'elle ne retombe pas à nouveau. C'était certe des habitudes saines pour elle, mais pour moi, ça me rendait encore plus triste, de jour en jour, parce que ma mère ne pouvait pas être comme les autres mères, elle ne pouvait pas être "normale".
Moi Je n'avais pas faim les matins, mais je m'efforçais de manger ne serait-ce qu'un peu afin de ne pas inquiéter ma mère. L'inquiétude n'était pas bonne pour sa santé mentale.
Un peu plus tard dans la journée, je reçu un message de Minho, qui me rappellait notre sortie au bowling. Cela me surpris un peu, puisqu'en temps normal, c'est toujours Felix qui m'envoie des messages. Je ne m'en formalisai pas plus que ça, et allai me préparer, après avoir, bien-sûr, prévenu ma mère, même si je savais d'avance qu'elle ne refuserait pas. Ainsi, vers treize heures — à peu près quatorze heures, j'étais déjà en chemin. J'avais opté pour un sweat à capuche vert, un pantalon en denim large et des baskets. Quelque chose de simple, comme d'habitude.
Lorsque j'arrivai sur le lieu de rendez-vous, tout le monde était déjà là ; enfin presque, il manquait Hyunjin et Jisung, et quelque chose me dit qu'ils étaient ensemble. Je saluai tout le monde, avant d'aller me poser dans mon coin, contre mur, attendant l'arrivée des deux retardataires.
— Salut Channie hyung. Felix s'approcha de moi, se posant également contre mur, à mes côtés. Il m'offrait un charmant sourire, qui me fit sourire à mon tour.
— Salut, je lui répondis. Comment tu vas ?
— Ça va, et toi ?
— Je vais bien.
— Salut Chan. Minho arriva à son tour. Ses lèvres étaient étirées en un rictus, alors qu'il passait son bras autour de mes épaules.
Le savoir aussi proche me fit un peu bizarre. Je trouve Minho un peu étrange depuis la dernière fois, dans cette boîte de nuit. J'ai comme l'impression qu'il cherche à se rapprocher de moi, et je me demande bien pour quoi.
Felix nous laissa, en pestant contre Jisung et Hyunjin qui prenaient tout leur temps. Je le vis sortir son téléphone, sûrement pour leur envoyer un message. Nous restons là, et il ne fallut qu'à peine quinze minutes pour que les deux autres n'arrivent. Aussitôt, mon regard se posa sur leurs mains liées, et je sentis un petit pincement au cœur. Je me mordis la lèvre en détournant mon regard d'eux.
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À contre-courant
ФанфикHwang Hyunjin, célèbre mannequin à un très jeune âge. Il a vécu toute sa vie dans la célébrité et la richesse, entouré des faux amis. Il décide de prendre une pause sur sa carrière, et vivre normalement ; et quoi de mieux, pour un ado de dix-sept an...