- Confidences -

22 1 0
                                    

Assis sur le seul canapé de la pièce, les bras croisés contre mon torse, je fermai les yeux afin de me reposer l'espace d'un instant. Bien-sûr, je ne dormais pas — comme si je le pouvais de toutes façons. La minute d'après, j'entendis la porte qui s'ouvrit, se refermant juste après, j'ouvris les yeux, tombant sur le médecin qui venait d'entrer.

Monsieur Hwang, dit-il en s'adressant à moi. Je pris une position plus adéquate, lui donnant toute mon attention. Votre amis va bien, vous n'avez pas à vous inquiéter.

Chris, qui était assis sur le seul lit de la pièce, branché à une perfusion intraveineuse, afficha un faible sourire, sûrement ravi d'entendre cela. Moi par contre, je ne l'étais pas. Alors je me levai, le visage renfrogné.

De qui vous vous moquez ? Vous êtes aveugle ? Il est tout pâle, même marcher jusqu'ici ça été un vrai défi, et vous me dites qu'il va bien !? Revoyez votre diagnostic !

— Monsieur, votre ami a juste besoin de repos, et..-

— Je vous ai demandé de revoir votre diagnostic ! Examinez-le encore une fois s'il le faut !

— Hyunjin..-

— Toi, tais-toi ! Je lançai un regard noir à chris, avant de retourner mon attention vers le médecin. Je veux un autre diagnostic, ou sinon considérez vous déjà comme sans emploi.

— Vous ne pouvez pas me virer ! Répliqua le médecin, l'air confus.

Vous savez qui je suis ? Je croise les bras contre mon torse, le défiant du regard ; un regard hautain. Bien-sûr que je peux vous virer. Il suffit d'un coup de fil. Maintenant allez faire votre travail !

— Bien, monsieur.

Sur ces derniers mots, il s'en alla comme il était venu, prenant soin de refermer la porte derrière lui. Chris me lança un regard, les sourcils levés, et un petit sourire, en mode ''t'es sérieux ?''.

Pour quoi faut toujours que tu parles mal aux gens ?

Son ton était toujours aussi calme. Au moins, sa voix était redevenu telle que je l'avais connu, et sa pâleur avait diminuée. Néanmoins, je savais qu'il n'avait pas encore récupéré, il lui fallait du repos ; et par là, je parle de sommeil. Et c'était là le problème ; cet idiot est insomniaque, et cet incapable de médecin lui prescrit des somnifères, alors qu'on lui a très bien dis que ça ne faisait pas effets sur lui.

Plus tôt, après avoir rendu une petite visite à Chris chez son ami Bam Bam, j'ai insisté pour qu'il soit emmené à l'hôpital. Ce connard s'est entêté, comme quoi il allait bien. Je ne me suis pas laissé faire, et l'ai emmené de force — bon, enfaite non, puisque je l'ai supplié qu'on se rende à l'hôpital, et il a fini par abdiquer.

— Je parle comme je veux ! Je lui réponds, reprenant place sur ce canapé inconfortable. Et toi, tu la ferme et tu dors.

— Si le médecin dis que je vais bien, alors faut le croire, pourquoi tu t'entête ?

— parce qu'il a tort ! Je répond, agacé. Ce n'est pas parce qu'il est médecin qu'il est parfait, et qu'il ne fait jamais d'erreur ! Il est humain, comme nous tous, donc ça arrive qu'il se trompe ! Tu ne devrais pas croire n'importe qui, seulement sous prétexte qu'il a tel ou tel titre.

Il a réussi à m'énerver, ce connard. Je soupire afin de me calmer, puis reprend ma précédente position, me mettant à l'aise, les bras croisés et les yeux fermés.

À contre-courant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant