Le soleil se couche sur la ville en ce début de nuit d'Halloween. Alors que les enfants sages vont se coucher, ceux qui entendent le chant se lancent à l'aventure.
Cahiers et stylos sont abandonnés au profit des masques, des capes et des chapeaux de sorcière. On attrape les balais et les citrouilles, on repousse la peur du noir et tous ensemble, nous répondons au chant.
De maison en maison, les monstres répandent le chant : les os claquent, les loups hurlent à la nuit et voici que dans le noir le bal débute ! Les zombies traînent des pieds au beau milieu de la route, effrayant les conducteurs du soir. Les fantômes s'approprient l'obscurité et n'apparaissent qu'au passage de pauvres âmes égarées, qui fuient en courant.
Déjà le chant atteint son apogée. Le son des sonnettes de portes s'amplifie. On crie « Des bonbons ou un sort ! » à ses aînés à qui l'on a demandé de ne pas faire trop peur. Ceux qui offrent reçoivent la bénédiction du chant, les autres, un lancer de tomates bien mûr. C'est la dure loi du chant. Si l'on refuse son cri, on en accepte les conséquences.
Au plus profond de la nuit s'éveillent ensuite les plus anciens. Les costumes innocents s'effacent au profit de clowns terrifiants, des cauchemars issus des films d'horreur de plusieurs générations qui, ensemble, viennent achever le chant dans les cris.
Déjà, l'aube se lève, et avec elle, le chant s'éteint.
L'esprit d'Halloween, satisfait par les offrandes, regagne les ténèbres. Déjà, il prépare son retour.
Dans un an tout pile, son chant, encore une fois, reprendra les rues.
VOUS LISEZ
Faucheuse en grève | Writober 2024
KurzgeschichtenCette fois-ci, c'en est trop ! La Faucheuse n'en peut plus ! Assumer le travail de sept milliards de personnes à elle toute seule, c'est déjà beaucoup, mais si en plus elle doit faire acte de présence pour un défi d'écriture d'un mois sans rémunéra...