À mes côtés - Pierre Garnier / Tome 2

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Pierre vient de se garer dans la cour de l'appartement, il descend de la voiture et m'apporte mes béquilles. J'ouvre la porte pour les attraper, je manque de tomber mais il me retient juste à temps.

- Oh là là, je ne vais jamais réussir à m'habituer à ce truc-là ! dis-je en râlant.

- Ça fait même pas deux secondes que tu l'as, princesse, c'est comme le vélo ! Une fois que tu as compris, ça roule tout seul !

- Haha, très drôle !

Il me regarde et éclate de rire. Il passe sa main sous ma jambe tout en faisant attention à mon plâtre et glisse son autre main derrière mes épaules. Il commence à monter les escaliers pendant que je le fixe avec un sourire.

- Je suis beau bébé, je le sais, dit-il en riant.

- Très très beau, dis-je en lui donnant un bisou dans le cou.

- Arrête ça mon cœur !

- Pas du tout drôle ! Je fais mine de bouder et ça le fait rire encore plus.

Il me dépose sur le seuil de la porte et me rend mes béquilles avant de me regarder avec un grand sourire. J'ouvre la porte et soudain j'entends des cris.

- BIENVENUE À LA MAISON !

Tous mes amis sont là devant moi, ainsi que mes parents et ceux de Pierre. Ils me regardent tous avec des sourires rayonnants, une grande banderole est accrochée « Bon retour à la maison Luna ». Mes yeux s'embuent de larmes d'émotion.

- Nom d'une pipe en bois... dis-je en riant aux éclats.

Je sens Pierre glisser ses mains sur mon ventre et m'embrasser tendrement sur la joue.

- Bon retour mon chat, j'espère que ça te plaît.

- C'est trop adorable, dis-je émue.

- Ma chérie, quel bonheur de te retrouver enfin à la maison, me dit ma mère en m'enveloppant dans ses bras.

- Elle a tellement raison, ma puce, ça fait vraiment du bien, ajoute mon père.

Je les prends tous les deux dans mes bras, ça me réchauffe le cœur. Je fais de mon mieux pour ne pas laisser couler mes larmes, mais ce n'est pas facile. La maison est pleine de monde et il y a plein de petites choses délicieuses à grignoter. Helena s'approche de moi avec Lenie et me tend un verre, sûrement du coca.

- Huit mois sans boire une goutte d'alcool... Ça va être terrible.

- Sans compter les nausées, les sautes d'humeur et le fait que tu ne peux pas bouger avec tes béquilles, confirme Lenie.

Helena éclate de rire et si j'avais des mitraillettes à la place des yeux, j'aurais déjà tiré sur Lenie ! Je ressens une petite douleur à la jambe après avoir été assise un moment. En tournant la tête, je vois Pierre discuter avec mes parents, il ne cesse de me regarder et c'est tellement adorable.

- Je pense qu'il risque fort de ne plus te lâcher maintenant, Pierrot, dit Lenie avec enthousiasme. Vous êtes vraiment trop mignons tous les deux !

- Merci ! dis-je en souriant. J'espère juste que je vais réussir à gérer ces prochains mois...

- Je suis sûr que tu vas y arriver ! Helena pose sa main sur mon épaule et ajoute. Tu sais que nous sommes là pour toi, ma puce.

- J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir une famille comme vous. Merci d'être présents.

Les filles m'enlacent et sans elles je ne serais pas là aujourd'hui. Je ne peux même plus imaginer ma vie sans elles. Avec difficulté, je décide de m'éloigner pour aller fumer une cigarette, je sais que je devrais réduire le tabac aussi mais tant que j'en ai encore la possibilité... Emilie et Jean-Christophe s'approchent de moi avec des sourires radieux.