As-Salām Alaykum Wa Rahmatu-Ilahi
Wa Barakatūhu. 💕
______________________________Je donne un dernier coup sur le sac, y déchargeant toute ma frustration, toute ma colère, toute la confusion qui me dévore. Le sac se balance violemment, comme un exutoire silencieux à une bataille que je mène, non pas contre elle, mais contre moi-même.
A Y S H A
À mon réveil, la maison était silencieuse, presque froide. Aucune trace d'Aryan. Pas un bruit, pas un mouvement qui indiquerait sa présence. Je savais qu'il était sûrement déjà parti au travail, comme à son habitude, tôt, sans un mot.
C'était toujours comme ça avec lui. Pas de message, pas de note. Il disparaissait dans sa routine, me laissant seule avec mes pensées et cette maison qui semblait encore plus immense quand il n'était pas là.
Je me redressai lentement sur le canapé, les muscles encore engourdis par la fatigue de la veille. Mon regard se posa sur la table. Son assiette avait disparu, et la cuisine était impeccable, comme si personne n'y avait touché. Un détail presque insignifiant, mais qui me laissa perplexe. Il avait mangé, probablement, et... nettoyé derrière lui ? Une rareté, venant d'Aryan.
Je poussai un soupir, essayant de ne pas m'attarder sur ce détail. Ce n'était qu'une routine de plus dans sa vie parfaitement orchestrée. Une vie dans laquelle, parfois, je me demandais si j'avais réellement une place.
Bref assez les métaphores. Je me lève et m'en vais prendre une douche avant de mettre ma abaya marron toute simple. J'ai laissé mes cheveux détachés. Après tout, personne n'est là pour me voir. Pas besoin de me forcer à faire quoi que ce soit de particulier.
La maison était parfaitement propre, nickel. Rien ne traînait, tout était à sa place. Je savais qu'il n'y avait rien à faire. Et ceux qui revenaient du Maroc avec nous ? Ils n'arriveraient que ce soir. Alors, en attendant, je n'avais strictement rien à faire. Et ça, ça me rendait folle. L'inactivité, cette sensation de vide, me pesait plus que je ne voulais l'admettre.
Je finis par allumer la télé, cherchant désespérément une distraction. Je regarde un film indien, une de mes passions. Je m'affale sur le canapé, les yeux fixés sur l'écran, essayant de me laisser emporter par l'histoire. C'est mieux que de penser.
Une routine commençait à s'installer jour après jour, je me réveille le matin seul dans la maison, je fait le ménage, regarde la télé. Comme d'habitude, j'ai préparé à manger. Cette fois, des frites au four, accompagnées de poulet et d'oignons. Une simplicité qui me convenait parfaitement.
Tout était soigneusement disposé sur la table, exactement comme les sept derniers jours: l'assiette, les couverts, une bouteille d'eau, un verre placé à côté. Rien ne changeait, chaque détail répétant le jour précédent.
Aryan est arrivé, comme à son habitude. Nous nous sommes salués brièvement, formellement, sans plus. Il a monté les escaliers sans un mot, disparaissant dans sa routine à lui.
Je me suis assise à table, mangeant seule. Pas que cela me dérangeait, j'avais fini par m'y habituer. Une fois le repas terminé, j'ai attrapé mon téléphone, scrollant distraitement, cherchant à tuer le temps. Mais la fatigue a vite pris le dessus, et je me suis endormie sur le canapé, bercée par le silence pesant de la maison.
J'aurais dû dormir jusqu'au petit matin, plonger dans un sommeil réparateur. Mais la nuit avait d'autres plans pour moi. Mon esprit m'a tirée dans un souvenir sombre.
...
...: Aysha !
Je me souviens, confuse, perdue. J'étais sur le toit, les pieds à quelques centimètres du bord, le vide sous moi. Ma mère était en bas, les larmes ruisselant sur son visage, terrifiée.
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Aysha: « De la haine à l'amour il n'y a qu'un pas. »
Romance... ... Aryan et Aysha ? Que d'amour ? Oui, c'est vrai, elle parle de deux cœurs totalement différents sur tous les plans qui vont s'apprendre à s'aimer malgré la haine qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Oui, ça ne parle que d'amour. De leur amour...