Donc, lorsqu'il m'a vu et je l'ai reconnu, j'ai cru mourir intérieurement. Effectivement ! C'était bel et bien Amir. Il était là, à jouer les jolis coeurs. J'allais pleurer mais je me suis retenue. Il s'est avancé mais j'ai accéléré le mouvement. Je marchais à vive allure jusqu'à ma voiture.Amir: Souhayla ! Arrête-toi
Moi: ..
Je courais limite.
Amir: Souhayla ****** ! Arrête-toi là
J'arrive à ma voiture. Il m'attrape l'avant bras, et il tire vers lui sans me brusquer.
Moi: ..
Amir: Arrête Souhayla
Moi: Lâche-moi ! Va rejoindre ta femme
Amir : Ma femme est devant moi ..
Moi : ..
Il tourne la tête puis soupire.
Moi, tout bas: Stp, laisse moi, je t'en supplie va t'en
Amir: Écoute, t'as cru j'étais un chien ou quoi !?
Il était agacé. Il fronçait les sourcils et contactait la mâchoire à la fois.
Moi: Stop ! Arrête. Va les rejoindre, elles t'attendent
Il me dépose un bisou sur la joue puis il s'éloigne.
Amir: Tu me manques ma femme. *soupir* On en reparlera
Il marche en baissant la tête. Il devait sûrement réfléchir. Il se gratte l'arrière de la tête puis il porte la fille dans ses bras.
Je range mes sacs dans le coffre et je retourne chez ma collègue.
Moi: Voilà, il y a tout
Elle: Ça va ?
Moi: Oui, rien de grave
Elle: J'espère que tu participeras au mariage
Moi: Oui je serai là.
Elle: Merci
Je reste avec elle puis le soir, je vais dans notre ancien chez nous. L'appartement était vide. Et Ummi n'a pas encore rendu les clés. Tous les souvenirs avec baba remontaient. Je revoyais nos moments ici. Il y avait des marques de coups sur les portes. Je me souviens des moindres détails. C'était vide, j'avais les larmes aux yeux. Je repensais à Baba. Ça fait une éternité, j'ai l'impression. J'étais devenue nostalgique. Alors, j'ai quitté l'appartement.
Un mois passe et c'était la routine. Je pleurais chaque nuit, je ne fermais pas l'œil de la nuit. Ummi s'inquiétait de plus en plus. Mon état l'a préoccupé énormément. Le matin, j'avais des nausées pas possibles. L'après-midi je mangeais énormément ! Ce qui n'est pas dans mes habitudes. Ensuite le soir, je m'isolais.
Bref, la semaine qui suit, je suis allée rendre visite à Inès.
Moi: Tes parents sont là ?
Inès: Non. Depuis quelques jours, ils courent partout
Moi: Hum et ce n'est que le début crois moi
Inès: J'suis pas au bout de mes peines
Moi: Je te confirme. Alors t'as pu trouver une salle ?
Inès: Oui. C'est un gars bien Masha Allah. Je lui en ai parlé dimanche soir, le mardi il m'appelle pour me dire qu'il a une salle qui n'attend que moi. T'as de la chance d'avoir cet homme. Il a beaucoup de contact. Grâce à lui, je vais pouvoir dire au revoir en toute sérénité.