Salut salut ! Ça fait environ quatre mois que je n'ai plus publié de nouveaux chapitres, et j'en suis désolée... Il s'est passé beaucoup de choses qui m'ont empêchée de continuer mon travail (notamment l'oubli de mon PC chez mes grands-parents à la cambrousse ^^). Mais je suis de retour, et même si, en me relisant, je trouve mon histoire franchement pas aboutie, je sais à quel point il est important de terminer ce que l'on a commencé. Je vous souhaite une bonne lecture, et j'espère à l'avenir ne plus vous décevoir !
PS : j'ai mis un lien externe vers la chanson "Loveblood" de Sundara Karma, qui m'a fortement inspirée pour ce chapitre.
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12.
Les hirondelles fendaient le ciel, dans un son de fuite incessante. La chaleur faisait trembler l'air. Je ne voulais plus partir.
−Elena ! Viens voir ! cria Loup.
Il était plus loin, en train de se laver sous une gouttière ruisselante.
−Ça fait un bien fou ! À ton tour !
Il recula. Le soleil inondait sa peau, découvrant les taches de son sur ses épaules. Je recueillis un peu d'eau dans ma main.
−Elle est tiède ! m'écriai-je.
−C'est le soleil. Tu peux te laver, mais ne bois pas cette eau, on sait jamais.
−D'accord.
Je me penchai. Un filet d'eau coula sur ma nuque. Au moment où j'allais retirer mon pull, je m'aperçus que Loup était toujours là, les yeux dans le vague.
−Tu peux me dire ce que tu fais ?
−Pardon, je... vais là-bas. Le tunnel.
−OK. Allez ! Ouste !
Il disparut. Je laissai l'eau détremper mon T-shirt. Ce dernier, lourd et froid, me recouvrait jusqu'au-dessus des genoux. J'ôtai mon pantalon. Une fois mes cheveux nettoyés et démêlés, je m'allongeai dans l'herbe. L'herbe grise du bord de route. L'herbe sèche. Le ciel était d'un bleu enivrant, qui donnait le vertige. J'avais presque tout oublié. J'étais là, le tissu mouillé séchait sur ma peau, le soleil brûlait mes yeux, il n'y avait que le bruit de la gouttière qui se vidait. J'inspirai. Fermai les yeux.
Violette me tendit la main.
−Papa l'a tapée !
−Je te l'ai déjà dit, Vio', c'est pas ton papa ! criai-je, pleine de rage.
Je la pris dans mes bras. Noé tentait de calmer la furie de notre beau-père. Violette pleurait doucement. Les coups résonnèrent. Les petits râles que Noé poussait pour se donner du courage. Les gémissements de maman, plus loin, qui s'éteignaient. C'était interminable. Puis Loup. Debout, devant la porte, les yeux écarquillés. Et ce bonnet sur sa tête.
Loup était penché au-dessus de moi, l'air inquiet. Il n'avait plus son bonnet, ni même cet éclat de surprise dans les yeux. Il avait le regard fatigué.
−J'ai dormi, dis-je d'un ton monocorde.
Je balayai le ciel du regard. Il était d'un bleu pâle, anémié. La camionnette était toujours là-bas, dans la poussière. Je me levai avec grand peine puis m'étirai. Les muscles de mon dos étaient douloureux. Loup se pencha, attrapa mon jean et me le lança.
−Rhabille-toi et viens, on va prendre des nouvelles de Noé.
Je le rejoignis à l'intérieur de DEG. Il alluma la radio, qui ne produisit que des grésillements.
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LA ROUTE
Roman pour AdolescentsC'était le printemps. Une nuit. Violette pleurait. Noé se battait dans la cuisine. J'avais peur, je fermais les yeux, tenais ma sœur dans mes bras. Une nuit. Loup a sonné à la porte. Ce fut très rapide. La seconde d'après, nous étions partis. Sur la...