Chapitre 15 ✔️

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J'ouvre les yeux et pousse un cri de surprise, mais sans succès. Je lève les yeux pour voir qui me tient la bouche et je vois une grande femme aux cheveux noirs. Elle a la couleur de peau d'un drap blanc avec des veines noires et des yeux noirs, même dans les blancs de yeux. Elle ressemble à un démon.

La femme mystère me pousse alors, me faisant tomber du banc. Je commence à me débattre, mais elle stabilise mes bras avec sa main de libre. Les larmes me montent aux yeux et je cherche mes dragons du regard. Je les vois alors derrière le banc, me fixer. Ils veulent m'aider, je le sens. Ne voulant pas risquer quoique ce soit, je le fis un regard voulant dire non.

Le monstre me traîne alors dans la forêt, sa main toujours sur ma bouche. Je me débats encore, mais toujours sans succès. J'essaye encore, cette fois plus fort et j'arrive, par miracle, à me libérer un bras. J'hésite pas une seconde à lui donner un coup de coude dans les côtes. Elle me lâche, lâchant un soupire douloureux. J'en profite pour fuir. Je cours, pleurant toujours. Par où sommes-nous aller, mon Dieu?

Ma kidnappeuse m'attrape le bras. Avant qu'elle ne remette sa main sur ma bouche, je cris de toutes mes forces. En colère, elle me frappe au visage, me faisant perdre l'équilibre et cessant mon cri de détresse. Aïe! Ça fait mal! Elle met de nouveau sa main sur ma bouche et elle continue à me traîner au sol.

On est maintenant hors de la forêt et toujours aucun signe de sauvetage. Cette forêt était plus petite que ce que je croyais au final, d'ailleurs. Je me débats encore et encore, mais toujours sans succès. Elle s'arrête finalement et je remarque une camionnette. Elle ouvre les deux portes arrière et elle m'embarque dedans.

« -Fichias yo » dit la femme au chauffeur.

Ça veut dire quoi? C'est une nouvelle façon de dire « yo man » ou quoi?

La femme effrayante enlève enfin sa main de sur ma bouche. Ne voulant pas qu'elle me tue, je cris une autre fois de toutes mes forces. Elle me gifle immédiatement, avant de prendre un foulard et de me le mettre dans la bouche. Je recommence à pleurer, m'imaginant les pires scénarios possibles. Par la suite, le monstre prend une corde et attache mes mains ensembles. Elle prend après une autre corde et attache mes jambes. Je la vois alors prendre une seringue avec un liquide dedans. Elle sourit en voyant la panique dans mes yeux, puis elle me pique dans le cou. Je pousse un gémissement de douleur. Au bout de quelques secondes, je me sens faible et je m'évanouis.

***

(Raoul)

Je cours pour trouver Katia. Katia est la seule que je n'ai pas encore trouvé. Martin court derrière moi. Il a de la difficulté à me suivre. Normal, je suis trop vite pour lui. La course est ma vie.

Je m'arrête finalement à côté d'un arbre pour attendre Martin. J'ai eu trop pitié. Martin arrive enfin, à bout de souffle. Quand je l'ai trouvé, il était caché dans un trou, caché par les buissons. Je n'ai toujours pas compris comment ce trou a pu arriver là.

« -Ma soeur est doué à ce jeu. »

« -Ouais, elle est douée pour se cacher et toi pour nous trouver. »

« -On est tellement le contraire, elle et moi. »

Je me concentre à savoir où Katia aurait bien pu se cacher. Dans derrière un buisson? Non, elle est bien plus originale.

Une feuille tombe alors sur ma tête. Qu'est-ce que? Je relève la tête et je vois Katia en haut de l'arbre.

« -Trouvé », dis-je

« -Oui, mais pas touché. »

« -Bouge pas, j'arrive. »

Je monte dans l'arbre et elle, elle continue à aller plus haut. Son pied finit par glisser et elle s'accroche à la branche du dessous. Je la touche donc.

« -Touché. »

Elle soupire et elle saute au sol. Je saute aussi.

« -Bon, il reste à trouver Rebecca. »

« -Non, Raoul l'a touché en premier. »

« -Et où est-elle? Et pourquoi tu es tout sale? C'est pas très classe! » dit-elle en me regardant.

« -Elle courait pour s'enfuir de moi et je l'ai attrapé par la taille et on a déboulé la colline. On l'a remonté et elle a dit qu'elle allait nous attendre là-bas. »

« -Allons-y! »

Katia part en direction de la colline et Martin et moi la suivons. Rendu, nous remarquons l'absence de Rebecca. Nous nous échangeons un regard, avant de regarder dans les buissons autour. Rien.

« -Hey! Les dragons de Bec sont là-bas! » nous informe Martin.

Effectivement, il y a bien et bel les dragons de Rebecca. En nous voyant, ceux-ci accourent vers nous. Bluerine saute partout, faisant un petit son aigu. Rouguort regarde la forêt, grognant. Je commence à m'inquiéter.

« -Martin, est-ce le genre de Rebecca de faire des tours? »

« -Pas du tout. Je crois qu'elle en a jamais fait, sauf collé des poissons en papier dans le dos des gens le premier avril. »

On se regarde tous avec de gros yeux, inquiets.

Tout à coups, nous entendons un cri venant de la forêt.

« -Rebecca! » dit Martin.

Sans réfléchir, je pars en courant. Où peut-elle bien être dans la forêt? J'entends alors à nouveau un cri et je cour en cette direction. Je me retrouve hors de la forêt et je m'arrête. Je regarde à gauche, rien. Je regarde à droite et... et merde. Une camionnette est là, s'apprêtant à partir. J'aperçois par la fenêtre un homme au volant et à ces côtés, une femme.

Cette femme... je ne pourrais jamais oublier son visage. Cette femme est Marlène.

Dragons {En correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant