Chapitre 7 - Maya

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Quoi!

Je ne savais pas quoi répondre. Honnêtement, il n'y a aucun doute quand au fait que j'allais refuser son offre immédiatement, sans même y réfléchir.

Un homme qui a presque faillis me tuer me demande de venir vivre avec lui le temps que je me rétablisse, je trouve ça louche. Ne vous méprenez pas, je crois en la gentillesse des inconnues, mais pas dans ce contexte, ce n'est pas possible.

Il ne me connaît pas, il ne sait pas qui je suis... Dans l'état où j'étais, j'aurai pu être une psychopathe ou une dangereuse criminelle. Lui aussi d'ailleurs.

Il faut croire que les gens feraient n'importe quoi pour soulager leur conscience.

Je n'avais nul part ou aller, je n'avais plus personne. Qu'est-ce que vous auriez fait à ma place?

- Je... Commençais-je.

- Tu n'es pas obligée de me répondre toute suite, commences par te reposer et on en reparlera demain.

Je restais immobile, pas un son, pas une réponse...

Il commençait à se diriger vers la porte de ma chambre, mais lorsqu'il posa sa main sur la poignée, il fit un mouvement rapide de la tête pour me regarder et me dit:

- Ah au fait... Moi c'est Keith.

J'acquiesce doucement de la tête et lui fais un sourire qui, je vous l'avoue, me fis extrêmement mal!

Douleurs superficielles, mais oui biensûr!

Je me rendormis aussitôt. Lorsque je rouvris les yeux, j'aperçus de ma fenêtre une petite lumière douce. C'était l'aube, j'ai du dormir des heures. Je n'ai même pas fais attention aux allers-retours des infirmières.

J'essaye de me lever mais j'ai mal aux côtes. Je me redresse tout de même et me raccroche à ma barre de mon lit, tout doucement j'essaye de sortir de ma chambre; J'avais l'impression d'étouffer dans cette pièce.

J'arrive alors dans un long couloir, pas une personne, pas une infirmière, juste des bruits de fond. Je marche en restant toujours près du mur, me concentrant sur mes pas.

Soudain, je vis une porte des chambres ouverte. J'entendais les bruits d'une personne en sanglots. Je me penche doucement par curiosité.

Je vois alors une petite fille effondrée par terre en larmes, les mains sur les yeux. Elle avait de la peinture sur les joues et ses cheveux blonds formaient de belles boucles.

Je regarde alors à droite, puis à gauche, il n'y avait personne. Je rentre, mais elle a l'aire de s'en moquer au plus haut point.

Comme si je n'étais pas là elle continue de pleurer. Je n'arrive pas à me pencher alors je reste appuyée au mur:

- Qu'est-ce qui t'arrives?

Elle ne me regarde pas, elle continue de pleurer. Je voulais juste qu'elle se calme alors j'essaye de m'accroupir et la prends dans mes bras.

- C'est un joli bracelet que tu as là dis-moi! souriais-je.

La jeune fille s'arrête un moment pour regarder son bracelet mais elle continuait néanmoins de sangloter.

- Est-ce qu'on te l'a offert? Lui demandai-je gentiment.

Son regard quitte enfin le sol pour se poser sur moi et j'entends sa petite voix qui me dit:

- Non, c'est maman qui me l'a acheté.

- Ah c'est maman... Rétorquai-je d'un air entendu. Et où est-ce qu'elle est maman ?

A long way to goOù les histoires vivent. Découvrez maintenant