A long way to go

Chapitre 20 - Conduis

S'arrêter, repartir en arrière, à cette fête? Avec ses gens? Hors de question.

- Alors tu veux faire quoi? Me demanda-t-il, ses yeux concentrés sur la route.

- Je ne sais pas.

Il continu de conduire, la route était sombre, à peine éclairé par les lumières de la ville. Quelques secondes de réflexions s'en suivaient.

- On peut conduire toute la nuit, rigola Ethan.

Je souris en guise d'acquiescement, et je tourne ma tête, je le contemple, en entier. Chaque respiration, chaque mouvement, chaque fois qu'il essayait de me regarder du coin de l'œil en cachette.

Et c'était l'un de ses moments où on essaye de mémoriser chaque seconde, parce qu'on sait que ça va nous manquer, que ce n'est que temporaire. Je me surprends à vouloir rester ici pour toujours.

Je ne savais pas où il m'emmenait, ni pourquoi. On était sur une route perdue, pas le moindre signe d'autres voitures. La lumière de la ville avait disparu et maintenant ce ne sont que les feux de la voiture qui éclairaient le chemin.

Soudain j'entends le bruit du moteur plus fort que d'habitude. Je remarque qu'on ne bouge plus. On cale. C'est à ce moment là que je vis Ethan froncé les sourcils, essayant de redémarrer la voiture. Il ferme les yeux longtemps puis pose violemment sa tête sur le volant avant de murmurer quelque chose.

- Merde.

- Quoi? Demandai-je inquiète.

- Oui! Alors euh... Ça m'ait déjà arrivé auparavant, dit-il en pinçant ses lèvres.

- Alors tu sais comment y remédier, concluai-je.

- Oui... En mettant de l'essence.

Il sourit soudainement. Ses yeux étaient plus brillants que jamais et je rigole brièvement.

Nous sortons tous les deux de la voiture afin de vérifier s'il avait une voiture ou un passant. Puis il sort son téléphone de sa poche essayant d'appeler quelqu'un pour venir nous chercher. Mais il échoua à deux reprises. Personne ne répondait. Ni Nolan, ni Keith.

Il est énervé, je le vois qui souffle toutes les deux minutes. J'ai remarqué ça chez lui; Lorsqu'il est vraiment énervé, il commence à souffler et à froncer les sourcilles tout en marmonnant des choses incompréhensibles. Je le vois alors qui serre soudainement fort son téléphone pour ensuite le jeter violemment par terre.

- Qui se ressemble s'assemble hein, fis-je la remarque.

- Tu peux te taire s'il te plait? On en serait pas la si...

- Si QUOI? Si TA copine n'avait pas jeté son verre sur moi?

- Oh! On en revient toujours à elle hein.

- Comment ça on en revient toujours à elle? Mais contrôle-la et il n'y aurait pas d'histoires.

- Ce n'est pas a moi de lui dire ce qu'elle doit faire ou non.

- Soumis. Répondis-je brièvement.

- Soumis? Moi Soumis?