Chapitre 6 - Court circuit

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je me sentais de plus en plus faible. Lorsque j'ouvris les yeux peu à peu je remarquais plusieurs files liées a moi.

Ce qui me semblait être une silhouette flou, se levait tout doucement et ma vision commençait à s'éclaircir;
Je reconnue Noa.

- Kira?

J'avais du mal à parler mais j'arrivais tout de même à émettre des petits bouts de son...

- qu'est-ce qu... Commençai-je.

- Tu as été percuté par une voiture, m'interrompa-t-il. Mais tu n'as rien de grave, les docteurs disent que tu dois te reposer.

- Mais, qu'est-ce que... Toi tu fais là?

- j'ai... eh... Ils ont retrouvés ton cahier de correspondance dans ton sac, il y avait mon numéro... Tu te rappelles?

Un moment de silence s'installe alors entre nous.

- Qu'est-ce que j'aimerai tout te dire, poursuiva-t-il, repose toi Kira.

C'est à ce moment qu'il parti précipitamment. Je me demandais pourquoi il était venu, j'ai pourtant été odieuse avec lui plus tôt dans la journée. En cet instant les questions dans mon cerveau commençaient à se croiser et s'entrechoquer.

Je ferme les yeux un instant pour essayer de me concentrer, mais au lieu de ça je sentais comme un court circuit dans ma tête.

Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau je vis le visage d'un inconnu se pencher sur moi, il devait avoir dans la trentaine. Il était habillé de façon très classe, son parfum était fort et ses cheveux châtains foncés parfaitement coiffés étaient impeccables.

- Comment est-ce que tu te sens? Me demanda l'homme.

- Mais qui êtes-vous? lui demandai-je tout en me braquant.

- Je suis désolé... Répondit-il embarassé.

- Mais de quoi? Insistai-je confuse.

- C'était un accident , je ne t'avais pas vu! J'étais au téléphone et distrait. Je suis désolé.

Alors c'est lui qui m'a percuté avec sa voiture... Il me fallu quelques instants pour me rendre compte de la situation, les traits de mon visage deviennent alors sérieux.

Je ne vais pas vous mentir, je lui en voulais. Mais en moins il ne s'est pas enfui et il est resté jusqu'à ce que j'ouvre les yeux.

Lorsque j'allais me prononcer pour lui dire que ce n'était qu'un accident et que je ne lui en voulais pas, un des docteurs entra dans ma chambre et prit brutalement la parole.

- Alors? On se sent comment?

Je ne dis pas un mot, je l'observais.

- Vous nous avez fait une belle frayeur. À priori vos blessures ne sont que superficielles, c'est un miracle vraiment. Je vous conseille de vous reposer. Est-ce que vous avez un proche qu'on devrait appeler?

Je continuais dans mon silence, je ne savais pas quoi dire et je n'avais pas la force d'ouvrir la bouche.

- Je vois... je reviendrai dans une heure ou deux.

Il avait l'air pressé mais l'homme qui m'a percuté lui demanda alors inquiet: "Vous êtes sûr qu'elle n'a rien?"

- Oui, nous ferons des tests supplémentaires néanmoins à mon retour, rassura le docteur.

Lorsqu'il quitta la pièce l'homme reposa son regard vers moi.

- Tu n'as personne que tu peux appeler?

Je ne voulais pas répondre mais je laisse planer le doute en remuant ma tête légèrement de droite à gauche avant qu'il ne poursuive sa phrase.

Je vois bien dans ses yeux qu'il était embarrassé de la situation et qu'il voulait bien faire.

- C'est ma faute.

Il hésite un moment, s'assoit sur le bord de mon lit d'hopital, et prend une grande respiration. Il ressert son poing et sort sa phrase précipitamment.

- Si tu n'as pas le confort nécessaire chez toi, tu peux te reposer chez moi si tu le souhaite... Enfin jusqu'à ce que tu te rétablisse complètement bien sûr.

Il n'avait pas l'air de se rendre compte de ce qu'il venait de dire, je pense que ce n'était qu'un moment d'égarement où il voulait bien faire.

Et dans un soupire il continu.

- Oh, je m'en veux tellement...

A long way to goOù les histoires vivent. Découvrez maintenant