Le lendemain matin, Hermione fut réveillée en sursaut par Ginny.
- Mione, debout !
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda cette dernière, frottant ses yeux encore plein de sommeil.
- Il est arrivé quelque chose à Ron, viens vite.***
Les deux jeunes filles déboulèrent dans l'infirmerie et Mme Pomfresh leur fit signe de se calmer avant de leur indiquer le lit de Ron. Elles se précipitèrent auprès de lui. Il était encore endormi, se reposant de la nuit éprouvante qu'il avait passé, Harry assis près de lui. Hermione s'enquit de lui demander ce qui s'était passé. Son ami lui raconta la soirée de la veille en détails. Ron était monté dans leur dortoir avant lui et avait trouvé une boîte de chocolats qui était destinée à Harry. Ces chocolats avaient été déposés là par Romilda Vane, qui y avait ajouté de l'Amortentia, comme l'avait prédit Hermione. Malheureusement, Ron avait mangé la moitié de la boîte et Harry, ne sachant que faire, l'avait emmené voir le professeur Slughorn pour qu'il s'occupe de son ami. Après avoir dissipé les effets du Philtre d'Amour, ils avaient voulu trinquer à l'Hydromel, en riant de cette mésaventure. Ron avait bu son verre cul sec avant les autres et avait commencé à convulser, de la mousse sortant de sa bouche. Dans la panique, le professeur Slughorn s'était retrouvé paralysé et Harry avait dû se débrouiller seul : il avait sauvé son ami en lui faisant avaler un bézoard.
- Slughorn n'a pas bougé ? s'étonna Hermione. Mais... Pourquoi ?
Harry lui expliqua que le professeur était passé à l'infirmerie un peu plus tôt avec Dumbledore. Slughorn avait alors avoué que la bouteille d'Hydromel était un cadeau anonyme et qu'il voulait à son tour en faire cadeau au directeur. Hermione écarquilla les yeux. C'était invraisemblable. Ron avait été empoisonné par un cadeau destiné à Dumbledore. C'était la deuxième fois de l'année que cette situation se produisait, la première étant avec Katie Bell. Hermione échangea un regard avec Harry. Elle n'eut pas besoin de dire un mot, son ami pensait comme elle. Quelqu'un tentait d'atteindre Dumbledore. Mais pour quelle raison ? Et qui pouvait bien faire ça ? Harry allait une nouvelle fois accuser Draco Malfoy et, Hermione aurait beau insister sur le fait qu'il n'avait pas de preuve, Harry n'en démordrait pas.
- Mon Ronron ! s'écria une voix derrière eux.
Ils se retournèrent pour voir Lavande se précipiter sur Ron. Hermione se leva pour lui laisser sa place et elle la remercia avant de s'asseoir et de prendre la main de son petit ami dans la sienne. A ce moment-là, Ron marmonna quelque chose dans son sommeil. Lavande se rapprocha de lui brusquement.
- Oui, mon Ronron. Je suis là !
- Mione répéta-t-il, encore endormi.Sa petite amie se retourna vers Hermione, en lui jetant un regard noir. Surprise, elle haussa les épaules, expliquant qu'il avait sûrement dû entendre sa voix. Lavande ne fut pas convaincue. Harry vint alors à la rescousse de son amie en lui empoignant le bras.
- Viens, il faut qu'on parle.
Au ton de sa voix, Hermione se demanda s'il l'avait vraiment "sauvée". Ils sortirent tous les deux de l'infirmerie et s'arrêtèrent dans le couloir.
- Tu étais où, hier soir ? s'empressa de demander Harry.
- À la bibliothèque, pourquoi ?Hermione avait sorti cette excuse tellement de fois qu'elle n'avait même pas réfléchi avant de répondre. Harry fronça les sourcils.
- Pourquoi me mens-tu ?
- Je ne mens pas !
- Ah oui ? Tu n'étais pas encore une fois avec Malfoy, dans la tour d'astronomie ?
- Quoi ? Mais, qu'est-ce que tu racontes ?
- Arrête, je t'en prie. Je vous ai vu sur la carte du Maraudeur, plus d'une fois !
- Tu m'espionnes ? Et puis, de toute façon, en quoi ça te regarde ? Je fais ce que je veux.
- Hier, je t'ai cherché avant d'aller voir Slughorn. C'est parce que je ne t'ai pas trouvé que je l'ai emmené là-bas, et on sait ce que ça a donné.

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Always
FanfictionDepuis le début de sa sixième année à l'école de sorcellerie de Poudlard, Hermione Granger avait remarqué le changement de comportement de Draco Malfoy. Cependant, elle n'aurait jamais pensé qu'il commencerait à s'intéresser à elle. Ni qu'il lui fer...