Les mois passèrent à Poudlard tandis que Theodore et Hermione se rapprochait. La jeune femme ignorait désormais complètement Draco, en cours comme dans la Grande Salle. Elle n'assistait même plus aux matches de quidditch, sauf ceux de Gryffondor puisque Ginny y jouait encore. Theodore ne s'intéressait pas particulièrement au sport et, puisqu'ils passaient presque tout leur temps ensemble, le quidditch n'était plus une des priorités de Hermione. Lorsque le printemps arriva, tous deux étaient considérés comme un couple dans toute l'école, bien qu'ils ne se voyaient encore que comme des amis.
Un samedi soir, après une nouvelle journée à la bibliothèque, Hermione et Theodore se promenaient dans la cour du château lorsque le jeune homme aborda le sujet.- Tu sais que toute l'école pense qu'on sort ensemble ?
- Oui, j'ai cru entendre ça, répondit Hermione, gênée. Comme si un homme et une femme ne pouvait pas passer du temps ensemble sans être vus comme un couple...Theodore hocha la tête sans répondre. La Gryffondor sentit l'atmosphère s'alourdir autour d'eux. Ils poursuivirent leur route, s'éloignant des autres élèves. Le jeune homme attendit d'avoir un peu plus d'intimité avant de poursuivre timidement :
- Hermione ?
- Oui, Theo ? l'encouragea-t-elle en souriant.
- C'est tout ce qu'on est ? Des amis qui passent du temps ensemble ?
- Je ne sais pas, à toi de me le dire, répondit Hermione, d'un air taquin.Le Serpentard s'arrêta soudainement et elle en fit de même, plongeant son regard dans le sien. Il s'approcha doucement d'elle, replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et se pencha pour demander d'une voix douce :
- Je peux ?
Hermione hocha la tête en souriant. Alors, Theodore posa ses mains sur ses joues et se rapprocha un peu plus jusqu'à poser ses lèvres sur les siennes. La jeune femme lui rendit son baiser sans hésiter. Elle fut étonnée par la douceur dont il faisait preuve. Draco n'avait jamais demandé la permission avant de l'embrasser, elle non plus d'ailleurs. Ses mains passèrent délicatement dans ses cheveux, là où celles de Draco auraient attrapé sa taille pour la coller contre lui. Mais, il semblait manquer quelque chose. Son cœur ne battait pas la chamade et les papillons n'étaient pas au rendez-vous dans son ventre. Quelque chose ne tournait pas rond : Hermione était en train d'embrasser un garçon qui lui plaisait, avec qui elle passait tout son temps depuis des mois, et pourtant elle ne ressentait rien. Pire encore, elle ne pensait qu'à Draco. Lorsque Theodore s'éloigna d'elle en souriant, elle lui rendit son sourire, confuse. Le jeune homme semblait sur un petit nuage et ne se rendit compte de rien. Puis, il prit la main de la Gryffondor et entreprit de la raccompagner à sa chambre. Devant la porte de sa salle commune, il l'embrassa une nouvelle fois et lui souhaita bonne nuit, avant de s'éloigner. Hermione avait réussi à masquer son trouble pour ne pas mettre Theodore mal à l'aise, elle s'en félicita intérieurement en rejoignant sa chambre. Quelques minutes plus tard, Ginny déboula dans la pièce sans frapper à la porte. Hermione regretta un instant de lui avoir confier le mot de passe de sa chambre quand elle se jeta sur son lit et la fixa en silence.
- Tu n'as rien à me dire ? demanda-t-elle, un sourire jusqu'aux oreilles.
- De quoi tu parles ? répondit Hermione, un peu perdue.
- Tu as embrassé Theodore ! s'exclama Ginny. Tu comptais me le dire, quand même ?
- Mais, comment tu...
- Oh, t'en occupes pas. Ça fait des mois qu'on attend que l'un de vous fasse le premier pas alors les infos tournent vite !Hermione s'assit près de son amie, ne sachant pas par où commencer. Ginny se redressa, alors que son sourire disparaissait.
- Tout va bien, Mione ?
- Je n'ai rien ressenti, marmonna-t-elle.
- Quoi ?
- Il m'a embrassé avec toute la délicatesse dont il sait faire preuve et je n'ai rien ressenti. Je me sens... Vide.
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Always
FanfictionDepuis le début de sa sixième année à l'école de sorcellerie de Poudlard, Hermione Granger avait remarqué le changement de comportement de Draco Malfoy. Cependant, elle n'aurait jamais pensé qu'il commencerait à s'intéresser à elle. Ni qu'il lui fer...