Je m'assis aussi loin que possible de Cameron. Le soleil s'était couché depuis longtemps, et seules les lumières scintillantes du carnaval illuminaient le ciel. Le spectacle était à couper le souffle, et, pendant un instant, j'oubliai presque que je partageais ce moment avec Cameron.
À mesure que nous nous élevions lentement, les gens au sol paraissaient de plus en plus petits. La vue, elle, devenait de plus en plus magnifique. Lorsque nous avons atteint le sommet, la cabine s'immobilisa soudainement. Un léger craquement se fit entendre, ce qui me fit sursauter et, sans réfléchir, je me rapprochai de Cameron. Je me mordis la lèvre, un réflexe quand je suis nerveuse.
— Quelque chose ne va pas ? Un problème ? s'inquiéta-t-il.
— Non, non, tout va bien, répondis-je, essayant de rester calme.
Il hocha la tête en signe d'acquiescement. Le vent soufflait doucement, mais cela suffit à faire balancer la nacelle, et je fermai les yeux, souhaitant de tout cœur être de retour sur la terre ferme.
— Tu aurais pas le vertige, par hasard ?
— Comment tu sais ça ? demandai-je, un peu méfiante de ce qu'il mijotait.
— Tu mords tes lèvres, tu regardes partout autour de toi, et je peux même voir que tes mains tremblent.
— Bravo, capitaine "Obvious", raillai-je.
— Dommage que tu n'aimes pas les grandes roues, répliqua-t-il avec un sourire en coin.
Puis, sans prévenir, il commença à secouer le compartiment.
— Cameron, arrête, s'il te plaît ! m'écriai-je, la voix tremblante.
Il ignora ma demande et continua.
— Cameron, je t'en prie, arrête, ce n'est vraiment pas drôle ! dis-je, ma voix se brisant sous l'effet des sanglots qui montaient.
Je ne pouvais plus retenir mes larmes. Il stoppa net lorsqu'il s'aperçut que je pleurais.
— Pourquoi tu pleures ? Tu n'as donc pas de courage ? lança-t-il en se moquant.
J'étais à la fois embarrassée et furieuse. Je lui expliquai à voix basse que je n'étais pas à l'aise en hauteur, surtout pas dans des nacelles suspendues.
— Très bien, Laura...
Je rêvais ou venait-il vraiment de dire mon prénom ?
— Et si tu me parlais un peu de toi ? demanda-t-il, d'un ton soudain plus doux.
Je levai les yeux au ciel et vis Taylor et Chelsea dans le compartiment d'en face. Ils semblaient passer un bon moment, bien meilleur que le mien, en tout cas. Un sourire naquit sur mes lèvres malgré moi. Je soupirai et décidai finalement de lui répondre.
— Je m'appelle Laura Fields, j'ai seize ans, et avant d'emménager ici, je vivais en Californie, déclarai-je.
Le compartiment se remit en mouvement, et je me tus, détournant le regard vers l'horizon. Cameron observait Taylor et Chelsea puis me chuchota une remarque à leur sujet. J'hochai la tête en essayant de retenir un éclat de rire, mais c'était trop tard. Nous avons fini par éclater de rire ensemble. Son rire était étonnamment contagieux... et un peu craquant.
La grande roue finit par redescendre, et, enfin, le tour se termina. Je n'avais jamais été aussi soulagée.
— Bravo, tu as survécu à un tour de grande roue ! s'exclama Chelsea en riant.
— Le pire de toute ma vie... me plaignis-je avec une grimace.
Ma remarque déclencha les rires de tout le groupe. J'étais un peu gênée, mais au moins, cela allégeait l'atmosphère. Nous décidâmes de poursuivre la soirée ensemble. Nous nous dirigeâmes alors tous les quatre vers un stand de lancer d'anneaux.
— On vous met au défi : qui gagne la plus grande peluche ? lança Chelsea avec un sourire espiègle.
— Vous êtes sûres ? Vous avez l'air trop confiantes, rétorqua Taylor, un sourire en coin.
— Oh, ça, oui ! répondis-je avec enthousiasme, levant un bras en signe de défi.
— Que les meilleur(e)s gagnent ! cria Chelsea.
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LUCKY
Fiksi PenggemarUne rencontre un peu cliché mais pas banal entre une fille et Cameron Dallas.