Chapitre 29

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La sœur aînée de Cameron, Sierra, allait se marier, et Gina avait invité ma mère pour les préparatifs du mariage. Nous étions donc tous chez Cameron pour aider.

Je m'assis sur un canapé, regardant les adultes occupés à leurs tâches, trop concentrés pour me parler. Mais où était passé Cameron ?

Cameron : Émily, viens !

Il me fit signe de le rejoindre dans le garage. Curieuse, je me levai et le suivis, certaine que personne ne remarquerait mon absence.

Moi : Whoah...

Cameron : J'ai toujours rêvé de la conduire.

Il me montrait la moto de son père. On la sortit discrètement du garage. Cameron monta dessus et me fit signe de le rejoindre. Une fois derrière lui, il démarra.

Cameron : Prête ?

Moi (nerveuse) : Non...

Il prit mes bras et les passa autour de sa taille pour que je le tienne fermement.

Cameron : Et maintenant ?

Moi : Attends ! Tu sais vraiment conduire ça, oui ou non ?

(Il sourit malicieusement)Cameron : Mon père m'a appris, t'inquiète pas.

Le grondement du moteur me fit sursauter. Juste à ce moment-là, son père apparut à l'entrée du garage.

Père : Cameron !!!

Sans attendre, Cameron lança la moto à toute allure. Tout défilait si vite que je ne pouvais pas dire à quelle vitesse on roulait. Le vent fouettait mon visage, et je me sentais à la fois terrifiée et excitée. Après une dizaine de minutes, il s'arrêta et descendit.

Cameron : Maintenant, à toi !

Moi : Quoi ?!

Il s'assit derrière moi, posa sa main sur la mienne et m'aida à tourner la poignée. La moto démarra, et il retira sa main pour me laisser seule aux commandes.

Moi : Je... j'y arrive !

Il riait. Je réussis à nous ramener chez lui, mais, de loin, je pouvais voir son père qui nous attendait devant le garage, l'air furieux. Je commençais à paniquer, et la moto se mit à zigzaguer. J'essayai de freiner, mais je perdis le contrôle. La moto finit par tomber, et nous nous retrouvâmes coincés dessous. Son père se précipita vers nous, suivi de sa mère, de Sierra et de ma mère.

Cameron (inquiet) : Émily, ça va ?

En quelques secondes, ils soulevèrent la moto pour nous dégager. Cameron m'aida à me relever, mais je vis du sang sur son front.

Moi : Cameron, ta tête !

Cameron (faiblement) : J'ai mal...

Il s'évanouit soudainement, et son père le rattrapa de justesse. Gina partit chercher la voiture, et nous nous retrouvâmes à l'arrière, Cameron allongé, la tête sur mes genoux.

Cameron (faiblement) : Émily... ne pleure pas, je vais bien. Quelques points de suture et c'est réglé.

Il me tenait fermement la main. Nous arrivâmes à l'hôpital, où le personnel prit en charge Cameron. Nous attendions anxieusement dans la salle d'attente.

Gina : Ça va aller. Ce n'est pas la première fois.

Elle rejoignit son mari, qui remplissait un formulaire. Mais moi, je n'en pouvais plus d'attendre, je voulais savoir comment il allait.

Sierra : Alors c'est toi, Émily. Il m'a beaucoup parlé de toi. Tu comptes beaucoup pour lui.

[1 heure plus tard]

Un médecin vint nous informer que nous pouvions aller le voir.

Moi : Enfin !

Je me précipitai vers sa chambre. Cameron était assis sur le lit, avec un bandage autour de la tête.

Moi : Comment tu te sens ?

Cameron : Très bien, un peu fatigué.

Moi : Je suis tellement soulagée. J'ai eu peur tout à l'heure...

Il me prit dans ses bras.

Cameron : Ne t'inquiète pas, je vais mieux. La seule chose que je veux maintenant, c'est quitter cet endroit.

Gina : Rentrons à la maison.

Cameron : Je dormirai un peu en rentrant.

De retour dans la voiture, l'atmosphère était tendue. Le père de Cameron devint sérieux.

Père : Pourquoi as-tu sorti la moto ?

Cameron : Je voulais juste faire un tour...

Père : Tu aurais dû me demander avant. Rien de tout ça ne serait arrivé.

Cameron : Papa, je vais bien, et Émily aussi.

Père : Oui, mais imagine si vous aviez été gravement blessés, tu y as pensé, Cameron ?

Moi : Je m'excuse. J'aurais dû l'arrêter. Ce n'est pas le seul fautif.

Père : Merci, Émily, mais nous en reparlerons plus tard, Cameron.

Le reste du trajet se fit dans un silence pesant. De retour chez lui, Cameron et moi montâmes dans sa chambre. Je l'aidai à se coucher.

Moi : Bon, je vais te laisser te reposer et descendre aider tes parents.

Cameron : Attends !

Je m'arrêtai devant la porte.

Cameron : Tu sais déjà ce que tu vas porter au mariage ?

Moi : Je ne sais pas, pourquoi ?

Cameron : J'ai quelque chose pour toi.

Il alla chercher une boîte dans son placard et me la tendit.

Cameron : Ouvre, c'est pour toi.

À l'intérieur se trouvait une magnifique robe rose pastel.

Moi : Cameron, elle est magnifique...

Cameron : Une robe magnifique pour une personne magnifique.

Moi : Merci, tu es adorable.

Je posai la boîte sur son bureau et l'embrassai doucement. Rester ainsi près de lui, c'était ce que je préférais.

Moi : Merci beaucoup, mais maintenant repose-toi, je vais descendre aider tes parents.

Cameron : Nous savons tous les deux que tu préférerais rester ici avec moi.

Il me prit dans ses bras, se penchant pour m'embrasser, mais nous fûmes interrompus par Sierra.

Sierra : Hum, je vous apporte le repas.

Rouge de gêne, je pris les assiettes et on s'installa sur le lit de Cameron. Nous mangeâmes tranquillement, entrecoupé par quelques blagues de Cameron. Une fois le repas terminé, je posai les assiettes à une bonne distance de ma robe, pour éviter de la tacher.

Cameron : Émily, viens te coucher.

Moi : J'arrive...

Je m'allongeai à côté de lui, et il passa son bras autour de ma taille. Nous nous endormîmes, blottis l'un contre l'autre, heureux de ce moment de paix.

LUCKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant