LUCKY

Chapitre 16

Il était vendredi soir. Toute la semaine avait été pourrie. Cameron ne me regardait même plus, et en classe, nous ne nous parlions plus. C'était comme si nous étions devenus deux inconnus.

Tous les midis, je mangeais avec Chelsea, Taylor, Shawn et Hayes. Cameron et Shawn s'étaient disputés à cause de moi, et j'étais en train de ruiner leur amitié.

Toute la semaine, je rentrais seule à pied chez moi, même si Chelsea m'accompagnait parfois. Je lui avais raconté ce qui s'était passé avec Cameron. Elle disait que Cameron était juste jaloux, qu'il voulait simplement me protéger. Mais de quoi et de qui ? Pourquoi voudrait-il me protéger, lui, Cameron Dallas, le mec le plus populaire du lycée, celui avec qui des tas de filles veulent sortir ?

Je stressais ; de toute façon, je stressais à cause de tout en ce moment. J'étais en colère contre moi-même. Je m'étais encore disputée avec Cameron (comme si la situation n'était pas déjà assez difficile), et il a fallu que l'autre pouf de Lucy vienne se mêler de ce qui ne la regardait pas.

Ce n'est pas parce qu'elle sort avec Cameron qu'elle doit s'occuper de nos problèmes. Et puis, je me sentais seule. Bien sûr, Chelsea et les autres étaient là pour moi, mais je ressentais un vide.

Bref, assez parlé de lui. Cette semaine, Shawn m'avait invitée à sortir. Pour moi, nous étions juste amis, et je pense que Shawn s'était rendu compte qu'il n'y aurait rien de plus que de l'amitié. Nous étions allés au bowling et à une pizzeria. Et devinez qui était à la pizzeria ? Cameron et ma très chère amie Lucy. Ils ne faisaient que s'embrasser et se câliner pendant toute la soirée ; j'avais eu l'impression que Cameron me narguait.

Là, maintenant, j'étais seule dans mon lit à repenser à tous ces événements.

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Samedi matin, je me réveillai vers 9h. Je restai dans mon lit, je n'avais aucune raison de sortir. Je fixais mon plafond. May était recroquevillée à côté de moi. May était la seule chose que j'avais de Cameron. Ce petit chaton n'avait aucune idée de ce qu'il représentait pour moi. Je décidai de sortir du lit ; il était 11h.

Je pris une douche, m'habillai et descendis rejoindre ma mère.

Mère : Ah, tu as bien dormi ! Tu étais fatiguée ?

Moi : Non, j'étais debout depuis 9h.

Mère : Et Cameron, comment va-t-il ?

Moi : Il va très bien.

Ma mère savait que je mentais.

Mère : Émily, qu'est-ce qui s'est passé ?

Moi : On s'est disputés.

Mère : Oh, excuse-moi, je ne t'embête pas plus avec ce sujet.

Je mangeai puis retournai dans ma chambre. Je pris mon téléphone et regardai ma messagerie. Toujours aucun message de Cameron, mais un nouveau message de Shawn.

De Shawn :

Hello, alors tu vas bien aujourd'hui ? :)

À Shawn :

Oui, ça va très bien.

Pourquoi suis-je obligée de mentir à tout le monde ?

De Shawn :

Je suis désolé d'avoir mis un conflit entre toi et Cameron.

À Shawn :

Oh, tu sais, je crois que Cameron est un garçon impulsif. Je m'excuse aussi, car vous vous êtes disputés à cause de moi.

De Shawn :

Oh, ce n'est pas grave. Cameron est venu, nous avons parlé et nous nous sommes réconciliés. Mais il n'a même pas parlé de toi. Je pense qu'il faut attendre un peu.

À Shawn :

Oh...

J'avais envie de pleurer. Cela voulait dire que Cameron ne voulait peut-être plus entendre parler de moi. Il allait trop loin. Il devait me détester. Je devais lui parler ; je n'en peux plus de cette situation.

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Le lendemain matin, je me réveillai en sursaut à cause de ma mère.

Mère : Émmmiillly !

Moi *baille* : Oui ?

Mère : Ton père rentre à la maison aujourd'hui et le reste de la famille vient manger. Je veux que tu te prépares.

Ni une ni deux, je vais dans ma salle de bain. Quarante-cinq minutes plus tard, j'étais prête.

.... : Émmmiilllly !

Moi : PAPA !!!

Je descendis les escaliers en trombe et lui sautai dans les bras.

Moi : Tu m'as tellement manqué, papa !

Père : Toi aussi, ma chérie.

Peu de temps après, la sonnette retentit à nouveau. Ma mère alla ouvrir. La dernière fois que j'avais vu Alex, il n'était encore qu'un bébé de quatre mois. Il était trop mignon, et Ana, avec sa petite peluche Olaf, me sauta dessus.

Ana : Émmmiillly !

Moi *rires*.

Je dis bonjour à ma tante Maggie et à mon oncle Theo. J'étais heureuse de la présence des deux petits ; j'allais pouvoir penser à autre chose qu'à Cameron.

Moi : Maggie, je peux aller promener Ana au parc ?

Maggie : Eh bien sûr, mais fais attention...

Moi : T'inquiète, je gère. Je prends mon téléphone au cas où.

Je pris mon téléphone et Ana dans mes bras, puis nous partîmes direction le parc. Nous arrivâmes très vite au parc. Je posai Ana par terre et la pris par la main.

Et là, je vis encore Cameron ; il faisait du skate. Je fus coupée de mes pensées par Ana.

Ana : Émily, touche !

Moi : Oh...

Elle se mit à courir, et je lui courus après. Ana était une petite fille heureuse. Nous nous approchâmes du skatepark, et là, Ana se mit à pointer du doigt un garçon et à crier.

Ana : Garçon mignon ! Garçon mignon !

Cameron me regardait, cette fois, il ne détourna pas le regard.

Ana : Dis, Émily, on peut aller le voir ?

Je fis semblant de ne pas l'avoir entendue. Honnêtement, j'avais peur. Je pris Ana et l'emmenai vers la balançoire. Elle se mit à pleurer dès que nous nous éloignâmes de Cameron.

Cameron : Émily !

J'entendis la voix de Cameron derrière moi et me tournai vers lui. Au lieu d'être en colère, je me jetai dans ses bras. Il resserra son étreinte.

Cameron : Oh Émily, tu m'as tellement manqué !

Moi : Toi aussi.