LUCKY

Chapitre 27

J'étais dans ma chambre, assise devant mon bureau, et je traînais sur Internet.

... : Hey, Émily.

Attendez, Cameron est ici.

Moi : Cameron ?

Je me retournai, il était appuyé contre la balustrade du balcon.

Moi : Il faudrait vraiment que je pense à verrouiller la porte-fenêtre, parfois.

Il s'était installé sur mon lit.

Cameron : Tu fais quoi ? T'en as encore pour longtemps ?

Moi : Je ne sais pas.

Dix minutes plus tard.

Moi : Voilà, j'ai fini. Alors, tu veux faire quoi ?

Cameron : Allons nous promener, il fait beau, on devrait en profiter.

Moi : Bonne idée.

On descendit et sortit dehors. On marchait en direction du parc.

Moi : Donc, ton anniversaire, c'est le 8 septembre ?

Cameron : Oui, et le tien est deux mois avant le mien.

Quand nous sommes arrivés au parc, beaucoup de gens regardaient Cameron bizarrement à cause de son œil au beurre noir. Il semblait presque fier de sa blessure.

Cameron : Je voudrais te montrer quelque chose.

Il prit ma main, et nous continuâmes à marcher. Je ne savais pas où il m'emmenait. On avançait, et ça me paraissait durer une éternité.

Moi : Cameron, où est-ce que tu m'emmènes ?

Cameron : Tu es fatiguée ? Allez, monte sur mon dos.

Moi : Non, ça va, je suis assez grande pour marcher toute seule.

Cameron : Émily, qu'est-ce qu'il se passe ?

Moi : Rien, tu n'as pas à me porter.

Cameron : Allez, je te dis que je peux.

Moi : Mais...

Cameron m'attrapa et me souleva par-dessus son épaule, me portant comme un sac à patates.

Moi : Cameron, lâche-moi !

Il me posa par terre. Nous étions devant une petite cabane en bois, qui avait l'air abandonnée.

Moi : Qu'est-ce qu'on fait ici ?

On entra à l'intérieur.

Cameron : Tu as l'air fatiguée, repose-toi un peu, je te réveillerai.

Moi bâille : Désolée...

Sur ces mots, je m'endormis sur les genoux de Cameron.

Cameron : Émily.

Moi : Quoi ?

Cameron : Lève-toi, on doit partir.

Moi : Pourquoi ?

Cameron : Je me suis endormi après toi, et il fait presque nuit.

Moi : Quoi ?!!

On sortit de la cabane, et effectivement, le ciel commençait à s'assombrir. Il allait bientôt faire nuit.

Cameron : Eh bien, j'espère que tu sais comment on rentre.

Moi : Attends, comment suis-je censée connaître le chemin alors que c'est la première fois que je viens ici ?

Cameron : Eh bien, on va avoir un problème alors.

Moi : Attends, tu es sérieux, Cameron ?

Cameron rire : Oui, je suis sérieux.

Moi : Très drôle. Tu viens de nous perdre, et toi, tu trouves ça drôle.

Cameron : Wow, je plaisantais, Émily. Je connais le chemin du retour. Pourquoi tu prends tout au premier degré ?

Je crois que je l'avais énervé.

Moi : Cameron, excuse-moi.

Il ne m'écoutait pas et continuait de marcher. Je le suivais en silence. Cameron ne me parla pas du tout pendant le trajet. Une fois que nous sommes arrivés au parc, j'ai continué seule jusqu'à chez moi. Mon téléphone sonna ; je venais de recevoir un message de Chelsea.

À Chelsea :

Coucou, j'aurais besoin d'un conseil.

De Chelsea :
Qu'est-ce qui se passe ?

Je lui expliquai tout ce qui s'était passé.

À Chelsea :
Cameron et moi, on s'est pris la tête. Il ne m'a pas parlé pendant le chemin du retour. Je fais quoi ?

De Chelsea :
Laisse-lui du temps.

À Chelsea :
Merci, tu me manques tellement.

De Chelsea :
Toi aussi, hâte de te revoir.

Je posai mon téléphone sur ma table de chevet. Je devais laisser du temps à Cameron.
Je n'arrivais pas à dormir, alors je me levai et allai m'allonger sur le toit. Je regardais les étoiles et réfléchissais.