Chapitre 21

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Prof : On va arrêter là. On est reparlera plus tard si tu veux bien.

Je ne réponds pas, je quitte la salle et je vais prendre l'air. J'ai vraiment besoin de me vider la tête après toutes ces paroles. Quand je reçois un message de Florent pour savoir comment ça sait passer. Ma première réaction était de passer toute la colère sur lui et puis je me suis calmé et je lui ai dis que tout c'était bien passé, je sais j'ai encore menti mais je ne veux pas l'inquiéter et je n'ai pas envie de lui raconter mes problèmes. Je sais qu'on est un couple et qu'on est là pour se soutenir mais je suis quelqu'un de très solitaire et je n'ai pas pour habitude de raconter mes problèmes comme je raconte ma journée. Mais surtout je ne veux pas passer pour quelqu'un de faible.

Les filles de la prépa arrivent, elles me demandent comment ça c'est passé. Je ne peux pas leur mentir car on voit sur mon visage que les larmes ont coulé. Bizarrement, quand je suis avec elles, je suis la vrai moi, je ne me cache pas derrière une image comme je fais avec les autres personnes de mon entourage, quand elles me posent des questions personnelles, je leur dis tout, pourquoi peut être parce que je me sens bien avec elles.

Ce soir, on est un jeudi début décembre et je suis en soirée avec ceux de la prépa. On rigole bien, on prend pleins de photos, moi la fille réservé, mystérieuse, qui ne parle pas est devenue en l'espace d'une soirée une alcoolique, fêtarde, dévergondée, rigolote, bavarde, presque soulante. Vous me direz comment cela est possible ? Je vous répondrais qu'à force de tout garder pour soi, on fini par exploser, l'alcool m'a aider à me libérer de mes problèmes.

Après cette soirée, personnes à la prépa ne me voyait comme avant, à croire que j'ai une double identité. Tout cela me faisait bien rire car je suis là même alcool ou non, mais au fond de moi j'avais l'impression que les gens me préféraient quand j'avais bu car je les faisais rire et que j'étais beaucoup plus sociable. Moi-même je me suis remise en question et je me suis observé avec mes amis quand j'étais sobre et quand je buvais. Et bien sur quand je suis sobre je suis chiante, ennuyante et je m'énerve sur tout le monde et pour n'importe quoi. En gros je suis invivable. Alors que quand j'ai bu, je suis tout l'inverse. Même moi je me préfère quand j'ai bu. Il m'a fallu cette soirée pour m'en rendre compte. J'avais un sérieux problème mais je ne comprenais pas comment j'en étais arrivée à ce stade.

Toutes ces questions tournaient en boucle dans ma tête, je ne trouvais pas de réponse et je m'isolais de tous mes amis. Je voyais très peu Jérémy et Nico, j'avais de plus en plus de mal à les supporter et je me concentrais sur ma relation avec Florent. Avec lui, c'était tout nouveau tout beau, je n'avais jamais vécu de relation sérieuse, j'étais enfin heureuse. J'avais enfin réussie à oublier Thibault, j'étais passée à autre et cela ne m'avait pas paru aussi difficile que je le pensais.

Je ne voyais plus beaucoup Julie et les autres, mais je n'avais pas pour autant coupé tout contacte avec eux. Je faisais quelque sortie avec eux quand Florent travaillais. J'aimais être avec eux mais il y avait une cassure entre nous, je ne connais plus leur vie et eux ne connaissais plus la mienne. Je me renfermais de nouveau dans ma bulle, je savais que ce mal être étais de ma faute mais je ne pouvais pas revenir en arrière, trop de temps c'était passé pour que je puisse le rattraper. Il fallait que je me face une raison, on a tous changé et moi aussi.

Tout ce passait très bien avec Florent, j'avais trouvé la personne qui me correspondait mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que ces problèmes d'argents nous gâchaient notre histoire. C'est vrai, il a un travail fixe et il est en CDI et je dois l'avancer tout les mois alors que moi je suis étudiante. Cela me perturbait un peut car je n'envisageais pas mon avenir à entretenir mon mec. Il me disait que c'était passager et qu'il allait mieux gérer son argent le mois prochain et quand on aime on est prêt à tout. De plus, cela faisait six mois qu'on était ensemble et je n'avais pas du tout envie de le quitter.

A chacun de mes weekends et de mes soirées avec ceux de la prépa, je buvais de plus en plus, je n'avais plus aucune limite. J'avais vraiment besoin de me libérer de toutes ces questions qui m'emprisonnaient la tête. Mais plus les soirées passaient et plus je buvais et moins je me contrôlais. On m'avait tellement mis des limites quand j'étais jeune que maintenant c'étais la porte ouverte à toutes mes envies même les plus folles.

On est au mois de Février, je me suis séparé de Florent car finalement Thibault était toujours là et je ne l'avais pas oublié, c'est juste que je ne voyais plus donc il occupait moins mes pensés. Je les revu et tout met paru très clair, Florent n'était pas le bon. Mes parents ne l'appréciaient pas et il ne gérait toujours pas son argent donc tout était clair je devais le quitter.

Je suis en stage à la Maison des Adolescents et là, j'écoute un jeune parler de son expérience avec la drogue. Il raconte qu'il a fumé un joint il y a une semaine et depuis il a l'impression de ne plus être dans son corps (c'est un peu spécial). Il voit sa vie comme dans un jeu vidéo, il ne ressent plus les émotions. Cela ma un peu choqué car je n'ai jamais fumé de joints, ni rien d'autre à par des cigarettes donc je ne peux pas vraiment comprendre ce qu'il ressent. Mais son témoignage m'a vraiment perturbé. Suite à cette histoire, j'ai posé des questions à Corentin, Thibault, Simon, Lalie et Julie pour savoir s'ils avaient ressenti cette sensation eu aussi et ils ont rigolé en me disant qu'il devait être fou. Je suis resté perplexe car il semblait sincère et qu'on m'a toujours dit que la drogue s'est dangereuse donc je voulais absolument en savoir plus. ..............................


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Des bisous

Léa Flfd


La vie de LéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant