Part 20

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Assise avec Anta et le reste de l'équipe, je mâchonnai le bout de mon crayon en feuilletant des documents. Nous étions installés dans une salle de conférence et Nafi avait une série d'interviews programmées pour toute la journée. Nous avons une pause café à 10h 30. Je jette un coup d'œil à mon ordi et me rend compte que la pause serait dans une dizaine de minutes.

Je basculai légèrement mon siège pour jeter un coup d'œil à la fenêtre qui donnait sur une vue époustouflante, Cape Town est vraiment une ville superbe. J'attendais la visite d'un ami qui vivait à Jobourg et à qui j'avais promis de passer New Year's Eve ensemble.

Aujourd'hui, j'étais en Alexander Mcqueen crepe (blanc cassé) blazer en peplum avec un pantalon de chez French Connection rouge bordeaux (skinny) qui s'arrêtait aux chevilles. Je jouais avec le peplum de ma veste laissant mes pensées dériver ici et là. Et bien sûre ces dernières m'amenèrent vers ma conversation d'hier soir avec Matar...qui me décrivait comment il allait me prendre...J'attends ce jour avec impatience d'ailleurs.

...Je prendrais tes seins à pleine bouche pour les sucer avec vigueur jusqu'à ce que les pointes deviennent aussi dures que des graines de raisin. Alors, je les mordillerai tendrement, puis j'emprunterai le sillon de ton décolleté à ton ventre, ne laissant aucun endroit mal léché...Arrivé juste en dessous de ton nombril, j'écarterai tes lèvres pour trouver le sommet de ton plaisir. Je soufflerai dessus pour le taquiner un peu avant de l'encercler avec ma langue, léchant, aspirant, suçant jusqu'à ce que tu te tordes de plaisir....Jusqu'à ce que tu sois au bord de la jouissance, je m'arrêterai encore, soufflant et recommencerai de sucer de plus belles. Je ne te laisserai jouir que quand tu m'en supplieras...Mais je m'arrêterai pas pour autant, non, pas si vite...Je te pénétrerais alors de la langue, pour te gouter, pour te brouter et te manger...pour me délecter de ce nectar qui coule en toi, tellement tu auras envie de moi. Et alors que ton corps tremble de convulsions quand tu jouiras enfin, je ne te laisserai même pas le temps de retrouver tes esprits...non...je t'attraperai par les cuisses pour t'écarter les jambes, pour m'enfouir en toi, pour te prendre et pour me déverser tout au fond de toi. (J'en ai même des sueurs froides, rien qu'en y pensant en ce moment.) Je décroisais les jambes pour avoir un peu d'air frais tellement mes pensées me donnaient chaud « en bas là-bas ».

A deux ou trois minute de la pause café, je me rendis aux toilettes pour me soulager et me passer une serviette mouillée et rafraichissante dans le cou. J'en profitais aussi pour envoyer un petit message à Matar, il me manque tellement. Je retournais dans la salle de conférence pour me faire du café et pour discuter avec mes collègues histoire de chasser ces pensées érotiques qui m'habitaient depuis quelques minutes.

Je m'approchais d'Anta qui observait Nafi qui discutait à quelques pas de moi. Cette dernière avait une attitude un peu distante avec moi depuis quelques temps. Je faisais part de mes inquiétudes à Anta lui demandant si je me faisais tout simplement des idées ou si mes impressions étaient correctes.

-Pourtant ce n'est pas dans ses habitudes tu sais, me disait Anta. D'habitude, Nafi est assez directe mais j'avoue quand même que c'est assez curieux. Lui aurais tu parlé ?
-Non pas encore, j'attendais d'en avoir l'occasion, mais si par hasard j'aurais commis une faute ou aurais fais quelque chose qui l'ennuie dans mon travail, j'aurais souhaité qu'elle m'en parle pour que ça n'arrive plus. Anyways, je ne veux pas te mettre dans l'embarras non plus, mais je lui en parlerais t'inquiètes.
-Non, ce n'est pas grave, même si je ne pense pas que ça soit lié au travail...
Je pris une gorgée regardant Anta avec intérêt. Que voulait-elle dire par là ?
-Je pense que c'est lié à ton « petit numéro » avec IBD.
-Mon petit numéro avec IBD ?

Décidemment, Anta me faisait vraiment peur là. Soit elle est médium, soit c'est moi qui suis translucide, ce qui lui permet de lire en moi comme dans un livre ouvert. Mais je dois avouer qu'elle n'a pas vraiment tord, j'ai remarqué la froideur de Nafi quand IBD m'a apostrophé après la présentation que j'avais faite il y a quelques semaines.
Je m'installais confortablement pour signifier à Anta que j'étais toute ouïe et que je voulais en savoir plus sur ce comportement lié à IBD. Aurais-je raté quelque chose ?
-Je ne voulais pas t'en parler en premier comme tu m'as rien dit, mais on a tous remarqué l'intérêt d'IBD à ton encontre. Mais bref, il est libre de s'intéresser à toi, vous êtes tous les deux célibataires.
-Ce qui est compréhensible...rajoutai-je, ne sachant pas trop quoi dire.
-Mais bref, j'avais comme l'impression que tu faisais tout pour l'éloigner, même s'il y a une certaine attirance entre vous...Seulement lui, n'arrive pas à cacher ce qu'il ressent pour toi. Même quand il fait le zen, genre il prête pas « trop » attention à toi, il te regarde avec profondeur. Ce qui n'a pas dû trop plaire à ta patronne qui a le « béguin » pour IBD depuis pas mal de temps, alors que celui-ci à l'air de s'en « taper ».
-Oh...
Pour une nouvelle, je ne m'attendais pas du tout à cela. Mais est ce une raison pour me faire la tête ? Il n'y a rien entre eux donc il est libre d'être avec qui il veut et moi je ne l'ai même pas cherché. Je ne comprendrai jamais les femmes, j'espère juste qu'elle ne croit pas que je lui ai « volé » IBD.
-Il n'y a rien, entre nous, elle n'a pas à se faire de souci...
-Ce n'est pas moi que tu dois rassurer Aisha...

Chronique d'Aisha - Conféssions Intimes: L'inconnu au regard de braiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant