Chronique d'Aisha - Conféssions Intimes: L'inconnu au regard de braise

Partie 27

Il avait l'air tellement furieux. Son visage était impassible, comme quand il était fâché pensant que je le trompais.
-tradition? C'est quoi cette tradition? Khana elle ne concerne que les hommes chez moi?
Je restais muette ne sachant que répondre. Je ne peux pas savoir qui ça concerne cette tradition, apparemment c'est celle de sa famille je ne peux donc rien dire sur ça.
-Non mais je rêve là! C'est quoi ces histoires de barbares? Déjà que je ne voulais pas entendre parler du drap!
Attends, elle t'a dit ça quand on est allée la voir?
J'hochais la tête en guise de réponse.
-Mais pourquoi ne me l'as tu pas dit right away?
-je ne pouvais pas t'en parler devant elle, je ne voulais pas le faire au téléphone non plus et depuis on ne se voit presque pas.
Je pensais à sa mère et au fait qu'elle m'ait demandé de le convaincre. Il a l'air vraiment contrarié et je ne veux pas en rajouter d'avantage. Je ne sais pas comment il réagirait si je lui disais ce qu'elle m'avait dit mot pour mot.
-Essaies de te calmer et de lui parler sans tension aussi. Il ne faut pas amener des tiraillements alors qu'on a même pas encore célébré le mariage.
-Je suis hors de moi babe ce qu'elle demande est absurde en plus ce qui m'énerve le plus c'est pourquoi t'en parler à toi en plus lors de votre premiere rencontre ? Elle sait bel et bien que je ne tolérerai même pas ce genre de comportements. Next thing you know elle va demander à être dans la chambre? Je dois être entrain de rêver.
-tu vois? Je ne savais même pas qu'elle avait cela en tête quand je t'ai parlé du drap. Alors tu t'imagines si on ne donne pas le drap?
Je te comprends et je ne suis pas du tout pour rester chez tes parents alors là pas du tout...mais tu t'imagines si on ne leur donne pas le drap? Cela me suivra toute ma vie...seye dafa yague Matar je t'en prie c'est important pour moi. Fais le pour moi babe please...

Il respire fort et resserre son étreinte autour de ma taille.
-je ne veux rien te refuser mais c'est dégoûtant ce truc.
-pleaseeeeeeeeee
Je fais la moue de façon théâtrale.
-Okay. Okay. Va pour le drap et juste ça. Pas de chez mes parents ou je ne sais quelle connerie encore.
-pour ca babe il faut que tu gères ta mère. Mais crois tu qu'elle sera fâchée? Je n'ai pas envie que cela vienne entre nous et je suis désolée d'insister autant. Ca me fend le cœur de te demander de prendre mon parti comme ça against her. This is not cool. (ce n'est vraiment pas cool)
- je respecte vraiment ma mère et je n'aime pas l'ennuyer ou jouer les durs avec elle. Mais c'est moi qui prend femme, pas elle. Alors t'inquiète, je la gérerai inchallah .
Il faut qu'elle comprenne une chose et une bonne fois pour toute: "mane ak yow Yalla mognou boolé té tagouwougnou. Dafa mélni béneu néne rek, soit gnou booléko omelette ko, Wala gnou booléko mayonnaise ko, mais quoiqu'il en soit, manouloko dieul, manoumako dieul, faut que gnoun gnar kounékeu thiapeussi sa lokho." we are a team. (Ce n'est un hasard si nous sommes ensemble tous les deux, c'est la volonté divine. Nous formons un ensemble, une pièce unique, comme un œuf, soit tu en fais une omelette ou tu en fais de la mayonnaise, mais tu ne peux pas séparer le tout. Quoique l'on fasse, faudrait qu'on y trempe les doigts tous les deux. Nous formons une équipe.)

Je le regarde comme s'il était un extra-terrestre. Je bats des cils de choc comme dans les livres de Barbara Cartland! Dois-je pleurer ou rire? Ou devrais-je pleurer de rire?
Et bien sûr, au lieu de dire merci ou autre chose...
-Bein si, tu peux soit monter le blanc ou mettre le jaune de côté pour un mélange de brownies par exemple.
Il éclate de rire.
-babe il n'ya que toi qui puisse me faire rire autant je te jure. Donc après tout mon speech toi tu penses à « décortiquer » l'œuf? Lol
Mais tu as tort babe...si tu le prends ensemble c'est un œuf...séparé c'est soit jaune soit blanc. Mais ensemble it's a freaking egg!!! And I said egg neither did I say « egg white» nor « yolk»!

Je jette alors l'éponge, m'adosse seulement sur son torse sans piper mot quand Bijou tape à la porte fenêtre avec Fabi. On est là on vient!!!!

-Crétines!!! Pourquoi vous vous annoncez de la sorte?
-Aisha tu demandes? Fi sa morome nekoufi. Bon j'y vais. Vivi est partie, sinon je discutais avec ta mère. Je te fais le point demain inchallah. Gros bisous et Matar demal gnibi fi amagofi diabar dé. (Rentres chez toi Matar, tu n'as pas encore de femme ici)
-Tu penses? Kharal ma fanane sakh. (Attends je passe ma nuit même)
-Ihhh??? Dit Bijou. Kone nala bolé maman. (Je te dénoncerais à maman)
-Non mais elle est sérieuse? Elle te croit celle là? Mdrrr
-Parce que babe toi tu ne me crois pas?
-Matar lui dit Fabienne, si tu passes la nuit aujourd'hui j'ai peur que son père te dise: « ma wakhone Wakhet Meyatoumala sakh faff » !!! (Je me dédis ! J'ai changé d'avis)