Part 18

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On s'embrassa avec hargne et hardiesse, se pelota, s'accrochant l'un à l'autre d'une manière désespérée. J'eus tout le mal du monde à le laisser rentrer, mais ce n'était pas sûr de se donner en spectacle comme ça dans la voiture, j'étais dans mon quartier quand même. Je me détachais alors de lui avec regret et tristesse.
Je me réveillais le lendemain en pleine forme malgré le fait que j'avais dormi tard.

Je n'ai pas eu plus de cinq heures de sommeil mais peu importe. J'attrapais mon téléphone pour jeter un coup d'œil à la photo qu'on avait prise Matar et moi avant qu'il ne rentre quand je fus agréablement surprise. Il m'avait envoyé un message il y a une heure environ, il dort celui-là ? « Bonjour et bonne journée babe...j'ai rêvé de toi cette nuit...hugs & kisses ». Je sautais alors du lit, tellement joyeuse, et lui répondais avec amour. On décida alors de se promener en début d'aprèm pour passer un peu de temps ensemble.

Je lisais tranquillement « Purple Hibiscus » de Chimamanda Ngozi Adichie quand je reçus un appel d'une amie à qui je n'avais pas parlé depuis des lustres.

J'adore lire Chimamanda. Dans « Purple Hibiscus », elle examine les complexités de la vie de famille, de la foi et de sa culture avec un style doux, une voix intense et pertinente, à travers les yeux remplis d'espoirs d'une jeune fille oppressée et tourmentée qui se trouve dans une transition sensible en embrassant sa féminité. Roman riche, cadencé et souvent déconcertant, ses écrits sont le fruit d'un effort accompli. Chimamanda dépique une histoire dure, presque insupportable au début, mais malgré tout magnifiquement écrite.

Je reçus donc un appel de Rokhaya une copine de Saint Cloud qui vivait maintenant à Minneapolis, elle aimait tellement le Minnesota qu'elle se voyait mal déménager dans un autre état. Elle s'apprêtait à passer un énième Management Certification et écrivait en même temps un « thesis » sur « African American Heritage and Studies » et me posait des questions sur « The Keys to the Colors », un livre de Frances Cress Wesling, qui est un des romans les plus marquants de ma vie. Ce livre a littéralement changé ma vie quand je l'ai lu il y a quelques années.

Dans son livre, Dr. Cress Welsing atteint la quintessence du racisme et de la suprématie et donne au lecteur de la matière à penser. Pourquoi la société travaille autant pour tirer l'Amérique noire vers le bas? Pourquoi certains noirs américains ressentent tellement de haine envers eux même dans un pays où ils ne sont pas « vraiment voulus » et dans lequel ils sont « systématiquement détruits » ? Pourquoi la société ne donne t'elle pas une vraie version de ce qui a transpiré dans l'histoire ?

La réponse est simple: nous devons apprendre « the keys to the colors » et comprendre le symbolisme qui a piégé les « african americans » dans un bourbier de mensonges et de tromperies qui les détruit peu à peu en tant que peuple.

Le monde ne sait peut être pas que les Noirs étaient les premières personnes sur terre à construire des barrages, des routes, et des navires, considérant notre façon de faire de nos jours. Les jeunes « african americans » sont dans une situation pire : grossesse chez les adolescentes, criminalité interraciale, et le chômage, qui vont conduire l'un des plus anciens habitants de la planète vers une fin prématurée s'ils ne tirent pas les conclusions et les enseignements nécessaires.

J'apprécie tout le temps mes longues conversations avec Rokhaya bien vrai qu'on ne se parle pas très souvent. C'est une fille adorable et très intelligente que j'estime beaucoup... « she's the work hard, party hard » type.

Ma mère passa dans ma chambre pour m'informer qu'elle allait chez la maman d'Aida pour amener le cahier des « ndawtal » (les cadeaux des tantes et autres en argent qu'elle avait noté dans un cahier. Ce qui permettra à la maman d'Aida de savoir quoi amener chez une tante quand cette dernière devra célébrer baptêmes ou autres). Depuis le baptême, elle avait été trop prise et n'a pas pu se rendre chez les Aida.

Chronique d'Aisha - Conféssions Intimes: L'inconnu au regard de braiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant