La blessure cicatrisée on en oublie sa douleur.

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Proverbe chinois. Je sais que c'est u petit chapitre mais bon c'est pour clore ce passage ! Bonne semaine à tout le monde!!

On a passé une soirée de merde et encore je suis soft. Les gosses se sont enfermé dans une piaule et nous on a essayé de regarder une connerie à la télé. Au bout d'une petite dizaine de minutes on s'est barré.

Au début on allait se coucher mais on a finit dans la bagnole. Toujours sans un mots. J'sais pas trop quoi dire en faite, je ne sais pas non plus ce que je ressens ... C'est le bordel dans mon crâne.

Le pire de tout cest que quelque pars je m'en veux de leurs en vouloir alors que c'est une demande normal pour des gosses adoptés.

- On va ou ? Me demande Louis en regardant droit devant lui, il n'a même pas pris la peine de mettre des chaussettes.

On fuit littéralement nos gamins et l'ambiance de merde. Surtout l'ambiance de merde. Je crois.

Pour toute réponse j'hausse les épaules. En plus d'être le bordel dans mon crâne c'est le néant ...

Si ça ne tenais qu'à moi j'irais me réfugier chez mes parents, éternel branleur et fils à sa mère de mon état. Ouais, c'est moi.

Finalement je prend la route de la forêt, je n'ai pas forcément d'atome crochu avec dame nature, en faite j'en ai carrément pas ! Pour moi c'est le silence du lieu qui compte le plus. Pas un bruit, pas un pecnos, rien, le bonheur !

Je me gare près du gros rocher, qui a connu plusieurs de mes moments solitudes, sors et pose mon cul sur le capot.

- On peut pas leur en vouloir. Commence mon homme de Vitruve en se posant à ma gauche. C'est chaud cette merde. Ronchonne le carrossier, mécano de formation.
- Je sais. Je lui répond en soufflant.
- Tu crois qu'on a merdé quelque pars ?
- J'espère pas. Je lui souffle en secouant la tête. On verra ce que ça donne demain.
- Ouais... Tu as remarqué ils n'ont parlé que leur mère.
- Vaguement ouais. Je lui avoue, je crois que mes neurones ont démissionnés en emportant la moitié des infos.

Ont est resté la, planté comme des cons au moins deux heures.

******************

De retour Louis s'est réfugié dans le garage, avant de le rejoindre je vais nous ravitailler en bières et jus de chaussette, il y a des plats crades dans le lavabo, au moins ils ont mangé.

C'est trop leur demander d'utiliser le lave vaisselle ? Bande de petit con.

Dans le couloir j'entends des éclats de voix, je regarde dans le couloir. Il manque les pompes de mon fils. Sûrement parti chez Damien, je lui enverrais un message plus tard.

- Putain mais c'est deguelasse ! Beugle Anthony , sa voix provient de la chambre de Léonie. Je me pose devant les bras croisés sur mon torse.
- Quoi ?! Puis de quoi tu te mêles toi ! Lui rétorque hargneusement ma fille.
- Tu te rends comptes au moins ! Retourner d'où vous venez mais c'est un truc de fou !
- C'est notre droit! Puis tu aurais fais la même si tu aurais pu !
- Carrément pas ! Éructe avec violence le rouquin. Je me serais contenté d'avoir des parents moi ! Sa voix tremble légèrement sur la fin de sa phrase, je sais que je devrais toquer, je le sais, peut être même stopper leur dispute. Je le sais, mais je ne bouge pas.
- Mais merde ! Mêle toi de ton cul un peu ! On a des parents ! On veut juste en savoir un peu plus sur notre mère !
- Pour ce qu'elle en a eu à foutre de vous ! Il lui coupe la parole en beuglant plus que jamais, la seconde suivante le bruit d'un coup retenti. Il vient de se bouffer un claque maison.
- Écoute moi bien grand con. Commence ma fille en baissant considérablement la voix, son ton est menaçant et d'une rare violence, même venant d'elle. Tu vas bien gentiment fermer ta grande gueulle, en même temps tes petits conseils tu peux te les mettre ou je pense.  Si on le demande ce n'est pas pour la rencontrer, c'est juste pour savoir qui nous a fait. Et si tu serais moins con, tu aurais remarqué qu'on a juste parlé d'elle pas de notre géniteur. Aucun des deux ne parlent une longues minutes, j'imagine qu'ils se toisent cordialement. Et, tu viendras me donner des conseils familiaux quand tu en aura une. Claque sèchement ma fille.

Sa réplique acerbe me fait relever le nez, je n'ai pas honte de penser que c'est une réponse de salope. C'est franchement bas ça.

Anthony souffle un petit rire vicieux avant de lui répondre.

- Ne m'approche plus jamais salle petite conne. Puis la porte fenêtre de sa chambre claque violemment. En soit, sa réponse n'est pas m'échange ni vraiment violente mais elle est d'une puissance dévastatrice. Il ne faut pas oublier le passé de chacun et leurs sentiments.

Là aussi je devrais entrer dans sa chambre et la prendre dans mes bras, lui dire que tout va bien. Que je l'aime et que je la comprends. Mais on est pas dans un putain de film à l'eau de rose, non dans la vraie vie notre douleur nous et notre connerie, surtout notre connerie, nous fait fuir. Alors je me casse en direction du garage.

Je traîne la patte dans le couloir, la porte d'entrée qui claque me fait lever le nez. Je me trouve juste en face de mon fils qui tient un sac en plastique dans les mains.

- Je savais pas si papa et toi avez mangé alors j'ai pris deux grecs. Il me tend un sac en plastique jaune. Je le lui prends avec un petit sourire. Papa. Il se frotte la nuque en se pinçant les lèvres. On a pas voulu vous faire de mal, non écoute moi s'teuplais. Il me demande en me coupant, j'avoue je lui aurais sortie une connerie pour ne pas l'entendre. On veut juste savoir qui elle est, pourquoi elle nous a abandonné , j'avoue que si j'en ai l'occasion je la remercierais.
- C'est bon Baptiste, tout va bien on comprend.
- C'est juste elle, Léonie et moi on sen branle de notre géniteur. On vous a, pas besoin de plus.
- Ta sœur vient de se prendre la tête avec le gamin. Merci pour la bouffe. Je remue le sac. Va te reposer, faut être frais pour demain.
- Ouais, papa on vous aime et on est plus qu'heureux d'être vos enfants. On le dit pas mais...
- Comme tous les gosses, Babou. Je le coupe pas peu fière et surtout soulagé. Allé file.

Il passe à côté de moi avec son sourire de canaille. Bon petit branleur, pur produit américain.

Mon fils.

********************

On ne leurs a jamais caché que leur mère est une catin qui se droguait. Mais ils ne nous on jamais demandé plus.

On les accompagné jusqu'à l'orphelinat, puis jusqu'à l'accueil et on nous a gentiment demandé de les attendre dans la salle d'attente.

Je lui dirais bien gentiment d'aller ce faire foutre à celle-la. Vue comment Louis me regarde il a la même envie que moi.

Je nous revois il y si longtemps. Babou avait du feutre sur la joue et Lonie avait fait un dessin elle s'en était foutu partout. Je me rappel être tombé amoureux de ces deux gosses au yeux gris au sourire de petit monstre.

Nous revoilà ici avec ces même gosses pour une marche en arrière... 

Louis et moi on s'attrape la main, je jure que si je le pourrais je me casserais loin.

- Nous aimons nous repaître de ceux qui aimeraient nous soumettre. Me chuchote mon époux en se penchant vers moi. C'est sa phrase pour emmerder le monde. Il l'avait sortit à l'assistante social quand elle nous a demandé pourquoi on voulait des enfants.

*****************

On ne vit pas dans un film, rien n'est vraiment tout beau ni tout rose. Nos gosses l'apprennent ce soir.

Elle n'a rien laissé, pas un mot, un objet, une photo rien. Il n'y a même pas son prénom dans le dossier.

Moi, je remercie cette femme je dirais même que j'apprécie cette pute. Grâce à elle je suis devenu papa. Grâce elle j'ai appris et compris que l'amour peut tout exploser sur cette bonne vieille terre. Je les aime bien plus que la vie elle même. Mais tout ça je leur dirais plus tard. Pour le moment les gosses sont déçus et ils vont venir se planquer dans notre pieu ce soir.

Presque dix-huit ans ou pas y'a rien de mieux que nos draps quand ils ont mal au cœur.

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La semaine a finit par passer, les choses se sont quelque peu tasser. Ce soir ce sont les vacances et nos gamins nous on déjà abandonnés. Ils sont avec Nora et Damien, pour sur, au centre commercial. Pour la suite on verra suivant les messages qu'on va recevoir.

Par contre Lonie et Anthony sont en froid, ils ne s'adressent pas la parole, c'est franchement jouasse.

Louis est en plein zapping dans le salon, les pieds sur la table basse, torse nue.

- Explique moi pourquoi quand je te vois comme ça j'ai l'impression d'être un ado en rute?
- Ramène toi beau brun. Il me répond avec un sourire qui n'appartient qu'à lui.

Le sourire de mes mômesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant