Il n'y a pas de péridural pour une renaissance spirituel.

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de ? 




Comme tous les samedi je me lève pour partir cavaler.


Ce matin, plus que les autres, j'en ai besoin. Hier soir en rentrant seul Louis ne paraissait pas étonné de voir le rouquin avec moi, il avait préparé de quoi dormir dans la salon ... Lui aussi doit avoir des pouvoirs bizarres ou alors je suis prévisible ? Babou lui a proposé une partie sur la console et Lonie s'est tout simplement cassée dans sa chambre. Là non plus je n'ai pas cherché a comprendre.

A la vue de la salle tronche du gosse je ne suis pas le seul a avoir mal dormis cette nuit, il est assit sur la canapé les genoux de chaque côté de sa tête et ses bras sont pliés dessus. Ouais, il a le cerveau qui bouillonne.

- Tu veux aller courir ? Je lui demande en enfilant mon haut.
- Pour quoi faire ? Il me demande sans me regarder et avec la voix enrouée.
Pas besoin de sortir de je ne sais quelle grande école pour comprendre qu'il a passé la nuit à se torturer le crâne en versant quelques litres de larmes.

 Ça arrive même aux meilleurs.

- Mettre de l'ordre la dedans. Avec mon indexe je pointe ma tête, je me tourne quand j'entends des bruits de pas dans le couloir. Mon fils la tronche de travers, les yeux encore gonflé se grattant le ventre  tout en baillant a s'en décrocher la mâchoire, un ado qui se lève un peu trop tôt un samedi matin en gros.

- ' Lut. Il ouvre un œil tout en grognant. Laisse moi deux minutes et je viens avec toi. Il le referme et essaie d'ouvrir l'autre, faut être honnête c'est pas gagné.

Il finit par se frotter le visage en entrant dans la cuisine, je l'entends ouvrir le frigo et grogner je ne sais quoi. Anthony le suit torse nue également. La peau de son corps est vraiment blanche  mais elle n'est pas nette, non, son dos et ses épaules sont pleines de balafres. Vestige de sa triste vie. Je détourne le regard, ses cicatrices me retournent les tripes. Elles sont le vestige de ce pour quoi il se croit indispensable .

Une bonne demie heure plus tard on démarre enfin.

*****************

Je cours tranquillement à côté des deux adolescents, comme toujours je me dirige vers la forêt, Baptiste me suit sans peine par contre le grand dadet souffle comme un boeuf. Il n'a pas l'habitude de cavaler. Quand on utilise ses poings on a pas besoin de plus, ni jambes ni neurones.

On enchaîne les foulés dans un silence quasi religieux, on tape le bitume a un bon rythme jusqu'au gymnase. J'ai l'impression d'y passer ma vie, pas qu'une impression si j'y réfléchis bien ... Mon fils pars directement dans la réserve pour prendre un ballon de basket, il se met a dribbler en se dirigeant vers un panier dans le fond de la salle.

Pas gêné le gosse... Remarque lui aussi a ses habitudes ici. Syndrome de mimétisme encore et toujours.

- Hey ! Le rouquin se tourne vers mon fils. Tu viens faire deux trois paniers avec moi ? Il lui demande agité comme un enfant un matin de Noël.

En fait, c'est très simple de combler mon fils : un ballon et un panier et il est le plus heureux des gamins du monde.

- J'sais pas en jouer. Réplique un peu froidement Anthony, il a encore un peu de mal avec les interactions social, il analyse tout et mal. Surtout mal. Il ne comprend pas où ne s'autorise pas a comprendre la gentillesse. Il doit surement se dire que tout ça est faux, qu'un truc va lui péter à la tronche, alors il se protège. Réflexe à la con.

Le sourire de mes mômesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant