Il est presque midi et nous sommes toujours sur la plage. Allongés sur le sable, cela fait des heures qu'on discute de tout et de rien. Je découvre un Samir différent, gentil et simple...
Ta première fois...
Je rougis en repensant à ce qu'il s'est passé entre nous. Tout à tellement changé depuis qu'il à croisé mon chemin !
- C'était bon, hein ? Dit-il malicieusement.
- Ta gueule !
Il se redresse en s'étirant et me tend la main.
- Viens, je t'invite au restau.
- Dans cette tenue ?
Je suis toujours dans mon bikini blanc. Le regard de Samir s'attarde sur mes formes et il se mordille la lèvre.
- Je n'y vois aucun inconvénient.
La petite flamme en moi s'allume à nouveau et mon ventre se tord. Pourquoi me fait-il autant d'effet ?
- Je préférais rentrer. J'ai besoin d'une douche.
En réalité, j'aimerais surtout rester seule pour réfléchir à tout ça. C'est allé beaucoup trop vite et je commence à regretter.
Samir ne dit rien et pars en direction de sa voiture. Je m'attendais à des protestations, mais on dirait qu'il s'en fiche que je veuille m'en aller. Mon coeur se fait plus lourd tout à coup.
Idiote.
Je rejoins le brun ténébreux et nous partons. Le trajet se déroule en silence et je sens ma tête devenir lourde, la fatigue me gagnant.
- Voilà.
On est déjà devant chez moi ? Pourquoi ai-je l'horrible impression que l'on va se dire adieu ?
- Merci de m'avoir ramener.
Ses yeux fixent les miens intensément et je rougis. J'ai envie de l'embrasser, là, maintenant, sur ses belles lèvres charnues...
Il rompt le charme en détournant le regard.
Je descends de la voiture mollement, complètement vidée par toutes ses émotions et le manque de sommeil.
- À bientôt ?
Je lui lance la question avant de fermer la portière, pleine d'espoir. Samir m'adresse un petit clin d'oeil et redémarre.
- À plus, beauté.
Mon coeur est submergé de bonheur et je m'éloigne, soudainement légère.
Quand je rentre chez moi, la maison est vide, ma mère travaille. Parfait ! Je fonce jusqu'à ma chambre et m'ecrase dans le lit. Tout en repensant à cette nuit, je m'endors lentement...
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Il est 19h quand je suis réveillée par mon téléphone. Encore endormie, je décroche sans regarder qui m'appelle.
- Oui ?
- Julie ? C'est Marion !
La voix tremblante de ma collègue m'interpelle aussitôt.
- Ça ne va pas ?!
- Non... C'est Adam...
- Ton copain ? Qu'est-ce qu'il a ?
Je l'entend sangloter à l'autre bout de la ligne, j'espère qu'il n'y a rien de grave.
- J'ai surpris des messages dans son IPhone... il va boire un verre avec une pouf ce soir, alors qu'il m'avait promis d'arrêter ses conneries !
- Tu lui as dit quoi ?!
- Rien... J'en ai assez...
- Attends, je pars, je suis chez toi dans vingt minutes.
Je m'extirpe de ma couette et fonce à la douche. Mes cernes sont horribles et mes cheveux poisseux à cause du sel. Je reste longtemps sous le jet d'eau chaude en repensant à Samir, ce mec qui m'obsède. Je n'ai pas de nouvelles de lui, et je ne compte pas faire le premier pas.
Quand je suis enfin débarrassée de tout le sable, je sors et me sèche rapidement. J'enfile un jogging, un top et des baskets puis je grimpe dans ma voiture. Direction, l'appartement de Marion.
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C'est la première fois que je rentre chez elle, d'habitude je la ramène et ça s'arrête là. Sa décoration est plutôt jolie, dans le style scandinave.
- Alors, ma biche ? Raconte moi tout.
Les yeux de ma collègue sont rougis par les larmes et elle ne cesse de renifler.
- Il revenait de son entrainement de foot et j'ai profité qu'il soit sous la douche pour fouiner dans son téléphone... Je n'aurais jamais dû...
Elle sanglote à nouveau et je lui caresse gentiment le dos.
- Ils ont rendez-vous à l'Underground à 21h... alors qu'il m'a dit qu'il sortait boire un verre avec un pote ! Quel menteur ! Je ne peux plus continuer comme ça !
Adam a déjà trompé deux fois Marion, et elle m'a juré que s'il recommençait une troisième fois, elle le quittait.
- Je te propose qu'on aille vérifier par nous même s'il te trompe ou non. Au moins tu seras fixée.
J'ai tellement mal au coeur pour elle, ça doit être très dur de construire quelque chose avec un homme qui détruit tout derrière...
Nous décidons donc d'aller les surprendre et de tirer tout ça au clair. Arrivées devant le bar, le videur jete un regard critique à ma tenue puis m'empêche de passer.
- C'est impossible mademoiselle. Nous sommes complet ce soir.
Il fait deux têtes de plus que moi et à l'air de sortir de prison alors je n'insiste pas.
- C'est bon, Jerem' ! Elles sont avec moi !
Je me retourne pour voir de qui il s'agit et tombe sur un très bon client de l'institut. Visiblement, il n'est pas avec sa femme car la jeune fille qui l'accompagne à mon âge voire moins. Je le remercie d'un signe de tête quand je vois le videur enlever sa main et nous laisser passer.
- Viens ma biche, on va retrouver ton mec.
Au rez de chaussée, personne. Au premier étage, non plus. Le bar est vide, en réalité et je réalise qu'on est dimanche. Nous montons jusqu'au dernier étage et entrons dans un espace plus cosy, avec une lumière très tamisée. La musique est forte, il y a de gros fauteuils en cuir et des tables de billard. La barman nous fait un signe de tête et nous nous asseyons.
- Il est là bas, murmurre Marion.
Effectivement je l'aperçois, dans un petit renfoncement. Il a tout fait pour que personne ne le remarque celui là...
- Je crois que je peux dire adieu à mon couple...
Je reste bouche bée quand je vois Adam en train d'embrasser à pleine bouche la fille assise en face de lui. Marion se lève d'un coup et fonce sur lui, à bout de nerf. Son expression change aussitôt quand il remarque sa copine plantée en face de lui. En pleurs, elle lui assène un violent coup de poing dans le visage.
- Marion !
J'accoure vers elle pour l'empêcher de frapper la pouf aux cheveux blonds. Je suis stupéfaite quand je me rend compte que c'est une dame d'un certain âge et qui n'est autre que...
- MAMAN ?!
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Julie
Romance"Tes mains pourraient faire des merveilles ailleurs que sur mon dos, si tu vois ce que je veux dire..." Julie est une jeune esthéticienne pleine de vie et n'a pas le temps pour les broutilles. Sa naïveté se trouve bouleversée quand, pendant un massa...