Julie

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- Alors ma poule ?

Marion redresse la tête, qui était plongée dans son bouquin. Le lundi est son jour de repos alors elle est venue me tenir compagnie.

- Mickaël ! Je m'exclame.

- Bah quoi ?

Je lève les yeux au ciel et lui envoie une tape derrière la tête.

- Ne te fais pas prier ! Qu'est-ce qu'il se passe alors ?

- Aïe ! Rien !

- T'es chiante !

Ma collègue se met à rire.

- T'es une vraie commère ! Franchement, hier soir on à parlé jusqu'à 6-7 heures du mat'.

- Et il est parti après ? Je demande, étonnée.

- Oui, il était crevé et je ne voulais pas qu'il dorme à l'appart, on se connait à peine.

C'est vrai que leur rencontre ne date que d'hier, mais ils ont l'air déjà bien accrochés, les messages fusent depuis le début de l'après-midi entre eux.

- Bon et toi alors ? C'est fini les mecs ?

Marion me fait un clin d'oeil et ricane.

- Tu ne me crois pas ? Tu verras avec le temps ! Je réponds, vexée.

Elle ne répond rien et reprend sa lecture, un petit sourire en coin. Je me demande si Samir va vraiment mettre à exécution ce qu'il m'a dit hier soir... Je suis prête à repousser ses avances de toutes les façons !

- Tiens, j'ai un message d'Alexis ! S'exclame Marion.

- Ah bon ? Qu'est-ce qu'il veut ?

- Il veut me rapporter une robe que j'ai oublié chez lui. Je peux lui dire de passer ici ?

- S'il veut bien me voir, oui.

Vers 16h, il sonne à la porte et il est accompagné de Nicolas. L'atmosphère devient aussitôt tendue et je n'ose regarder personne, restant plongée dans mon téléphone.

- Ça va ? Demande mon amie aux garçons.

- Super et toi ? On était juste venu apporter ta robe, on va pas rester plus longtemps.

Je relève la tête et croise le regard noir d'Alexis. La chaleur s'empare de mes joues et la honte m'envahit.

- Bon ça suffit vous deux ! Il est temps de régler vos embrouilles de merde là ! Je ne veux pas que mes potes se fassent la gueule ! Nous intime Marion.

Elle aggripe le bras du rouquin et le fait asseoir à côté de moi.

- Julie, excuse toi, c'est la moindre des choses ! Lance-t-elle.

Je comprend alors que je n'ai pas le choix et qu'il est temps d'assumer mes actes égoïstes.

- Je suis désolée Alexis, j'ai mal agis envers toi...

Il me fixe si intensément que je ne sais plus où me mettre. Un petit sourire apparaît sur ses lèvres et la tension se dissipe un peu.

- Toi, t'es pas là pire. C'est Mélanie qui m'a vraiment blessé.

- Hein ? Pourquoi ?!

Tout le monde est pendu à ses lèvres, avide de savoir ce que cette poufiasse à pu lui faire.

- Le soir où s'est parti en cacahuète entre vous, elle m'a demandé de la raccompagner chez elle, ce que j'ai fait. Sauf que...

Il déglutit difficilement, comme s'il essayait encore d'avaler toute cette histoire. Bizarrement, j'arrive à voir la tristesse dans ses yeux noisettes et ça me fends le coeur.