Chapitre 2*

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Deux jours. C'est le nombre de jours que l'on attend que Louis se réveille. Les médecins font des tests pour comprendre pourquoi il ne se réveille pas d'une simple greffe de moelle. Lucas va de mieux en mieux, mis à part qu'il s'ennuie et qu'il se plaint à longueur de journée. Je n'ai pas été le voir hiers, car il m'avait tapé sur les nerfs la veille. Monsieur ne peut rien faire, car il a un plâtre au bras, c'est comme si sa vie était foutue pendant un mois. Son frère jumeau est dans une chambre d'hôpital et ne se réveille pas, car monsieur Lucas à bu en conduisant, mais la terre doit s'arrêter de tourner, car son bras le gratte. Lucas avait toujours été très immature, mais je pensais que son frère représentait plus pour lui et passait avant ses petites égratignures. Bon d'accord, il avait vraiment failli y passer, son cœur restait fragile, car il avait arrêté de battre quatre fois au total, mais il m'énerve.

J'allais au lycée comme tous les jours, je devais emprunter les transports en commun, car mes frères n'étaient pas là pour m'emmener et de toute façon, ils n'avaient plus de voitures. J'avais hâte d'avoir un an de plus pour avoir ma voiture et mon permis, mais comme d'habitude, j'avais du retard.

-Lilou, je sais que ce n'est pas facile pour toi en ce moment, mais essaye de te tenir mieux et d'être un peu attentive. Me dit la prof de Français.

-J'aimerais qu'on arrête toute cette empathie, à force d'avoir pitié de moi, c'est moi qui ai pitié de vous. Personne ne sait vraiment ce que je ressens alors arrête de dire "je sais que ce n'est pas facile. Répondis, j'ai la prof.

Dans tout les cours, c'était la même chose, soit il faisait comme s'il n'avait rien vu, soit il tenais le même discours que la prof de Français.

-Très bien, alors tu seras collé comme tout le monde. Gueule la prof.

J'haussai les épaules et retournai m'avachir sur la table.

Je fis ma première colle de ma vie et quelque chose me disait que ce n'était pas la dernière. On était que deux dans une salle non surveillée, je n'imaginais pas du tout ça comme, dans les livres, c'était une grande salle avec pleins d'élèves. J'avais jamais parlé au gars qui était collé avec moi, pour moi, c'était juste un gamin qui ne pensait qu'au sexe. Il était blond aux yeux bleu, assez petit avec un blouson noir, un t-shirt blanc, jean et basket adidas.

-Le petit fille sage collé, je dois avoir trop fumé. S'exclama le blond.

-Il n'y à personne d'autre ? Demandais-je.

-Les autres sont dans des salles différentes, il y a juste un surveillant qui passe d'entre les salles et puis on dois signé à l'accueil à la fin. Me renseigna le blond. C'est Lilou, c'est ça ?

-Oui, j'ai aucune idée de ton prénom, par contre ?

-Peter, alors qu'à tu fais pour être collé ?

-J'ai répondu à la prof de Français, répondis-je.

-Ouh, elle t'a fait quoi pour t'énerver à ce point ?

-J'en ai marre que tout le monde a pitié de moi, parce que mes deux frères sont à l'hôpital. C'est déjà assez dur comme ça, je n'ai pas besoin qu'on me le rappelle à chaque fois.

-Ils vont bien au faîte ? Me demanda-t-il.

-Lucas s'en remet et Louis ne se réveille pas, annonçais-je naturellement.

-Ça ne doit pas être simple. Dit-il d'un ton désolé.

-Et toi, tu fais quoi pour être collé ? Dis-je pour changer de sujet.

-Qui te dis que j'ai l'habitude d'être collé ? Souria t'il.

-Intuition féminine, doutais-je à mon tour.

RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant