Chapitre: 9

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Il est 22 heure, je suis allongée dans mon lit, ayant une admiration pour le plafond et ses brisures asyméthriques.

Cet hôpital est horrible, je voudrais tellement le quitter définitivement et me refaire toute une vie. Au fond qu'est ce qu'il m'a apporté cet établissement ? Rien.

Enfin si, Tate.

Mais est-ce toujours pareil maintenant ? Ou plutôt, est-ce que ça redeviendra comme avant ? Est-ce possible ?

Une larme me coule le long du visage, je l'essuis aussitôt du revers de ma main et m'endors.


Je suis encore, et toujours, réveillée par cette sonnerie. Je me lève, me sentant complêtement vide et me dirige vers la salle de bain.

Je prends mon plateau et m'installe à mon habituelle table, toute seule. Je vois Tate, non menotté cette fois, manger plus loin, il ne m'adresse aucun regard, et une sensation désagréable se fait ressentir au creux de mon ventre.

J'ai l'appétit coupé.

Je me lève, débarrasse mon plateau et remonte dans ma chambre. Je m'y cloitre pendant quelques heures, j'ai entendu la sonnerie pour le repas, mais je n'ai pas faim.

L'heure du temps de partage arrive et j'y vais à contre coeur.

Je m'installe sur ma chaise et regarde le temps passé, il est interminable. Tate m'évites constament du regard, et c'est affreusement douloureux.

C'est à ce moment là que je me rends compte qu'il est vraiment important pour moi, malgré tout ce qu'il a fait. Je sais que beaucoup de ses gestes sont dû à sa pathologie, et je sais aussi qu'il s'améliore, il arrive à ce contrôler quand il se concentre vraiment. Il m'a aidé à tenir le coup ici, il occupait toute mes journées et j'aimais beaucoup sa présence, je me sentais bien, en paix.

-Bon, c'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez y aller, dit Laura.

Tate quitte immédiatement la pièce, moi je reste assise sur ma chaise, les bras croisés sur ma poitrine, à regarder ce qu'il se passe autour de moi.

Quelques minutes après, je me lève et ère dans les couloirs. Beaucoup de patients font pareil, ils regardent les autres passer devant eux, certains regardent le mur. Si je serais avec Tate- Roh stop Mila ! me dis-je intérieurement.

Et une idée me vient à l'esprit !

Je me dirige vers le bureau de Laura, vérifie qu'il n'y ai personne et rentre. Je fouille dans tout le bureau, les placards puis les tiroirs.

-YES ! Je cris victorieuse.

Je ne pensais pas que se serait aussi facile. Je recupère mon ipod et mes écouteurs qu'avait caché Laura et je vais dans ma chambre. Je ferme la porte, m'allonge sur mon lit et apporte mes écouteurs à mes oreilles.

"Give me love" de Ed Sheeran me berce calmement. Cette chanson est vraiment poignante.

"All I want is the taste that your lips allow".

Stop. Ca me fait trop souffrire, les chansons tristes quand on est déprimée, ce n'est vraiment pas une bonne idée !

La prochaine dans le répertoire est "Hello" de Adèle, ce n'est pas une bonne idée non plus.

Je ne suis pas en état d'écouter une musique qui bouge et cache mon ipod dans la taie de mon oreiller. Mais en me relevant, j'aperçois quelqu'un dans la chambre.

C'est Tate, debout devant moi jonglant d'un pied sur l'autre la tête baissée et j'entends qu'il pleure.

Je reste sur mon lit, confuse, attendant que quelque chose se passe.

Crazy Dangerous LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant