Chapitre 29.

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J-51

Louis n'est pas dans mes bras comme j'aurais pus l'imaginer à mon réveille, il mange assis sur le rebord de la baignoire. Il a encore fait une insomnie, vu ses cernes, son teint pâle et le rouge dans ses yeux. Je détourne le regard avant qu'il me remarque. J'ai envie d'aller m'agenouiller devant lui et de lui demander si il a besoin de quelques choses, ou de moi, mais on le sais tous les deux que je n'irais pas. La scène de hier passe en boucle dans ma tête, je m'en veut vraiment d'être aussi égoïste. Je devrais savoir passer son malheur avant mes "sentiments". Je devrais savoir être là pour lui. Je devrais savoir bloquer tout sentiments, quel qu'il soit. Je me lève pour prendre une bouteille d'eau et je sens le regard de Louis dans mon dos, je sais qu'il me regarde de bas en haut, sans doute en m'insultant intérieurement. Je retourne sur le matelas, sans lui lancer un seul regard alors qu'il essaie t'en bien que mal de capter mon attention. Je suis qu'un con.

Une bonne partie de la journée se passe ainsi : chacun dans son coin, lui sur le rebord de la baignoire, moi dos au mur. Aucun son, si ne serais les soupirs de Louis. Il doit y avoir un énorme soleil dehors car il fait plutôt bon dans notre pièce, je n'ai pas froid, pour une première fois depuis longtemps, je sens tous mes membres. Cela me donnerais presque envie de faire du sport, mais je sais que Louis me regarderait mal, qu'il me haïrait jusqu'à ce que je puisse entendre ses pensées. Puis si dans vos têtes vous vous imaginez un joli soleil tapant sur des clairière où l'herbe y poussent aussi verte que possible, je vois des terres ravagés par les armes, un sol couvert de sang et de corps. Ce qui, pour le fait, me coupe mon envie de faire du sport. Bordel, que je déteste cette guerre. J'aimerais tellement allé courir dans les bois, sous un jolie soleil, même si il ne fait pas spécialement chaud, le soleil et l'air frais : il n'y a rien de mieux pour se vider la tête en courant.

Ses paroles m'ont beaucoup touchés, quand il m'a dit qu'il avait besoin de moi et qu'il avait peur de mourir. Je voyais dans ses yeux toute la détresse du monde. J'ai pensés à des choses horribles sur lui alors qu'il a besoin de moi, de mes paroles, de mon aide et de mon affection. Il ressemblait à un enfant, ses larmes débordantes, son pull beaucoup trop large et ses petites jambes tremblantes. Je sens mon estomac se retourner, de peine et d'amour. Enfin "amour", le mot est lourd et mal choisit. Je ne sais pas c'est quoi. C'est juste beaucoup trop fort pour être de l'amitié. Mais à quoi bon, à cette heure-ci il souhaite sans doute ma mort.

Il passe devant moi, la tête haute comme si il cherchait à me provoquer, il prend un jogging, une serviette et un caleçon qu'il essaie de cacher, comme si je ne devais pas le voir et je trouve ça plutôt mignon. Je ne devrais vraiment pas trouver ça mignon, il a vraiment rien de mignon dans le fait qu'il cache son caleçon. Je suis vraiment bizarre dans mes idées.

En se retournant ses yeux croisent brièvement les miens et je sens toute la haine qu'il à mon égard. Cela me brise le cœur qu'il puisse autans me détester, au début j'aurais tout fait pour qu'il me regarde avec cette même haine, mais au jour d'aujourd'hui, j'ai besoin de lui. Et j'en suis certain, plus qu'il a besoin de moi en ce moment même. Je le suis du regard et je sens que les rôles se sont inversés, c'est à mon tour de chercher désespérément son attention. Cela est ridicule d'être ainsi entre nous, j'allais m'exclamer, sans doute hurler que nous sommes tout deux, deux incroyables idiots, que je m'excuse d'être aussi égoïste et que putain, je regrette d'avoir réagis ainsi juste parce que je digère mal le fait de ne pas avoir fait une stupide fête pour mes dix-huit ans mais je le vois se déshabiller dos à moi, il se dépêche de retirer son pantalon et je ne peux m'empêcher de regarder ses jambes plutôt musclés, il enlève ensuite son t-shirt et je sens toutes ses merdes dans mon ventre, elles tambourinent et se mélangent dans tous les sens quand je vois tous ses muscles se contractés, son dos est vraiment bien musclés. Cependant, il se dépêche de rentrer dans la douche. Je pourrais, j'en suis quasi sur, bander rien quand repensant à ça. Je me demande si il ne l'a pas fait exprès de se languir à enlever son haut, je ne vois pas pourquoi il l'aurait fait car je suis certain qu'il ne connaît rien de mes sentiments à son égare.

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