Chapitre 36

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J-77.

Louis n'est plus malade. Il ne m'a pas reparlé de sa famille, il était la plupart du temps dans mes bras à se reposer. J'ai pensé et repensé à ce que Louis m'a dit. Nous nous sommes pas ré-embrassé depuis la dernière fois. Tous les jours il dormait, blottis dans mes bras. On parlait pas, il était malade et toujours fatigué. C'était paisible. Cependant, ça m'a laissé du temps pour réfléchir à comment je vais lui demander ce que l'on est. Je me vois mal lui demander cash sans prendre de pincette mais j'ai beau avoir réfléchis tout ce temps, j'en ai toujours pas la moindre idée. Son passé m'a beaucoup tourmenté et je n'arrive pas à ne pas y penser. A voir Louis dans les lieux publics, c'est toujours celui qui à le plus grand sourire, le plus heureux et le plus épanouis mais en réalité, ce n'est rien de cela. Il a toujours fait semblant et je m'en rends compte seulement maintenant. On était pas amis mais je le voyais tous les jours en primaire, au collège, lycée et à la fac. Quelqu'un d'aussi détruit devrais être remarqué par au moins une personne. Une personne devrait être là pour elle.

Je suis dos au mur, ma position préféré depuis que je suis ici. Louis à la tête posé sur mes cuisses et somnole. A vrai dire, nous dormons tout le temps. Il n'y a pas grand chose d'autre à faire. Je secoue mes cuisses en demandant si il dort, il grogne un non et s'assoie en tailleur à côté de moi.

-Tu regrettes pas, n'est-ce pas ? Demandais-je, craignant sa réponse.

-Non, bien sûr que non. Je me sens mieux de t'avoir parler de tout ça, je ne suis plus seul face à tout ça.

Je souris faiblement, essayant de chercher comment je vais formuler ma demande. Louis me demande si j'ai faim, sentant sans doute la tension étrange qui c'est installer entre nos deux corps immobiles. Je hoche la tête sans savoir quoi faire d'autre. J'ai l'impression que ses yeux sont plus éclatants que les autres jours et cela me bloque. Je soupire me sentant incapable, et me lève :

-Louis ?

Il se relève en sursaut avec le main sur le cœur (il était abaissé pour chercher des boites de conserve), je m'excuse et le tire un peu vers moi, trouvant cette partie de la pièce plus sombre que le centre. Nos corps sont assez proches. Je me lance :

-Écoute, je ne sais pas vraiment commencer, mais...

A peine ais-je finis mon « mais » que Louis pose ses lèvres sur les miennes, je reste quelques secondes sans réaction et lui rends son baiser. Nos langues s'entremêlent et j'approche Louis de mon torse en le tirant par la taille. Il ouvre ses lèvres me laissant l'opportunité d'approfondir le baiser. Louis est sur la pointe des pieds et je suis baisé vers lui, trouvant cette position inconfortable, je le porte d'un coup le faisait rire au éclat et je l'allonge sur le matelas. Je monte sur lui et lui mord la lèvre avant de légèrement descendre dans son cou. Louis bouge sous moi et remonte ma tête en posant ses deux mains de part et d'autre de mon visage. Après quelques minutes de baisés, nos deux corps se séparent très légèrement car nous sommes pas prêt à aller plus loin, pas prêt à sentir se besoin entres nous, même si l'idée ma déjà effleurer l'esprit plusieurs fois. Notre relation, peut-importe ce qu'elle est, n'est pas baser sur ça. Nos regards se croisent lorsque nous examinons le visage de l'autre, alors que j'allais parler, Louis me coupe :

-Je ne veux pas avoir d'étiquette, d'accord ? Ne me pose pas la question de qui je suis, je n'en sais rien. Je n'avais jamais ressenti une attirance quelconque pour un garçon. Je suis juste bien avec toi, je me sens... en sécurité. J'ai confiance en toi. C'est le plus important dans notre relation à savoir.

Je pose légèrement mes lèvres sur les siennes, ne cherchant pas plus de réponse. Il a dit ce que je voulais plus au moins entendre et je suis heureux qu'il ai confiance en moi. De plus, nous ne sommes plus au collège dorénavant, on n'a plus besoin de se demander comme deux gosses « tu veux être mon copain ? » et si j'ai le besoin de m'éclaircir sur le sujet, c'est peut-être car c'est la première fois pour moi que je suis attiré par un garçon. Il laisse sa tête tombée sur le coussin et soupire, je m'allonge à côté et celui-ci se blottis contre moi.

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