Chapitre 25.

339 31 5
                                    

J-35.

Louis dort dans mes bras, sa respiration sereine m'apaise. Je crois que je n'ai toujours pas compris la nouvelle de hier. Je sais que des bombes atomiques on été ressentis à plus de cent kilomètres lors de la Seconde Guerre Mondiale et je crois que c'est ce qui m'inquiète le plus, j'ai essayé d'en parler avec Louis, mais celui-ci à tout de suite été terrifié alors, je garde ce genre de pensés pour moi. Je ne veux pas l'inquiéter plus qu'il l'est déjà. On est rester longtemps debout, il ne bougeait pas de mes bras, il était comme paralysé d'avoir dit ces mots. "Bombes atomiques." Voilà pourquoi il a été si suspect et étrange hier, cela n'avait rien avoir avec moi.

Je déteste encore plus le présentateur radio à présent. C'est idiot, il se charge juste d'annoncer les choses comme elles sont, il ne fait que son métier. Mais il m'a traumatisé et traumatisé Louis. Et je déteste pensé à ça.

Je tend le bras et mange les saucissons qui sont restés à côté du matelas hier. J'ai essayé de ne pas repenser à avant-hier pendant la nuit, car oui je n'ai pas beaucoup dormis. Une personne normale serait inquiété à cause des bombes mais moi je suis juste inquiété de la proximité que j'ai eu avec Louis. Que j'ai toujours d'ailleurs. Il est là dans mes bras à dormir paisiblement, ne pensant sans doute à rien et je suis là, à le regarder de temps à autre. Je peux voir le bas de ses yeux gonflés, sa lèvre inférieur fendu du au froid et ses cheveux en bataille qui lui retombe sur le front. Je soupire et je me maudit intérieurement de faire ça. De le regarder dans son sommeil et de le trouver plutôt mignon. Il perd tous ses traits d'homme mature lorsqu'il dort, il ressemble juste un bébé avec des joues légèrement gonflés. Je ferme les yeux quelques instants et je sens Louis s'étirer dans mes bras et se coller un peu plus à moi. J'ouvre un œil, il a les yeux fermés mais sa respiration n'est plus aussi calme, il est donc réveillé. Je passe une de mes mains dans ses cheveux et en réponse je le sens passer son bras sur ma taille, s'étirant encore. Il ouvre les yeux, ses yeux sont légèrement rouges et attaqués par la lumière artificielle.

-Bien dormis ? Demandais-je.

-Tu bouges beaucoup trop quand tu dors, répond t-il en frottant son visage contre mon torse.

Je remonte les couvertures, on doit être au milieu de janvier et il fait beaucoup trop froid pour nos petits corps d'humains. Je souris quand je le sens frissonner contre les draps. Il lève les yeux vers moi mais la bonne humeur du matin à déjà disparus dans ses yeux, il n'y reste plus que de la peur. Je sais à quoi il pense et cela me tue, je sais qu'il a peur, qu'il est terrifié et qu'il se demande comment va se passer cette journée.

Je reviens sur le matelas après m'être lavé, habillés chaudement et m'être brossé les dents. J'ai remis le jogging moulant de ski et un énorme pull qui était à mon père et qui fait deux fois ma taille. Louis me regarde revenir vers lui, je m'installe et maudit la pièce d'être aussi froide. J'ai froid et j'ai extrêmement faim.
Mon ventre grogne quelques peu mais je passe outre, Louis à l'air perdu dans ses pensés allongé sur le dos. Il a toujours cette lèvre fendus qu'il fait que d'humidifier avec sa langue. D'une manière répétitif, il passe sa langue sur ses lèvres et aspire légèrement celles-ci le temps d'une fraction de seconde.

-Plus tu humidifieras tes lèvres, plus elles seront gercés, lui dis-je.

Il tourne la tête et me regarde sans rien dire. Je crois qu'il n'a plus de force. Dans tout les sens du thermes, ni moralement, ni physiquement. Je me lève chercher du jambon en conserve avec des petits poids en conserve. Je n'ai jamais mangé de petit poids pas cuit mais je ne veux pas encore mangé des haricots. Je prend aussi de la crème hydratante pour Louis et reviens avec tout ça, Louis sourit faiblement mais s'empresse de mangé le plus possible. Il tremble énormément, je ne pense pas que ça soit que à cause du froid.

ScaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant