Chapitre 13.

227 24 0
                                    

J-17.


Aujourd'hui c'est Noël, c'est assez étrange de se dire qu'on le passe dans une cave, et que surtout, c'est sans doute pas le dernier que le passe ici, si on en écoute la radio. Je suis démoraliser de le passer ici, alors que j'aurais pus le passer avec ma famille, autours d'une table remplis de nourriture, quelques cadeaux à droite et à gauche, une bonne ambiance, une musique de fond parce que ma mère trouve ça plus agréable. A mon gout, c'est juste plus clichés. Vue comme ça, on est la famille parfaite réunis autours du sapin, à chanter les chansons de Noël mais c'est juste basique chez moi. C'est pas la famille parfaite, il y a toujours des embrouilles, des blagues, des rires, des pleures. Chaque Noël est unique. Chaque Noël est plus ou moins gravé à jamais dans nos mémoires. De tout les Noëls que j'ai pus vivre, celui-ci resteras le plus déprimant et assez... spéciale ? C'est assez étrange de passer Noël dans une cave. Avec une seule personne, une personne que je n'apprécie que rarement. Des fois, je pense qu'ils vont arrêter cette guerre juste parce que c'est le jour de Noël. Tans pis si ça reprend demain. On mangerais de bons plats, et je retournerais avec des amis à moi, ici. Sans Louis. Personne parlerais de son calvaire à vivre jusqu'à présent, des blessés et des morts. Une idée tellement débile quand y repense. De toute façon, je n'est que ça à faire ici. Penser, imaginer, rêver. Louis lui n'a pas l'air plus touché que ça par le fait que ça soit Noël. Il a l'air plutôt bien. En même temps, si il n'aime pas sa famille, ça doit presque être un soulagement d'être ici. C'est ce qu'il m'a dit pour son anniversaire, qu'il préférais être ici. Cela me montre à quel point il déteste sa famille. Jamais de ma vie, je serrais heureux d'être ici. Que ce que je donneras actuellement pour avoir des nouvelles de ma famille. Prendre ma mère et ma sœur dans mes bras en leurs répétant à quel point je les aimes. Que ce que je donnerais pour savoir si mon père est envie. Que ce que je donnerais pour enfin manger un bon plats maison et surtout chaud, être blottis dans une grosse couverture à jouer aux jeux-vidéos en mangeant des chips à m'en faire péter le ventre. J'aimerais tellement sortir comme avant, aller en boîte de nuit, aller courir aussi longtemps que je le peux, et surtout me défouler dans un sac de boxe. Evacuer toute la rage que j'ai à être enfermer, à passer mon temps à rêver des choses débiles qui ne se réaliseras pas avant longtemps, à penser a ma famille mais le pire, je pense, c'est de se demander sans cesse, sept jour sur sept, pourquoi la guerre à commencer. Savoir pourquoi ils font vivres un tels enfer à tous ces gens, qui vivent cachés, comme nous, qui se font tués ou luttent tous les jours, dans des conditions qui ne doivent pas être exceptionnelle, je suppose. Les listes de mort sont assez longue quand elles passent à la radio. J'écoute toujours, j'ai peur d'entendre des noms que je connais. J'ai l'impression qu'elles sont de plus en plus longue, plus monotone.

On a pas changés les matelas, on dort toujours ensemble. Ce matin, on c'est réveillé dos à dos, blottis du mieux qu'on pouvais dans nos couettes. Les températures sont en chute libre et la neige recouvre les villes, à la radio, ils disent aussi que les champs sont bruns et rouges. Toute la terre qui remonte quand des mines explosent, les cadavres et le sang qui s'en suit. Des renforts aériens vont arriver, des fois je me demande si ce n'est pas la troisième guerre mondiale qui se passent juste au dessus de nos têtes. Les informations sont brèves, juste quelques point, quelques informations. Je me demande comment ça va se passer quand les bombardements aériens vont débuter. Je pense qu'on va ressentir des vibrements, des secousses. Ce qui m'inquiète le plus c'est que logiquement, les villes vont être détruites mais si ma maison s'effondre, on resterais bloquer ici. J'essaie de m'enlever ses idées de la tête.

J'aimerais m'endormir et me réveillé seulement quand tout ça seras finis, que tout seras reconstruit. Ouais, putain ça serait le rêve, oublier ces dix sept jours, m'endormir et me réveillé à la fin. Une fois que tout serais reconstruit. Encore des pensées de lâche... Je soupire et me retourne sur le ventre. J'en ai tellement marre d'être ici, dix sept jour c'est sans doute rien mais bordel, j'ai l'impression que les jours passent au ralentis, chaque seconde plus longue que la dernière.

Louis grogne quand je me remet sur le dos pour la dixième fois sur le dos. J'en revient pas d'être le seul à être toucher d'être enfermer ici, un jour de Noël. Un jour basique c'est déjà horrible d'être ici mais à Noël, c'est mille fois pires.

-Je te jure que si tu te retournes encore une fois, je te gifle.

-J'en tremble d'avance, roulais-je des yeux. Sérieux, ça te fait rien de passer Noël dans se trou à rat ?

-Pas plus que mon anniversaire. J'en ai rien à foutre de toute ces fêtent débiles ou ça doit être famille unis et toute cette merde.

Je ne rajoute rien. C'est incroyable comme ce gars est lunatique. Des fois il ressemble à un fragile prêt à se suicider et des fois à un chef de gang, rien que dans sa manière de parlé. Ce gars, c'est une énigme à lui tout seul. Sa manière de parler est tellement froide, je me demande à quel point il peut détester sa famille pour penser toutes ses choses. J'aimerais le comprendre sur ça.

Passer Noël dans une cave. Quel journée de merde.





ScaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant