Chapitre 24.

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J-34.

L'eau qui coule dans la baignoire me sors lentement de mon réveille, on dirais une légère pluie frappant contre les carreaux d'une fenêtre un matin de printemps et je dois avouée que cela me rend nostalgique. Je m'étire et savoure le lit pour moi tout seul. Louis sort de la baignoire quelques minutes plus tard, juste vêtu d'un boxer, je ferme les yeux et fais semblant de dormir. Quelques minutes passent et il se met dans le lit, cette fois-ci habillé jusqu'au cou avec un mon pull qui lui arrive en bas des hanches. Il remonte un peu une manche et me regarde sans aucune expression. Je fronce les sourcils voyant ses cernes et sa peau aussi blanchâtre, ais-je refait un cauchemars qui la réveillé ?

-J'ai juste pas réussie à trouver le sommeil, ne t'en fait pas, me coupa t-il avant même que je puisse poser ma question.

Je hoche la tête. Il a quand même l'air vraiment fatigué, je touche son front, il n'a pas de fièvre. Il enlève ma main méchamment en frappant mon avant bras et se tourne dos à moi. Je reste là, a regarder son dos et à ne pas comprendre. Que ce qui lui arrive ? J'ai la mauvaise intuition que j'ai refait un cauchemars et cela me dérange beaucoup. J'essaie de me souvenir de mes rêves, mais en vain. Je ne me souviens même pas m'être endormis. On a beaucoup parlé avec Louis, j'espère ne pas m'être endormis alors qu'il me parlait, ça expliquerait peut-être pourquoi il aussi froid avec moi. Je m'allonge sur le côté, attendant que Louis se retourne mais il ne fît pas. Le silence est pesant, vraiment trop pesant.

-J'ai fais quelque chose de mal ? Demandais-je.

Il se retourne et me dévisage quelques instants. Il ferme les yeux et soupire légèrement. Dès qu'il ouvre de nouveau ses yeux, je peux voir qu'ils sont brouillés de larme, je l'attire directement contre moi en plongeant ma tête dans ses cheveux. Ma main gauche est autours de sa taille et ma main droite le maintient par la hanche. Je l'entends sangloter et essayé de reprendre son souffle. Ses sanglots ressemblent plus à des spams et je l'entends à plusieurs reprise suffoquer. Je me sens tellement impuissant, je caresse ses cheveux et son dos, en pressant légèrement sa hanche pour ne pas qu'il oublie qu'il n'est pas seul. Au bout d'une dizaine de minutes, il semble être calmé, je le libère un peu et le regarde droit dans les yeux, il me murmure un "désolé" qui semble bien plus profond qu'une simple excuse, ce qui me brise le cœur. Je lui dit qu'il n'a aucune raison de s'excuser et il pose sa tête sur mon torse en soupirant. Je repasse ma main dans ses cheveux mouillés en les démêlants. Ses cheveux sont longs mais beaucoup moins que les miens. Je passe ma main dans ses cheveux et tire doucement dessus pour qu'il me regarde. Sa mèche lui retombe sur ses yeux rougis, je la retire de mon autre main en la balayant sur le côté. Il baisse les yeux, ce que je ne compris pas tout de suite. Il a vraiment l'air mal. Je ne préfère pas insister et je relâche ses cheveux, il se remet dans mes bras en tremblant légèrement. Je ne comprends pas vraiment pourquoi il est ainsi, si j'aurais fait un cauchemars, je pense qu'il m'en aurait parler maintenant que je sais que ce qu'ils sont. Puis il ne pleurais pas comme il le fait, ça n'aurais absolument aucun sens. Je ne vois pas ce qui pourrait le mettre dans un état pareille. Il a juste peut-être un coup de blues, après tout nous sommes en pleine guerre enfermés jusqu'à je ne sais combien de temps. Je ne sais pas du tout comment être avec lui, c'est déjà une première pour moi de faire des câlins. Je me vois mal lui glisser des "ça va aller" à l'oreille. Je ne suis pas comme ça, et je déteste entendre cette phrase. Personne ne peut savoir si ça va aller ou pas. Alors je reste là, juste à le câliner.

Je le sens joué avec le haut de mon t-shirt, j'ai du me rendormir quelques temps car il ne pleure plus et ne tremble plus.

-Comment tu te sens ? Demandais-je.

Il arrête subitement de jouer avec mon t-shirt et respire profondément. Je l'entends ouvrir sa bouche mais il se ravise et ne dit absolument rien. Je caresse ses cheveux, je ne veux pas l'obliger à me parler de quoi que ce soit. Au bout d'un certain temps, Louis tapote sur mon torse d'une manière plutôt stressante. Je lui stoppe ses mouvements en maintenant ses poignées, je sens déjà mon cœur battre à tout rompre contre ma cage thoracique avec le même rythme qu'il tapait ses doigts.

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