Chapitre 5.

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J-7.

Une semaine. Sept jours. Cent soixante-huit heures. Six cent quatre-mille huit-cent secondes. Je n'avais jamais remarquer à quel point une semaine était longue jusqu'à maintenant. Maintenant que je suis enfermés dans une putain de cave avec Tomlinson. Une semaine, c'est sans doute rien au temps que nous allons passer ici. Je trouvais déjà long de rester cinq minutes avec quelqu'un que je n'aimais pas, mais là, ça fait une semaine que je suis ici avec quelqu'un que je n'aime pas. Une fucking semaine. C'est tellement pesant. J'ai l'impression d'être avec trois personnes en réalité, sauf qu'une c'est invitée toute seule, et qu'aucun des deux autres n'osent prendre la parole par peur de sa réaction, sans doute. Cette troisième ''personne'', c'est sans doute mon subconscient qui me rappelle tous les jours que je suis enfermé ici. Que la seule issue possible, c'est la mort ou le combat. Sauf que même au combat, je risque la mort. Peut importe ce que je fais je risque la mort. Alors je dois rester là car c'est le plus sûr pour moi. Mon grand père me disait toujours de ne jamais rester au même endroit, les cibles sont toujours plus facile à repérer au même endroit. Alors ouais, je suis constamment en train de me faire des filmes.

Je les voient débarquer et nous tués douloureusement, nous martyrisez, nous torturez. Je me vois aussi sur le terrain, en train de tuer des ennemis, sauvés certaines vies, mais à quoi bon, si c'est pour donner la mienne ? Je me vois seul au monde enfermé ici, et que ce qui se passe bien sûr ? Ils savent où je suis, et ils me tuent, absolument tous. Ils passent un par un, une coupure, une plus profonde, une moins profonde, un coup de pistolet dans le pied, juste assez pour me faire souffrir le martyre, un coup au visage, ils passent tous, et au moment où je me crois sur le point de mourir, le dernier arrive, il me regarde souffrir, les autres rigolent, je me sens humilié, incapable, faible, ma mort va se passer ainsi, je suis un faible, ils me laissent languir et leurs supplier ma mort et le dernier coup de feu retentis.  C'est souvent à ce moment que je me réveille, juste après avoir vue l'arme devant mes yeux, la détente pousser du bout de doigt, et ma mort, qui n'est qu'en faite que mon réveil. Ce petit cercle noir qui représente le vide dans le quel je vais tomber. Un vide inconnus. Quelque chose que je ne connais pas, et qui me terrifie.

Je ne dort plus, c'est juste impossible. Toujours les mêmes cauchemars, les mêmes merdes. Ils me rappellent que suis qu'un faible, peut importe les situations. Même quand je ne dors pas, que je ne voit donc pas ces cauchemars horribles, je me voit clairement comme un faible chien enfermer dans une cave qui se nourrit de boite périmé. Je suis qu'un chien qui attend sa mort. Je voudrais me battre, montez sur le terrain, mais je ne sais même pas ce qu'il se passe là haut. Il y a autans de troupe ennemis que de soldat qui se battent pour notre pays. On ne sais pas d'où part cette guerre, là-haut il y a deux pays qui se battent au milieu d'une guerre civile. Ou peut-être une guerre civile qui se bats au milieu de deux pays ? Je n'en sais foutrement rien, ça me rend dingue, j'aime connaître les situations pour mieux les contrôler, et cette fichus radio ne nous aident pas.

Elle continue de faire des grésillements, de couper les mots, de pixeliser les voix, et de me rendre complètement dingue. J'attends toujours des nouvelles importantes, quelque chose qui pourrait nous avérer utile mais à part nous dire qu'on est fin décembre, qu'il fait froid et que la guerre est belle est bien installer dans tout le pays, elle nous apporte pas grand chose cette merde.

Comme si on ne le savais pas qu'il faisait froid. Je suis toujours blottis dans mon gros jogging, avec mes gros pulls sous des couvertures qui sentent la poussière et le renfermer. J'aimerais tellement avoir un petit feu de cheminer, et manger des gâteaux en regardant les flammes, quel jolie rêve. L'eau de la douche nous permet pas de nous réchauffer, elle est tiède mais tire plus sur le froid, ça réchauffe un peu la pièce, mais pour à peine deux minutes.

Le pire sentiment est quand même de se sentir inférieur. Je voit Louis comme si il arrivait à cacher ses émotions, alors que la plus part du temps, je le voit avoir peur, mais je me sent inférieur quand même, j'ai l'impression que tout le monde peut voir et sentir ma peur. Enfin, que Louis étant donner que nous sommes que tous les deux, mais je suis sur que même cette araignée de merde se foutais de ma gueule. Je suis toujours perdue dans mes pensées, alors que lui, il lit tranquillement, comme si il étais chez sa grand-mère, à attendre son thé avec son petit livre que son gentil petit papy lui a apporter sur la seconde guerre mondial qu'il a vécu. Pitoyable cette image mais tellement réaliste. Je le déteste pour ça. Je le déteste pour tellement de chose.

Le manque de sommeil me rend carrément faible. Je suis toujours allongé sur ce fucking matelas -qui soit dit en passant me nique le dos. J'ai toujours faim, la nourriture n'est pas top et c'est assez lassant de toujours manger des boites de conserves alors que j'étais habituer à des bons plats, je serais seul, il y aurait sans doute plus rien (pas par gourmandise croyez moi...) et je serais sans doute mort. Mais avec Tomlinson dans la pièce, je me sent obliger de me montrer un minimum fort. Je veut prouver que si ils arrivent à nous trouver, je saurais nous défendre. Au fond de moi, j'aimerais qu'il se repose sur moi, juste pour que je puisse me dire « il n'a pas peur, car tu es là et tu es fort », mais je le déteste tellement que ça me donnerais juste l'envie de lui fracasser la gueule dans le béton armer. Une idée qui m'est passer tellement de fois par l'esprit mais à quoi bon nous entre-tuez, ça prouverais notre faiblesses. Que dirais les personnes qui nous retrouverais ? Ils nous prendrais pour des faibles. Des sous merdes. Deux ados qui sont pas capables de survivre.

Survivre...

Je ne sais pas combien de temps je vais rester enfermer ici, mais il est clair que je ne vais pas tenir, à un moment donné, je vais m'effondrez et détruire cette merde que j'ai construit. Ce 'moi', qui fait genre il n'a peur de rien. Qui sent fous d'une araignée alors que je déteste ça. Qui n'a pas peur de mourir. Un 'moi', qui a toujours le regard froid. Peut-être que Louis pense pareil de ce que moi je pense de lui ? Peut-être croit-il que je n'est pas peur, et il se sent inférieur ? Je dois avouez que ça serait sacrément ironique. Tout est ironique ici. Moi enfermer avec le gars que déteste le plus au monde. Le pire de tout ça ? Je ne sais même pas pourquoi je le déteste, mais je le déteste encore plus car je suis enfermer ici avec lui et que je suis faible.

Je me suis jamais senti faible devant qui que se soit, je ne veux pas que ça arrive. Je n'étais pas le plus populaire, tout simplement car il n'y avait aucune ''popularité'' dans ma fac, chacun mène sa vie avec ses amis -ou pas, et chacun sa merde. Je n'ai jamais pleurer en public. Je déteste ça. Je n'ai jamais réellement pleurer à vrai dire...

Il y a des moments j'ai envie de me lever, et de le frapper, genre vraiment frapper, pas juste le gifler. Juste d'évacuer toute la peine et la colère que j'ai à être enfermer ici avec lui. Je devrais sans doute le remercier parce que seul, je ne serais plus ici, mais seul je n'aurais plus à subir ça, car justement je ne serais plus ici. Je le déteste tellement. Il me contredis dans mes propres pensées, alors qu'il ne m'a pas adresser la parole depuis cette histoire avec cette araignée. Mais merde, on s'en fous de cette araignée ! Elle est sans doute ici depuis plus longtemps que nous, qu'elle crève !

Pauvre Styles à passer tes nerfs sur une araignée, rien de plus pathétique.

Je le déteste lui et cette araignée de merde.

Je pense beaucoup à ma famille aussi... Ma sœur doit faire tranquillement ces petites études en ignorant complètement ce qu'il se passe ici. Ma mère et mon beau père doivent être tranquillement sur une putain de plage à boire une petite boisson ignorant que leur fils à juste des envies de meurtre, de suicide, de colère, merde je ne sais même pas ce que je ressent et putain je suis enfermer dans cette cave. Mon père est sans doute sur le terrain, il n'est pas lâche lui. Ou alors, il est mort. Et là, il a juste voulu se montrer encore une fois qu'il est plus fort que tout le monde en oubliant qu'il n'est pas un super héros. Personne ne l'est.

Je me permet de regarder Louis, qui regarde le sol et non son livre pour une fois. Lui aussi à l'air perdu dans ses pensés -une première, je dois le remarquer. Je ne l'est jamais vue comme ça, il a le regard vide. Complètement ailleurs. J'aimerais être ailleurs. Il redresse son regard vers moi. Je croit qu'il lis en moi et déteste ça, mais à vrai dire je peu aussi voir le désespoir dans ses yeux bleus. Des yeux vraiment incroyablement bleu et magnifique soit dit en passant.

-Une semaine, murmure t-il.
-Une semaine, murmurais-je.


ScaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant