Chapitre 30.

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J-55.

Quatre jours se sont écoulés depuis notre fougueux baisé. On s'endort toujours chacun de notre côté mais pendant la nuit nous nous rapprochons et finissons toujours par nous réveillés collés l'un à l'autre, Louis arrive à s'endormir assez tôt mais dort que très peu, je me réveille seul les matins mais je sais que nous dormons collé l'un à l'autre car je me réveille souvent la nuit et mon sommeil est très légé. Si lui à réussi à retrouver le sommeil, aussi peu soit-il, moi je l'ai perdu. Je me réveil pour n'importe quel bruit, pour n'importe quel mouvement et n'importe quel rapprochement entre nous. Mais je ne lutte pas contre, j'ai besoin de le sentir près de moi. Je me pose tous les jours la question de "pourquoi je l'ai embrassé ?". On n'ose plus se regarder et se toucher (ou du moins le jour). Le pire c'est que j'ai vraiment aimé ça. Ce contacte, cette proximité, cette affection. Nos corps ont réagis de la même manière quand j'y repense, ils tremblaient et en demandaient encore plus. Il avait tirés sur mes cheveux d'une manière beaucoup trop érotique à mon goût.

Je me sens mal et seul. Dès que je repense à nos lèvres qui se mouvaient, qui se cherchaient et qui en redemandaient mon cœur tambourine dans tout mon corps. Je ne peux plus nier mes sentiments à l'égard de Louis, à l'égard d'un garçon. Je n'avais jamais réfléchis à mon orientation sexuelle avant Louis, ou une ou deux fois à cause de mes anciens amis, pour moi j'étais hétéro et sans aucun doute. Mais aujourd'hui, que ce qui je suis ? Je ne me considère ni comme homosexuelle, ni comme bisexuelle. C'est juste lui. Un seul homme peut nous faire devenir gay ? À choisir entre gay et bi, je dirais que je suis bisexuelle. J'ai toujours été attiré par des filles, c'est vraiment qu'avec Louis. Louis est mon exception, mon élément perturbateur. Mais ce n'est pas le faite de ne pas savoir qui je suis réellement qui me dérange le plus, je pourrais être gay, bi, hétéro que je m'en ficherais pas mal, je ne me priverais pas d'être heureux pour des questions aussi futiles ou certaines personnes, j'irais là où mon cœur me guiderait. Ce qui me dérange le plus est de ne pas savoir ce que je ressent pour Louis, de l'amour, une simple attirance, ou juste un manque d'affection ? Je n'en sais rien. Je serais amoureux, je ne m'en voudrais pas de l'avoir embrassé, au contraire j'en serais plutôt heureux et je serais fixé sur mes sentiments. Mais là, je l'ai embrassé, tout à changer entre nous, nous nous parlons plus et je ne suis pas plus avancé sur mes sentiments. Il faut qu'on parle, qu'on parle sérieusement sur ce qui c'est passé.

Il est actuellement endormis sur mon torse et depuis quelques minutes il gesticule, je pense qu'il ne va pas tarder à se réveiller. Mais je ne vais pas faire comme les autres jours à faire semblant de dormir, pour qu'il se tourne de son côté comme si de rien. J'en ai marre, nous sommes tous les deux adultes -ou presque, et nous devons savoir assumer nos fait et geste.

Il s'étire contre moi, et comme ma main et posé sur son dos car sa tête est posé sur mon épaule/torse, on peut dire qu'il s'étire dans mes bras. Il relève la tête pour voir si je dors, et quand il remarque que je ne dors pas, il se met instinctivement en tailleurs loin de moi et baisse la tête. Je le regarde fixement et je sais qu'il le sent car il joue nerveusement avec le bas de son jogging. Je cherche mes mots et commencent à parler.

-Je comprends que tu ne veuilles pas me parler après que je t'ai abandonné et embrassé. Je comprends que tu puisses être complétement perdu face à moi. Mais, je te l'ai dit, je m'excuse sincèrement pour t'avoir laissé dans ta souffrance, seul. Et maintenant, je m'excuse de t'avoir embrassé. Je sais pas ce que tu ressent et je ne veux pas le savoir, je ne sais pas ce qui ma pris, j'aurais pas du. Tu te poses peut-être des questions sur moi maintenant et...

-Non. Je me suis toujours posé des questions sur toi.

Il relève la tête et je suis complétement perdu dans mes mots, je bafouille quelques choses d'inaudible et ferme la bouche me trouvant ridicule et contemple ses yeux. Je voulais lui dire que moi-même, je ne sais pas si je suis homo, que moi-même je me pose des questions sur notre baiser mais sa réponse m'a vraiment chamboulé. Et, encore une fois sans savoir pourquoi, sans arriver à contrôler mon corps, je lui réponds d'une voix basse, plutôt taquine :

-Ah oui ? Je peux répondre à certaines d'entre elle si tu le souhaite.

Il me fixe, ses joues deviennent vite rosé et je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire en coin. J'ai l'impression qu'en restant naturelle, cela peut redevenir comme avant.

-A la fac, ton orientation sexuelle faisait débat, dit-il, tu étais toujours en couple avec des filles pourtant tu avais des manières gays et ton style était plutôt... particulier. Après, hm... notre...

-Baisé ? Répondais-je avec la même voix taquine, qui je crois lui fait perdre ses moyens.

-Ouais... hm... alors tu es gay ?

-Je ne crois pas, j'en sais rien. 

Je n'ai pas réfléchis une seule seconde à répondre, car c'est la vérité. C'est juste lui. Il a la tête baissé et joue encore et toujours avec son bas de jogging, je me décide à prendre la parole.

-Tu sais, je m'en fous d'être gay, hétéro ou bi. Je n'en sais rien et je m'en fous. Je ne veux pas que sa change entre nous. Je suis désolé de t'avoir embrassé, tu étais si mal et j'avais peur que tu me dises des choses méchantes pour pouvoir te sentir mieux..

-C'est toi qui fait se genre de chose, dire des choses dégueulasses pour te sentir mieux.

Encore une fois Louis me coupe au moment où il ne fallait pas ce qui me fait perdre mes moyens. Je baisse la tête et continus la tête baissé car je m'en veux d'avoir déjà agit ainsi avec lui, je le sais que je suis qu'un con quand je me sens mal, je pense du mal de tout le monde et en veut à la Terre entière. Et sans m'en rendre compte, j'insulte ou fais mal avec mes mots. Même si la plupart du temps, je m'en veut directement, je dois continuer, je dois lâcher toute cette haine. Sentir les autres mal quand je le suis m'aide d'une certaine manière.

-Désolé... Enfin bref, si je t'ai embrassé c'est aussi parce que je ne savais pas comment te dire que j'étais désolé, mais je crois que ça n'a pas arrangé les choses, rigolais-je.

Un long silence s'installe, je ne sais plus quoi dire ni quoi faire.

-Je sais que tu vas mal et je veux être là pour toi, dis-je en relevant la tête. Oublions et... laisse moi être là pour toi. S'il te plais.

Il relève la tête, ses yeux sont débordant de larme encore une fois. Je crois que c'est de dire à voix haute qu'il va mal qui le rend si vulnérable. Il ferme ses yeux et en les rouvrant c'est plus le même Louis qu'il y a une minute, il me regarde plus de la même manière. On peut voir sa détresse mais il semble faire face à celle-ci. C'est comme ci il venait de remarquer quelques choses.

-Je vais bien, et non merci je ne veux pas de ton aide. Tu as beau dire tout ce que tu veux, dès que tu iras mal, tu iras t'enfermer dans ta bulle et c'est encore moi qui m'en prendrais plein la gueule. Ça seras quand j'aurais le plus besoin de toi que tu me rejetteras et j'ai pas besoin de ça. Et quand je repense à... ce qui c'est passé, dit-il d'un air dégouté, je ne veux pas dormir dans tes bras et pleuré sur ton épaule.

Nous nous dévisageons longuement. Je me suis comporté comme un connard égocentrique avec lui, certes, mais là, c'est pire que tout ce que j'ai pus lui faire. Rien que dans sa voix on peut entendre le dégout qu'il a à reparlé du baiser alors que merde, je suis sur qu'il a adoré vu la manière dont il tiré sur mes cheveux et autorisé aussi facilement à approfondir le baisé. Je le regarde en essayant bien de lui faire comprendre que en ce moment, tout ce que je ressent pour lui est de la haine. De la haine la plus pure qu'il soit.

-Et je ne suis pas gay, finit-il en insistant bien sur le mot "gay".

Je prend une inspiration et essaie de dire le plus calmement possible :

-C'est pas ce que ton corps semblait dire quand tu m'approchais de toi pour avoir plus de contacte, quand nos langues se mélangeaient et nos corps se mouvaient. C'est pas se que ta main sur mon corps semblait dire, quand à la base elle était posé sur mon torse pour monter à ma clavicule et me caresser ensuite de la clavicule à la nuque en essayant de rapprocher nos visages pour que le baisé soit plus profond. Et ton autre main ? Dans mes cheveux à tirer dessus comme une pétasse en manque de cul. Je te confirme Tomlinson, tu n'es pas gay.

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