Chapitre 9

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En média : Raphaël

Jade

Mon dieu. Mais mon dieu. Quelle humiliation. En public en plus. Je suis rouge de honte et j'essaie tant bien que mal de me cacher. Je ne veux surtout pas qu'on me voit. Pourquoi il n'a pas de chauffeur ce Raphaël !? C'est beaucoup plus simple. Il te conduit où tu veux et quand tu veux en un appel. Je devrais franchement lui conseiller. Enfin, lorsqu'il sera médecin. Il faut que j'arrête de me parler à moi-même. Il me scrute, je le sens. J'ai tellement honte que je n'ose pas relever la tête et le fixer dans les yeux. Je suis bien trop intimidée.

-Jade, nous sommes arrivés.

-Déjà ?

-Oui, ce n'était pas loin, mais j'ai préféré prendre le bus.

-D'accord.

Je le suis à l'extérieur et jusqu'à un petit café non loin. Je suis encore gênée par la situation de toute à l'heure et je préfère ne pas lancer une discussion de peur de faire une nouvelle bourde.

Raphaël n'a pas rit tout à l'heure. J'ai apprécié en réalité. Il n'était ni gêné, ni plié en deux, simplement un peu amusé et même s'il avait envie de suivre l'hilarité générale, il ne l'a pas fait. C'est assez rassurant de savoir qu'il est respectueux. Si notre amitié doit continuer, c'est un fait important.

-Tu as un petit ami alors ?

-Comment sais-tu ?

-Tu me l'as dit quand j'étais devant ton portail, du fait qu'il allait me passer à tabac.

-Oh. Enfin, ça ne risquerait pas. Il ne voudrait pas abîmer ces habits. Mais oui, j'ai un petit ami. Il s'appelle Charlie. Et toi ?

-Personne dans ma vie. Mes études me ne permettent pas de sortir et trouver l'âme soeur concrètement.

-Mais tu sors là, avec moi.

-Oui, c'est vrai, dit-il. Parce que je ne t'ai pas rencontré en ville. Tu étais ma patiente.

-Tu n'as pas le droit, n'est-ce pas ? demandai-je.

-De quoi ? De sortir ?

-De sortir avec ta patiente.

-Théoriquement, pas vraiment. Mais tu n'es pas une patiente constante, je ne te verrais plus à l'hôpital.

-Très bien.

-Tu ne t'es pas blessée dans le bus ?

-Oh non. Ridiculisée seulement.

-Ça arrive aux débutants, sourit-il.

-Je ne suis pas faite pour tout ça. Les transports, etc.

-J'ai cru comprendre. Tu as Henri.

-Exactement, dis-je. Et tu sais, c'est beaucoup plus simple.

-Et beaucoup plus cher.

-Tu auras les moyens en tant que cardiologue.

-Et pour l'instant je suis un simple externe et je n'ai pas comme ambition de me faire conduire de partout.

-C'est pourtant vraiment plaisant.

-Va-t-on véritablement se prendre la tête là-dessus ?

-Non, évidemment, dis-je.

-Tu sais, j'aimerais mieux te connaître. Véritablement. Tu n'es pas comme ça quotidiennement.

-Comment tu peux le savoir ? Tu ne vis pas chez moi.

JadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant