Sous le regard de France
Après cinq années d’absence le groupe Ghost remontait sur scène. Suite aux déboires de leur leader et chanteur, Dave, qui avait fini en cure de désintoxication le groupe avait dû faire un break. Pour leur come-back, ils avaient choisi une petite salle à Montréal. Je me préparais avec beaucoup d'impatience et de nervosité, car j'avais hâte de retrouver ce groupe qui avait bercé mon adolescence de bien des manières.
Je me souviens encore de ma chambre à cette époque, je l'avais couvert de posters en tout genre. Mon préféré restait bien entendu celui du batteur, que j'avais réussi à avoir au format grandeur nature. Je l'avais précieusement gardé dans un carton avec d'autres bricoles kitsch.
Les seuls objets qui restaient près de moi étaient une photo dédicacée et des baguettes de batterie. J'avais fait encadrer la photo et l'avais posée sur ma table de nuit pour pouvoir l'embrasser tous les soirs avant de m'endormir. Quant aux baguettes -que j'avais vaillamment récupérées à la fin d'un de leur concert- je les avais mises sous verre.
Comme je n'avais plus d'attache sur Paris, voilà déjà quelques temps que j'avais fait mes bagages pour repartir à zéro. J'avais décidé de m'expatrier à Montréal où une belle opportunité s'était ouverte à moi. De plus, ici la population parlait aussi bien le français que l'anglais, ce qui allait me permettre de me perfectionner.
Actuellement je travaillais dans une petite papeterie avec mon meilleur ami Jeremy, qui était également mon patron.Pour le plus grand concert du groupe -du moins pour moi c'était le plus grand- j'avais prévu de porter un jean avec un petit chemiser, d'attacher mes cheveux et d'enfiler une paire de ballerine pour ne surtout pas avoir mal aux pieds.
Assise sur mon canapé, j'attendais Lucie et Jeremy. Nous avions prévu d'y aller ensemble avec une seule voiture pour éviter de tourner en rond trop longtemps et pour n'avoir besoin que d'une seule place de parking. Quand on frappa à la porte, la pression monta d'un cran. Dans trois heures, j'allais enfin les revoir ! Je me levais et me dirigeais vers la porte. Je l'ouvris sur une Lucie tout sourire qui agrippait fermement le bras de Jeremy. C'était mes amis. Ils m'avaient aidé à m'installer et à m'intégrer dans cette grande
métropole qui, il faut le dire, était beaucoup plus grande que Paris. Je les avais rencontrés complètement par hasard dans un café et nous avions tout de suite sympathisé. A la suite de cette rencontre, Jeremy m'avait recontacté pour m'offrir un job.- Alors ma chérie, c'est le grand jour ? me demanda Lucie.
- Oui, je suis impatiente ! répondis-je avec enthousiasme.
Puis comme deux petites folles, nous nous prenions dans les bras et hurlions de joie.
- Cinq années France tu te rends compte ! Cinq années d’absence ! Franchement je n'y croyais plus, repris Lucie.
- Ça c'est la faute de Dave, il n'aurait pas dû jouer au con.
Elle me tapa sur le bras.
- Eh ! Je t'interdis de critiquer mon copain.
Jeremy qui assistait à notre effusion de joie sans rien dire, sourit.
- Je croyais que c'était moi ton copain ?
- Non mon cœur, toi tu es mon petit copain, mon amour...
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One More Day. Terminé.
RomanceAttention je précise que je suis dyslexie, donc même en faisant extrêmement attention, malheureusement certaines fautes passent à travers ma vigilance.. Cette histoire est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes serait une pur...